«Flottille de la Liberté» contre le blocus de Ghaza, Netanyahou menace
10/06/2011
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé récemment, au téléphone, le président du gouvernement José Luis Zapatero pour lui demander de «déconseiller» aux activistes espagnols de prendre part à la seconde «Flottille de la Liberté», prévue le mois de juin, et destinée à rompre le blocus imposé par Israël contre la bande de Ghaza.
Pour de nombreux observateurs, l´initiative du premier ministre israélien auprès de Madrid et d´un certain nombre d´autres capitales européennes est un avertissement à peine voilé qui laisse penser qu´Israël n´hésitera pas à arraisonner tout navire qui ferait partie de ce convoi.
Les organisateurs de cette mission de solidarité avec les populations de Ghaza qui sont soumises depuis l´invasion barbare de cette partie des territoires palestiniens par Israël en 2009, suivie d´un embargo inhumain sur les médicaments et les vivres, entendent malgré la menace israélienne rééditer l´expédition qu´ils ont lancée il y a deux ans.
Celle-ci avait connu une fin tragique à la suite de la prise d´assaut du navire battant pavillon turc par les forces spéciales israéliennes, faisant de nombreux morts et blessés parmi ces partisans de la cause palestinienne. Les 80 activistes espagnols dont l´eurodéputé communiste Willy Meyer qui doivent prendre part à la IIe Flottille de la Liberté ont demandé,
jeudi, au gouvernement espagnol d´assurer leur «protection» contre une éventuelle prise d´assaut de leurs navires par les forces armées israéliennes en haute mer. Le ministère des Affaires étrangères qui semble avoir pris au séreux la menace à peine voilée de Netanyahou leur a «déconseillé» d´entreprendre une telle mission qui comporte «de grands risques»,
selon le directeur de politique extérieure pour la Méditerranée, le Maghreb et le Proche-Orient du ministère des Affaires étrangères, M. Juan Gonzales Barba. D´ailleurs, le ministère dirigé par Mme Trinidad Jimenez a tenu à rappeler dans sa page web que «l´acheminement de toute aide humanitaire à Ghaza doit se faire par voie terrestre à travers les canaux autorisés».