[ 05/04/2011 - 23:11 ] |
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Gaza – CPI Dr. Mohammed Al-Madhoun occupe le poste de ministre de la jeunesse, du sport et de la culture, du gouvernement palestinien, dans la bande de Gaza. Cette année est l’année de la jeunesse palestinienne ; elle porte le slogan « Pour un avenir meilleur », dit le ministre. Dans une interview accordée à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), le ministre Al-Madhoun a confirmé que le gouvernement donne beaucoup d’importance à la jeunesse. Il a consacré cette année 2011 aux affaires qui les concernent. Plusieurs activités ont été déclarées : programme de bourses, concours des meilleures institutions de jeunesse, programme de formation de deux mille jeunes, garçons et filles. Il souligne que le gouvernement palestinien a décidé d’augmenter à 40% le niveau des jeunes dans la fonction publique. Voici ci-dessous des extraits de l'interview accordée par le ministre Al-Madhoun à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), traduits par le département français. Un plan de travail complet CPI : Comment travaillez-vous pour améliorer le ministère de la jeunesse et du sport dans le stade à venir ? Dr. Al-Madhoun : Tout d’abord, nous voudrions remercier votre Centre Palestinien d’Information (CPI) pour son rôle porteur du message véridique. Votre centre diffuse les souffrances de notre peuple palestinien, sous l’occupation israélienne et ses affreux crimes. Nous souhaitons à ce centre toute la réussite qu’il mérite et qu’il continue à assumer son devoir national. Nous voulons attirer votre attention sur le fait que dans le nouveau cabinet, le ministère s’appelle maintenant ministère de la jeunesse, du sport et de la culture. Et dans ces domaines, nous avons différents projets pour les améliorer. Nous avons un projet complet pour la jeunesse, dans cette année qui lui est dédiée, année qui porte le slogan « Pour un avenir meilleur », approuvé par le gouvernement. Le ministère croit fermement au rôle des jeunes et à la nécessité de bâtir une génération capable de diriger le période à venir. Notre gouvernement donne l’importance aux jeunes et leur a consacré cette année, dans le dessein de se concentrer sur leurs affaires et de les appuyer. Toutes les révolutions arabes et ces changements menés par les jeunes ont incité à consacrer cette année à la jeunesse. Cette année devra constituer une charnière à une nouvelle étape guidée par les jeunes, afin qu’ils assument avec efficacité leur rôle de préservation des droits et les principes nationaux. Nous avons pour projet de faire adopter une loi moderne pour les jeunes qui traitera les relations de leurs institutions avec les institutions officielles ; elle leur ouvrira de nouveaux horizons vers la créativité et soutiendra toutes les activités des jeunes. La loi mettra la première pierre d’un parlement de la jeunesse. Une conférence générale traitera bientôt les affaires des jeunes sur plusieurs axes fondamentaux, afin de connaître leurs souhaits pour essayer de les exécuter… Un concours choisira aussi la meilleure institution des jeunes. Le programme de formation fait partie des priorités de cette année. Selon les besoins des jeunes, des stages seront mis en place. Le but sera de développer l’efficacité et la performance des jeunes dans plusieurs domaines dont la direction, la négociation, l’administration, la gestion des crises, les médias, entre autres. Le gouvernement palestinien a consacré une somme d’un demi-million de dollars aux activités de l’année de la jeunesse. Bien que la somme soit un peu modeste, elle mettra cependant à exécution plusieurs projets et participera à préparer le terrain au stade suivant. Les programmes et les objectifs CPI : Voudriez-vous parler de l’année de la jeunesse palestinienne, de ses programmes, de ses objectifs et de ce qui a déjà été réalisé ? Dr. Al-Madhoun : Depuis la fête du début de l’année de la jeunesse, le 31 janvier dernier, nous avons annoncé l’existence de plusieurs programmes, comme je l’ai déjà mentionné, de bourses, de concours. Il y a aussi ce programme de formation, de gestion. Deux milles jeunes, garçons et filles, en profiteront, dans tout le pays. Puis le gouvernement palestinien a décidé de monter le nombre des jeunes dans la fonction publique à 40%... La loi de la jeunesse CPI : En quoi consiste la loi de la jeunesse et quand sera-t-elle approuvée ? Dr. Al-Madhoun : La loi de la jeunesse comportera bien évidemment plusieurs articles. Elle est destinée à organiser le travail des institutions des jeunes, à faciliter leurs rôles, à préparer le terrain pour des programmes utiles et efficaces au service de la jeunesse. Des ateliers de travail sont mis en place pour entendre les jeunes et connaître leurs suggestions. Nous espérons que la loi passe au Conseil Législatif Palestinien avant la fin de cette année, après avoir pris en compte les suggestions et les conseils des jeunes et de ceux qui travaillent dans leurs domaines. Le sport CPI : Se concentrer sur l’année de la jeunesse, est-ce que cela signifie négliger le sport ? Dr. Al-Madhoun : Les activités sportives continueront à être sur la liste des priorités du ministère. Les efforts de l’ancien ministre Dr. Bassem Naïm ont donné leurs fruits. La situation sportive va de mieux en mieux, beaucoup mieux que les autres domaines. Le sport a pu réunir le peuple. Des directions collectives ont été construites. La fraternité et le souci de l’intérêt général sont en vigueur. Soutenir les clubs fait partie des plans du ministère. Il continuera à offrir des prix financiers aux clubs gagnants dans les championnats officiels. Nous présentons une suggestion d’un budget spécial pour soutenir les clubs. Depuis que nous sommes à ce poste, nous étudions plus d’un dossier quant aux activités sportives, qui concernent aussi les infrastructures. Notre priorité actuelle, c’est de construire des places vertes, partout dans les départements de la bande de Gaza, dont la ville sportive Al-Yassine qui est d’une superficie de 12 hectares, au sud de la ville de Gaza. Et dans le département du Centre, il y a un besoin pour un nouveau stade aux côtés de celui d’Al-Dorra pour que les clubs puissent en profiter. Et dans les la zone libérée, entre les départements de Rafah et Khan Younes, il y a 4,7 hectares, où l’on travaille pour construire un stade. Par ailleurs, nous cherchons à signer des accords de coopération avec les pays arabes et amis afin de profiter de stages dans tous les domaines culturels et sportifs et pour inviter les équipes sportives à visiter Gaza, dans le but de briser le blocus et de renforcer la résistance du peuple palestinien. Les révolutions arabes CPI : Voulez-vous nous parler des révolutions arabes et de leurs effets sur la cause palestinienne ? Dr. Al-Madhoun : Ce qui se passe actuellement dans les pays arabes n’est qu’une conséquence de l’état d’oppression et de corruption subi durant des décennies. Les jeunes sont descendus dans la rue et ont exprimé leur avis. Les jeunes sont l’axe de ces révolutions. Les jeunes espèrent avoir un avenir meilleur dans tous les domaines : travail, éducation, habitation, liberté d’opinion. Les gens qui en souffraient ont cassé le mur de la peur, face à leurs gouvernements. Leur parole était plus forte que toutes les pressions et toutes les oppressions. L’expérience réussie s’est répandue dans les autres pays. Tout cela montre que la région va vers une nouvelle étape. Nous souhaitons qu’elle soit meilleure pour toute la région arabe et pour notre cause palestinienne. Mettre fin à la division CPI : Quel regard portez-vous sur le mouvement de la jeunesse palestinienne destiné à en finir avec la division ? Et quel a été le rôle du ministère dans ce mouvement ? Dr. Al-Madhoun : Le mouvement mené par des groupes de jeunes palestiniens a pour but de mettre fin à la division. C’est un droit naturel ; tous les jeunes ont le droit d’exprimer leurs opinions et leur souhait, leur souhait de voir l’unité réalisée. Le ministère y a participé de façon essentielle. Les comités de l’année de la jeunesse y ont efficacement participé. Ils ont hissé des slogans nationaux appelant à en finir avec la division et à s’attacher aux principes. Le ministère fait partie du gouvernement palestinien qui permet la liberté de l’opinion, à condition qu’elle ne mène pas à des agitations et des agressions contre les propriétés publiques. Le ministère n’a aucun problème avec tous les jeunes. Nous avons des bonnes relations avec les institutions de la jeunesse. Nous travaillons de plus en plus au renfort de ces relations et souhaitons qu’un maximum d’institutions de jeunes participent à cette année de la jeunesse. |