05/03/2011
Soucieux de l'isolement croissant d'Israël sur la scène internationale, le Premier ministre Benjamin Netanyahu envisage une initiative diplomatique en direction des Palestiniens. Selon des fuites provenant de son entourage, le clou de cette initiative devrait être dévoilé lors d'un discours au Congrès américain au cours de la visite que doit effectuer à Washington le 22 mai prochain le chef du gouvernement, à l'invitation du lobby pro-israélien AIPAC.
M. Netanyahu « est forcé d'agir », titrait hier le quotidien à grand tirage Yediot Aharanot qui dresse un tableau calamiteux des relations entre le gouvernement Netanyahu et l'administration Obama. Selon le journal, la crise dans le monde arabe, « qui aurait pu rapprocher Netanyahu de Barack Obama, dans la défense de la stabilité face au chaos, a eu l'effet contraire, accroissant la méfiance » entre un président américain prenant le parti du changement et un Premier ministre israélien insistant sur ses risques. Le quotidien de gauche Haaretz parle quant à lui du « plus grand pari » de M. Netanyahu, estimant que ce dernier est « arrivé à l'heure du choix, ce qu'il a évité de faire depuis deux ans qu'il est au pouvoir ». L'isolement d'Israël s'est manifesté de façon spectaculaire lors du veto imposé le 18 février au Conseil sécurité de l'ONU par les États-Unis à un projet de résolution arabe jugeant « illégale » la colonisation dans les territoires palestiniens occupés et demandant son arrêt. Les 14 autres membres du Conseil, dont les Européens, ont voté en faveur de la résolution.
M. Netanyahu « est forcé d'agir », titrait hier le quotidien à grand tirage Yediot Aharanot qui dresse un tableau calamiteux des relations entre le gouvernement Netanyahu et l'administration Obama. Selon le journal, la crise dans le monde arabe, « qui aurait pu rapprocher Netanyahu de Barack Obama, dans la défense de la stabilité face au chaos, a eu l'effet contraire, accroissant la méfiance » entre un président américain prenant le parti du changement et un Premier ministre israélien insistant sur ses risques. Le quotidien de gauche Haaretz parle quant à lui du « plus grand pari » de M. Netanyahu, estimant que ce dernier est « arrivé à l'heure du choix, ce qu'il a évité de faire depuis deux ans qu'il est au pouvoir ». L'isolement d'Israël s'est manifesté de façon spectaculaire lors du veto imposé le 18 février au Conseil sécurité de l'ONU par les États-Unis à un projet de résolution arabe jugeant « illégale » la colonisation dans les territoires palestiniens occupés et demandant son arrêt. Les 14 autres membres du Conseil, dont les Européens, ont voté en faveur de la résolution.
Aucune annonce officielle n'a été faite à ce jour, mais les médias israéliens font état d'un projet d'« accord intérimaire » à long terme avec les Palestiniens au lieu de négociations sur un règlement final. En ce qui concenre la colonisation, elle continuerait dans les blocs d'implantation de Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupée, mais serait ralentie dans les colonies isolées. M. Netanyahu donnerait en outre son accord à un État palestinien dans des frontières provisoires ainsi qu'à un agrandissement des zones autonomes palestiniennes en Cisjordanie. Il renoncerait également à une annexion israélienne de la vallée du Jourdain, en Cisjordanie, tout en continuant à demander le déploiement de soldats israéliens aux côtés d'une force internationale dans cette zone stratégique à la frontière d'un futur État palestinien et de la Jordanie.
Les Palestiniens ont déjà fait savoir, à maintes reprises, qu'ils ne se contenteraient pas d'un « accord intérimaire » avec Israël et n'accepteraient pas de discuter d'un État dans des frontières provisoires.
Selon les médias, M. Netanyahu a eu jeudi des contacts à ce sujet avec de hauts responsables américains, dont Dennis Ross, conseiller spécial du président Obama. Un porte-parole du Premier ministre a confirmé la rencontre avec M. Ross, actuellement en Israël, sans en préciser la teneur. Israël s'est toutefois abstenu d'envoyer une délégation cette semaine à Bruxelles, où les négociateurs palestiniens ont rencontré des représentants du quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, UE et Russie) en vue d'une hypothétique relance du processus de paix, actuellement enterré. Des représentants du quartette sont attendus la semaine prochaine dans la région.
Sur le terrain, l'aviation israélienne a tiré hier matin deux missiles contre un véhicule dans le centre de la bande de Gaza, sans faire de blessés, selon des sources sécuritaires palestiniennes et des témoins.
Par ailleurs, des colons israéliens ont arraché dans la nuit de jeudi à vendredi quelque 500 jeunes oliviers plantés par des Palestiniens de la région de Naplouse (nord de la Cisjordanie), a affirmé l'Autorité palestinienne. Selon des villageois, cet acte de vandalisme a été commis par des colons furieux d'avoir été délogés par l'armée israélienne d'un avant-poste sauvage proche il y a quelques semaines. Les oliviers avaient été plantés sur le site de cette implantation juive après son démantèlement afin d'éviter une réinstallation des colons.
(Source : AFP)
Les Palestiniens ont déjà fait savoir, à maintes reprises, qu'ils ne se contenteraient pas d'un « accord intérimaire » avec Israël et n'accepteraient pas de discuter d'un État dans des frontières provisoires.
Selon les médias, M. Netanyahu a eu jeudi des contacts à ce sujet avec de hauts responsables américains, dont Dennis Ross, conseiller spécial du président Obama. Un porte-parole du Premier ministre a confirmé la rencontre avec M. Ross, actuellement en Israël, sans en préciser la teneur. Israël s'est toutefois abstenu d'envoyer une délégation cette semaine à Bruxelles, où les négociateurs palestiniens ont rencontré des représentants du quartette pour le Proche-Orient (ONU, États-Unis, UE et Russie) en vue d'une hypothétique relance du processus de paix, actuellement enterré. Des représentants du quartette sont attendus la semaine prochaine dans la région.
Sur le terrain, l'aviation israélienne a tiré hier matin deux missiles contre un véhicule dans le centre de la bande de Gaza, sans faire de blessés, selon des sources sécuritaires palestiniennes et des témoins.
Par ailleurs, des colons israéliens ont arraché dans la nuit de jeudi à vendredi quelque 500 jeunes oliviers plantés par des Palestiniens de la région de Naplouse (nord de la Cisjordanie), a affirmé l'Autorité palestinienne. Selon des villageois, cet acte de vandalisme a été commis par des colons furieux d'avoir été délogés par l'armée israélienne d'un avant-poste sauvage proche il y a quelques semaines. Les oliviers avaient été plantés sur le site de cette implantation juive après son démantèlement afin d'éviter une réinstallation des colons.
(Source : AFP)