04 Mars 2011 11:46
IRIB- Jusqu’à quand la vague des révoltes, dans les pays arabes, se poursuivra-t-elle ? Le régime de Mouammar Kadhafi s'effondrera-t-il ? Ou la Libye se livrera-t-elle à une guerre civile ? Va-t-on vers la «somalisation» de la Libye ? La perspective de la création d'un Etat indépendant palestinien est-elle proche ? Ce sont autant de questions qui se posent, maintenant. En Egypte, le Premier ministre qui avait été désigné, par l'ancien Président égyptien, Hosni Moubarak, a dû démissionner, face aux pressions des masses populaires, et il a cédé sa place à une personnalité qui était un anti-Moubarak. En Tunisie, Mohammad Ghannoushi qui a été, pendant 13 ans, Premier ministre, a fini par démissionner. Lui aussi, il a dû céder aux pressions des masses populaires. Pour l'heure, nous assistons, plus ou moins, à des manifestations de protestations, au Yémen, à Bahreïn, à Oman, au Koweït, et, même, en Arabie saoudite. La question qui se pose est, donc, de savoir si nous allons assister, d'ici le mois de septembre, à une nouvelle donne, dans le monde arabe, avec l'émergence et l'élection de nouveaux dirigeants. Mais, pourquoi, le mois de septembre ? L'année dernière, lorsque l'administration américaine s'est investie, d'abord, dans des négociations directes, ensuite, indirectes, entre les parties, palestinienne et israélienne, le Président américain, Barack Obama, a promis la création d'un Etat palestinien, avant le mois de septembre. C'est ainsi que l'Organisation des Nations Unies aura un nouveau membre, dont l'adhésion a été retardée, pendant plus de 60 ans. S'agissant du régime israélien, il a réussi à faire capoter le projet américain d'arrêt provisoire de la colonisation, à Qods-est et en Cisjordanie. Appuyé par des congressistes démocrates et républicains, le Premier ministre du régime sioniste, Benyamin Netanyahou, a refusé de céder à la demande de Barack Obama qui exigeait un gel provisoire de trois mois de la colonisation israélienne. Dans le même temps, un autre événement, d'une importance primordiale, s'est produit et le régime israélien s'est vu incapable de l'en empêcher. Cet évènement s'est produit, en Amérique latine, où plusieurs pays ont reconnu l'Etat indépendant palestinien, au grand dam d'Israël et de son principal allié, à savoir, les Etats-Unis. A un moment où un vent de la révolte souffle sur le monde arabe, les Etats-Unis ont apposé, au Conseil de sécurité, leur veto à un projet de résolution des pays arabes condamnant la colonisation israélienne. C'est dans une telle conjoncture que le soulèvement populaire, en Tunisie, étendu à l’Egypte et à d'autres pays arabes, a perturbé toutes les équations du Président américain, Barack Obama, du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou et du Président de l'Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, qui tentaient de relancer ce qu'ils appelaient le processus des pourparlers de paix. Pour le moment, le régime israélien est inquiet de voir les Etats-Unis perdre l'initiative de ce qu'on appelle le processus de paix dans la région. En outre, les Israéliens craignent que les Etats-Unis ne se montrent plus enclins à jouer un rôle exclusif, dans ce processus. Par conséquent, les autorités du régime israélien, dont son ministre des Affaires étrangères, sont, actuellement, en train de faire la propagande d'un projet qui prévoit la création, par étapes, d'un Etat indépendant palestinien. Ce projet prévoit la création d'un Etat palestinien, dans 40% de la Cisjordanie, et remet à plus tard, le règlement des questions, telles que le statut de Qods et le retour des réfugiés. Mais la partie palestinienne a, déjà, rejeté ce plan. Et il ne semple pas que le Président de l'Autorité autonome palestinienne risque de s'y soumettre. "Nous avons obtenu des garanties de tous les pays arabes, pour la création d'un Etat palestinien, sur les frontières de 1967, d'ici le mois de septembre", a souligné, à Paris, l'un des négociateurs palestiniens, Nabil Chath" "Cependant, nous préférons que l'Etat palestinien soit créé, dès maintenant, au lieu d'attendre le mois de septembre", a-t-il conclu. La question qui se pose, actuellement, est de savoir, si nous nous rapprochons de plus en plus de la création d'un Etat indépendant palestinien, d'autant plus que des pays, comme la France, la Suède, l'Espagne, et le Portugal se montrent enclins à aller vers la reconnaissance d'un Etat palestinien.