Gaza - 28 mars 2011
Par ISM Gaza
Khuza'a est un village situé au sud de la Bande de Gaza, dans le gouvernorat de Khan Younis, près de la frontière avec Israël. C'est un endroit tranquille, habité principalement par des fermiers. Dans la nuit du 21 mars, un hangar que les autorités locales utilisaient pour entrerposer les véhicules et le matériel nécessaires aux services essentiels fournis aux citoyens a été bombardé et détruit.
Près de l'entrée du village, sur un secteur d'environ un hectare, la municipalité a installé un garage pour quelques véhicules utiles à la collectivité et un entrepôt de matériel. Le toit était composé de simples plaques d'acier et à l'intérieur, il y avait des tracteurs, des rouleaux de grillage, des camions utilisés par la municipalité, des réservoirs en plastique pour stocker l'eau (l'eau n'est pas toujours disponible, et il est donc nécessaire de la stocker dans des citernes) et des citernes en métal équipés de roue pour le transport. Le véhicule le plus important était celui qui sert au transport de l'eau usée. Khuza'a n'a pas de tout-à-l'égout et chaque famille a sa propre fosse septique. Lorsque celle-ci est pleine, le camion de vidange arrive et emmène les eaux usées. Au sous-sol de l'entrepôt, il y avait un puits de 94 mètres de profondeur qui fournissait l'eau pour l'irrigation.
Vers minuit, entre le 21 et le 22 mars, le site a été bombardé par les F16 israéliens, rendant le matériel inutilisable et détruisant le puits.
"Je ne comprends pas, dit le maire, pourquoi l'armée d'occupation a attaqué ce bâtiment : cet endroit ne présente aucun danger pour Israël, c'est là qu'on entrepose le matériel qui sert les besoins des citoyens du village. Le matériel détruit était nécessaire à la sauvegarde de la santé de mes concitoyens, et maintenant, sans le camion de vidange, il y a un risque que des maladies se propagent."
Le château d'eau et la mosquée se trouvent à côté de la zone bombardée. Ce n'est que par hasard s’ils n'ont pas été endommagés. Parmi les ruines, on peut reconnaître des jeux pour enfants, en particulier une planche de skate en plastique jaune et un petit vélo avec lequel aucun enfant ne pourra plus rouler. Les murs sont éventrés, le toit est complètement arraché, les véhicules sont inutilisables, le matériel entreposé est enseveli sous les décombres. Une pompe à eau et une partie du toit ont été projetés à plus de 6 mètres. La municipalité a estimé les pertes à 300.000 dollars.
Quand le maire a pris connaissance de la déclaration des forces de l'occupation que l'endroit était considéré comme une base terroriste, il a répondu : "Non, vraiment ! Cet endroit est ouvert toute la journée et les véhicules qui entrent et sortent à toute heure sont visibles par tout le monde. Il est aussi évident pour quiconque observe ce qui reste que les déclarations d'Israël sont fausses. Les forces d'occupation sont folles : elles ne savent pas quoi frapper, alors elles frappent cet endroit et ensuite elles déclarent avoir visé une cible et remporté une victoire. Cet endroit n'a rien à voir avec ce qu'ils appellent le terrorisme, et il n'y a que des civils qui travaillent ici."
La maison de la famille de Samir an-Najjar jouxte le site bombardé. La bombe a détruit le cabanon où ils gardaient quatre moutons, les tuant tous, et a aussi créé des fissures dans plusieurs colonnes et murs porteurs, et détruit la fosse septique. Une demi-journée après avoir été détruite par la bombe, la fosse a été remplie de terre pour faire un passage au milieu des gravats à un des six enfants, touché à la tête par une balle pendant l'attaque israélienne Opération Plomb Durci et qui est depuis en fauteuil roulant.
Pendant la nuit du bombardement, la famille a dû aller à l'hôpital où des sédatifs ont été administrés à leur fille en état de choc. La nuit suivante, les enfants ont pleuré dans leur sommeil et ont été réveillés par d'horribles cauchemars. "Le traumatisme causé à mes enfants est impardonnable. De plus, il n'y a ici qu'un puits et un entrepôt municipal qui sert à tout le monde. Notre collectivité a besoin des services fournis par les véhicules et l'équipement qui y étaient stockés."
La grange de Shawqi an-Najjar est aussi située à côté du site bombardé, elle abritait quatre moutons qui sont maintenant morts sous les décombres, une centaine de poulets et 25 autres oiseaux. Les outils agricoles entreposés sont maintenant inutilisables, même la citerne à eau. Le petit vélo mentionné plus haut appartenait à son fils. "L'occupation prétend que c'était une base du Hamas, mais c'était juste un puits et un entrepôt, utiles à tout le monde, pas seulement au Hamas."
La même nuit, un missile de drone a été tiré sur la maison de Mahmud Abu Hussein an-Najjar, à quelques dizaines de mètres du hangar. Cinq minutes avant, les forces de l'occupation avait téléphoné à son fils et lui avait ordonné d'évacuer la maison. Heureusement, personne n'a été blessé. La même nuit, un autre site a été bombardé dans le même gouvernorat, dans la municipalité de Khan Younis, et deux autres près de Gaza, entraînant 18 hospitalisations.
Le 1er mars, lors d'un raid juste au nord de Khuza'a, les bulldozers israéliens ont détruit des dizaines d'hectares de terre, et les soldats ont endommagé des maisons à coups de fusils. D'autres attaques plus petites des forces de l'occupation ont eu lieu le vendredi 19 et le samedi 20, et depuis, elles tirent tous les jours sur cette zone située près de la frontière, en plus des tirs depuis les tanks qui font des incursions en territoire palestinienne.
Khuza'a a souffert les pires atrocités pendant l'attaque terroriste israélienne Plomb Durci, au cours de laquelle la plus grande partie de la population a été obligée de quitter le village pour se réfugier dans des endroits moins exposés. Khuza'a a été délibérément bombardé et de nombreux civils ont été tués pendant le cessez-le-feu. Le village a subi également des attaques au phosphore blanc et des femmes ont été tuées, après avoir été piégées dans leurs maisons pendant plusieurs jours, lorsqu'elles ont essayé de sortir, munies de drapeaux blancs.
Vers minuit, entre le 21 et le 22 mars, le site a été bombardé par les F16 israéliens, rendant le matériel inutilisable et détruisant le puits.
"Je ne comprends pas, dit le maire, pourquoi l'armée d'occupation a attaqué ce bâtiment : cet endroit ne présente aucun danger pour Israël, c'est là qu'on entrepose le matériel qui sert les besoins des citoyens du village. Le matériel détruit était nécessaire à la sauvegarde de la santé de mes concitoyens, et maintenant, sans le camion de vidange, il y a un risque que des maladies se propagent."
Le château d'eau et la mosquée se trouvent à côté de la zone bombardée. Ce n'est que par hasard s’ils n'ont pas été endommagés. Parmi les ruines, on peut reconnaître des jeux pour enfants, en particulier une planche de skate en plastique jaune et un petit vélo avec lequel aucun enfant ne pourra plus rouler. Les murs sont éventrés, le toit est complètement arraché, les véhicules sont inutilisables, le matériel entreposé est enseveli sous les décombres. Une pompe à eau et une partie du toit ont été projetés à plus de 6 mètres. La municipalité a estimé les pertes à 300.000 dollars.
Quand le maire a pris connaissance de la déclaration des forces de l'occupation que l'endroit était considéré comme une base terroriste, il a répondu : "Non, vraiment ! Cet endroit est ouvert toute la journée et les véhicules qui entrent et sortent à toute heure sont visibles par tout le monde. Il est aussi évident pour quiconque observe ce qui reste que les déclarations d'Israël sont fausses. Les forces d'occupation sont folles : elles ne savent pas quoi frapper, alors elles frappent cet endroit et ensuite elles déclarent avoir visé une cible et remporté une victoire. Cet endroit n'a rien à voir avec ce qu'ils appellent le terrorisme, et il n'y a que des civils qui travaillent ici."
La maison de la famille de Samir an-Najjar jouxte le site bombardé. La bombe a détruit le cabanon où ils gardaient quatre moutons, les tuant tous, et a aussi créé des fissures dans plusieurs colonnes et murs porteurs, et détruit la fosse septique. Une demi-journée après avoir été détruite par la bombe, la fosse a été remplie de terre pour faire un passage au milieu des gravats à un des six enfants, touché à la tête par une balle pendant l'attaque israélienne Opération Plomb Durci et qui est depuis en fauteuil roulant.
Pendant la nuit du bombardement, la famille a dû aller à l'hôpital où des sédatifs ont été administrés à leur fille en état de choc. La nuit suivante, les enfants ont pleuré dans leur sommeil et ont été réveillés par d'horribles cauchemars. "Le traumatisme causé à mes enfants est impardonnable. De plus, il n'y a ici qu'un puits et un entrepôt municipal qui sert à tout le monde. Notre collectivité a besoin des services fournis par les véhicules et l'équipement qui y étaient stockés."
La grange de Shawqi an-Najjar est aussi située à côté du site bombardé, elle abritait quatre moutons qui sont maintenant morts sous les décombres, une centaine de poulets et 25 autres oiseaux. Les outils agricoles entreposés sont maintenant inutilisables, même la citerne à eau. Le petit vélo mentionné plus haut appartenait à son fils. "L'occupation prétend que c'était une base du Hamas, mais c'était juste un puits et un entrepôt, utiles à tout le monde, pas seulement au Hamas."
La même nuit, un missile de drone a été tiré sur la maison de Mahmud Abu Hussein an-Najjar, à quelques dizaines de mètres du hangar. Cinq minutes avant, les forces de l'occupation avait téléphoné à son fils et lui avait ordonné d'évacuer la maison. Heureusement, personne n'a été blessé. La même nuit, un autre site a été bombardé dans le même gouvernorat, dans la municipalité de Khan Younis, et deux autres près de Gaza, entraînant 18 hospitalisations.
Le 1er mars, lors d'un raid juste au nord de Khuza'a, les bulldozers israéliens ont détruit des dizaines d'hectares de terre, et les soldats ont endommagé des maisons à coups de fusils. D'autres attaques plus petites des forces de l'occupation ont eu lieu le vendredi 19 et le samedi 20, et depuis, elles tirent tous les jours sur cette zone située près de la frontière, en plus des tirs depuis les tanks qui font des incursions en territoire palestinienne.
Khuza'a a souffert les pires atrocités pendant l'attaque terroriste israélienne Plomb Durci, au cours de laquelle la plus grande partie de la population a été obligée de quitter le village pour se réfugier dans des endroits moins exposés. Khuza'a a été délibérément bombardé et de nombreux civils ont été tués pendant le cessez-le-feu. Le village a subi également des attaques au phosphore blanc et des femmes ont été tuées, après avoir été piégées dans leurs maisons pendant plusieurs jours, lorsqu'elles ont essayé de sortir, munies de drapeaux blancs.
Source : Palsolidarity
Traduction : MR pour ISM