vendredi 4 février 2011

Palestine : Jimmy Carter accusé de désinformation et mensonges

03 février 2011

L'ancien président des États-Unis aurait peut-être dû ne pas l'écrire ce dernier livre, datant de 2006. Il y parle de Palestine, de paix et d'Apartheid. Ne pas l'écrire qu'une action de masse a été déposée à la cour fédérale de Manhattan mardi matin.
Pour représenter les plaignants, l'avocat David Schoen, qui officie à Montgomery, en Alabama. Selon lui, le livre a été présenté par l'éditeur Simon and Schuster comme un compte-rendu exact des négociations de paix qui eurent lieu au Moyen-Orient. « Vous ne pouvez pas commercialiser comme une vérité absolue quelque chose qui ne l'est pas. »
La plainte s'évalue à 5 millions de dollars et parmi les cinq plaignants, deux possèdent une double nationalité israélo-américaine. Tous esiment que le livre de Jimmy Carter est trompeur et fallacieux. Les critiques ne s'arrêtent pas là : Kennet Stein, un ancien conseiller de Carter, qui a démissionné a admis que l'ouvrage était « rempli d'erreurs factuelles ». (via New York Times)
Un porte-parole de la maison d'édition a fait valoir la position de son patron. « Ce procès est insensé, sans fondement et une tentative pour les demandeurs, en dépit de leurs plaintes, de punir l'auteur, un lauréat du prix Nobel de la Paix ». En somme, circulez.
« C'est une attaque sidérante de la liberté d'expression contre laquelle nous avons l'intention de nous défendre fermement. »
Mais pour l'avocat, l'affaire est faite. En acceptant de publier un ouvrage déformant la réalité des faits, ou prêtant possiblement à une mauvaise interprétation, la maison devient aussi coupable que l'auteur. Dénaturer les faits et tromper le lecteur alors que de vifs débats on sans cesse lieu dans cette région du monde est un acte très grave insiste-t-il.
C'est manifestement la première fois qu'un ancien président et son éditeur sont poursuivis pour de pareils motifs, en violation avec les droits des consommateurs par la publication d'informations inexactes. (via Washington Post)

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