09/12/2010
Les engagements de plusieurs pays d'Amérique latine à reconnaître un État palestinien dans les frontières de 1967 donnent du poids aux alternatives aux pourparlers de paix brandies par les négociateurs palestiniens. L'Argentine a reconnu lundi, après le Brésil vendredi, l'État de Palestine sur les frontières de 1967, avant l'occupation israélienne, soit sur l'intégralité des territoires palestiniens : la bande de Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est, l'Uruguay annonçant son intention de les imiter en 2011.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, en visite à Ankara, a exprimé « sa fierté », tandis que le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki affirmait s'attendre à ce que « le Paraguay et tous les autres pays d'Amérique latine prennent des décisions similaires ». Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad s'est déclaré, lui, confiant que les déclarations latino-américaines « seraient suivies d'autres reconnaissances dans le reste du monde ». « Elles constituent un tournant important pour de nombreux autres pays, y compris ceux qui pèsent dans la prise de décision internationale », a ajouté M. Fayyad, en allusion aux membres permanents du Conseil de sécurité. Israël a déploré ces initiatives, assurant qu'elles entraient en contradiction avec les pourparlers de paix et les accords israélo-palestiniens d'Oslo de 1993.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, en visite à Ankara, a exprimé « sa fierté », tandis que le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Maliki affirmait s'attendre à ce que « le Paraguay et tous les autres pays d'Amérique latine prennent des décisions similaires ». Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad s'est déclaré, lui, confiant que les déclarations latino-américaines « seraient suivies d'autres reconnaissances dans le reste du monde ». « Elles constituent un tournant important pour de nombreux autres pays, y compris ceux qui pèsent dans la prise de décision internationale », a ajouté M. Fayyad, en allusion aux membres permanents du Conseil de sécurité. Israël a déploré ces initiatives, assurant qu'elles entraient en contradiction avec les pourparlers de paix et les accords israélo-palestiniens d'Oslo de 1993.
Les Palestiniens, a répété M. Abbas, prévoient une série d'alternatives aux négociations avec Israël, exposées initialement lors d'une réunion de la Ligue arabe le 8 octobre. Si le blocage des pourparlers directs persiste, M. Abbas envisage de solliciter une reconnaissance américaine de l'État palestinien sur les frontières de 1967, quitte en cas de refus à porter cette demande devant le Conseil de sécurité, voire l'Assemblée générale des Nations unies. Faute de résultat dans cette voie, M. Abbas demanderait à l'ONU le placement des Territoires palestiniens sous mandat international, avant de cesser d'appliquer les accords avec Israël et, en dernière instance, de dissoudre l'Autorité palestinienne et sommer Israël d'assumer ses obligations de puissance occupante. En soirée, le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a réaffirmé que les Palestiniens visaient une reconnaissance par les États-Unis d'un État palestinien indépendant.
Un expert palestinien, Abdelmajid Souilem, voit dans ces reconnaissances « une étape préliminaire pour créer un climat favorable si la direction palestinienne allait aux Nations unies pour obtenir la reconnaissance de l'État ». Selon Samir Awad, professeur de politique internationale à l'Université de Bir Zeit (Cisjordanie), « la direction palestinienne devrait annoncer explicitement l'échec des pourparlers avec Israël afin que ces reconnaissances de l'État palestinien ne donnent pas à Israël un prétexte pour tergiverser dans les négociations ». « Nous devons exploiter ces efforts internationaux pour en faire une réalité et non pas pour le bien des négociations », a-t-il affirmé à l'AFP.
Un expert palestinien, Abdelmajid Souilem, voit dans ces reconnaissances « une étape préliminaire pour créer un climat favorable si la direction palestinienne allait aux Nations unies pour obtenir la reconnaissance de l'État ». Selon Samir Awad, professeur de politique internationale à l'Université de Bir Zeit (Cisjordanie), « la direction palestinienne devrait annoncer explicitement l'échec des pourparlers avec Israël afin que ces reconnaissances de l'État palestinien ne donnent pas à Israël un prétexte pour tergiverser dans les négociations ». « Nous devons exploiter ces efforts internationaux pour en faire une réalité et non pas pour le bien des négociations », a-t-il affirmé à l'AFP.