20/12/2010
Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a accusé hier le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'avoir « choisi les colonies plutôt que la paix ». Désillusionnés, les Palestiniens ont donc de facto enterré les dernières propositions américaines de relance du processus de paix.
Déçus par l'administration Obama, les Palestiniens ont de facto enterré les dernières propositions américaines de relance du processus de paix, moribond, pour tenter à la place d'obtenir une reconnaissance internationale de l'État palestinien sur les frontières de 1967.
Pour le négociateur palestinien Nabil Chaath, le processus de paix est dans un « coma profond » et les tentatives de la secrétaire d'État Hillary Clinton pour le ressusciter sont « totalement inutiles » en l'état. « Ce processus de négociation n'a plus la moindre crédibilité », a estimé samedi M. Chaath en qualifiant « l'exercice de futile et ridicule », parlant même de « nausée » devant l'impasse, due selon lui à l'intransigeance du gouvernement Netanyahu et à l'impuissance de Washington. Selon le président palestinien Mahmoud Abbas, Benjamin Netanyahu a « choisi les colonies plutôt que la paix ». « Je ne comprends pas comment on peut considérer que des colonies sont plus importantes que la paix pour les générations à venir », a-t-il dit hier.
Pour le négociateur palestinien Nabil Chaath, le processus de paix est dans un « coma profond » et les tentatives de la secrétaire d'État Hillary Clinton pour le ressusciter sont « totalement inutiles » en l'état. « Ce processus de négociation n'a plus la moindre crédibilité », a estimé samedi M. Chaath en qualifiant « l'exercice de futile et ridicule », parlant même de « nausée » devant l'impasse, due selon lui à l'intransigeance du gouvernement Netanyahu et à l'impuissance de Washington. Selon le président palestinien Mahmoud Abbas, Benjamin Netanyahu a « choisi les colonies plutôt que la paix ». « Je ne comprends pas comment on peut considérer que des colonies sont plus importantes que la paix pour les générations à venir », a-t-il dit hier.
De son côté, le président égyptien Hosni Moubarak a fait porter à Israël la responsabilité de l'impasse dans laquelle se trouvent les négociations de paix, appelant la communauté internationale, notamment les États-Unis, à agir de manière « sérieuse ».
Chez les Palestiniens, personne ne croit à une reprise prochaine des négociations, suspendues depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire sur la colonisation. Les dirigeants de l'Autorité palestinienne ne décolèrent pas depuis l'échec cuisant de Washington dans sa tentative d'obtenir un nouveau gel des colonies. Les Américains ont abandonné l'idée après un embarrassant marchandage avec le Premier ministre israélien. Sa stratégie en miettes, Mme Clinton propose une nouvelle approche : des négociations indirectes sur les questions de fond (frontières, réfugiés, Jérusalem).
Mais, soutenus par la Ligue arabe, les Palestiniens ont signifié aux États-Unis qu'une reprise des négociations avec Israël était exclue sans gel de la colonisation, mettant la pression sur Washington pour présenter une « offre sérieuse ». Les négociations proposées par Mme Clinton sont « totalement inutiles sans termes de référence », a insisté M. Chaath. Pour renouer le dialogue, les Palestiniens réclament des références politiques claires, comme la fin de l'occupation des territoires palestiniens occupés en 1967 et Jérusalem-Est pour capitale. Ils demandent aussi la reconnaissance de l'État palestinien à l'intérieur des frontières de juin 1967, avant la guerre des Six-Jours, moyennant des échanges mineurs de territoire.
Désillusionnés, les responsables palestiniens ne cachent pas qu'ils n'attendent plus grand-chose d'un président Obama tout à ses problèmes intérieurs et bientôt en campagne électorale. Pour autant, ils n'ont pas l'intention de procéder à une « déclaration unilatérale d'indépendance », comme l'a rappelé samedi le Premier ministre Salam Fayyad qui s'efforce d'ériger, avec les louanges de la communauté internationale, les bases d'un « État souverain et viable » d'ici à la fin 2011.
Face au blocage, les Palestiniens veulent intensifier « dans les prochains jours » leurs efforts pour obtenir la reconnaissance de leur État, à la suite des engagements de plusieurs pays latino-américains. Le Brésil, l'Argentine et la Bolivie ont accédé à cette requête et l'Uruguay a annoncé son intention de les imiter le mois prochain. D'autres pays devraient suivre. Sur le front européen, l'Autorité palestinienne fait campagne pour le rehaussement du niveau de ses représentations diplomatiques, comme l'ont déjà fait la France, l'Espagne, le Portugal et la Norvège.
En outre, les Palestiniens, qui se réfèrent au « modèle sud-africain » d'émancipation non violente, ont annoncé leur intention de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour tenter d'obtenir une résolution ordonnant l'arrêt de la colonisation juive. Celle-ci est illégale au regard du droit international. En revanche, ils n'envisagent pas, à ce stade, de dissoudre l'Autorité palestinienne, une ultime option qui serait, selon Nabil Chaath, « apocalyptique ».
Chez les Palestiniens, personne ne croit à une reprise prochaine des négociations, suspendues depuis l'expiration le 26 septembre d'un moratoire sur la colonisation. Les dirigeants de l'Autorité palestinienne ne décolèrent pas depuis l'échec cuisant de Washington dans sa tentative d'obtenir un nouveau gel des colonies. Les Américains ont abandonné l'idée après un embarrassant marchandage avec le Premier ministre israélien. Sa stratégie en miettes, Mme Clinton propose une nouvelle approche : des négociations indirectes sur les questions de fond (frontières, réfugiés, Jérusalem).
Mais, soutenus par la Ligue arabe, les Palestiniens ont signifié aux États-Unis qu'une reprise des négociations avec Israël était exclue sans gel de la colonisation, mettant la pression sur Washington pour présenter une « offre sérieuse ». Les négociations proposées par Mme Clinton sont « totalement inutiles sans termes de référence », a insisté M. Chaath. Pour renouer le dialogue, les Palestiniens réclament des références politiques claires, comme la fin de l'occupation des territoires palestiniens occupés en 1967 et Jérusalem-Est pour capitale. Ils demandent aussi la reconnaissance de l'État palestinien à l'intérieur des frontières de juin 1967, avant la guerre des Six-Jours, moyennant des échanges mineurs de territoire.
Désillusionnés, les responsables palestiniens ne cachent pas qu'ils n'attendent plus grand-chose d'un président Obama tout à ses problèmes intérieurs et bientôt en campagne électorale. Pour autant, ils n'ont pas l'intention de procéder à une « déclaration unilatérale d'indépendance », comme l'a rappelé samedi le Premier ministre Salam Fayyad qui s'efforce d'ériger, avec les louanges de la communauté internationale, les bases d'un « État souverain et viable » d'ici à la fin 2011.
Face au blocage, les Palestiniens veulent intensifier « dans les prochains jours » leurs efforts pour obtenir la reconnaissance de leur État, à la suite des engagements de plusieurs pays latino-américains. Le Brésil, l'Argentine et la Bolivie ont accédé à cette requête et l'Uruguay a annoncé son intention de les imiter le mois prochain. D'autres pays devraient suivre. Sur le front européen, l'Autorité palestinienne fait campagne pour le rehaussement du niveau de ses représentations diplomatiques, comme l'ont déjà fait la France, l'Espagne, le Portugal et la Norvège.
En outre, les Palestiniens, qui se réfèrent au « modèle sud-africain » d'émancipation non violente, ont annoncé leur intention de saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour tenter d'obtenir une résolution ordonnant l'arrêt de la colonisation juive. Celle-ci est illégale au regard du droit international. En revanche, ils n'envisagent pas, à ce stade, de dissoudre l'Autorité palestinienne, une ultime option qui serait, selon Nabil Chaath, « apocalyptique ».