29 Novembre 2010
IRIB - Le débat qui s’amorce est, sans doute, l’un des plus fondamentaux que le Liban ait à mener, au tournant d’un segment conjoncturel crucial de son histoire, surtout, pour les élites politiques, qui ont tout intérêt à ne pas négliger le facteur de vérité, toute la vérité. C’est justement à cet exploit titanesque que Seyyed Hassan Nasrallah s’est employé, dimanche soir, une heure et demi durant, pour montrer et démontrer, à l’appui de preuves irréfutables, sur la base des appels téléphoniques et des récents découverts du secteur des télécommunications, comment Israël s’y est infiltré. Aux yeux du secrétaire général du Mouvement de la Résistance islamique du Liban, les experts du ministère des Télécommunications sont parvenus à des conclusions qui cristallisent en soi une grande «réalisation nationale, sécuritaire et préventive». Ils ont su placer devant l'opinion publique des «vérités scientifiques et techniques», qui montrent, indubitablement, comment Israël «s'est permis d'infiltrer et de violer le secteur» des télécommunications et de «le contrôler», explique Seyyed Hassan Nasrallah, avant d’ajouter que tout cela mène au TSL. Autant de manipulations illégales auxquelles Israël a eu, donc, recours et «qui ne sont pas de purs slogans, mais plutôt des données techniques», insiste-t-il. Ces données signifient, clairement, souligne Nasrallah, que ce type de preuves n'a aucune valeur si l'acte d'accusation du TSL venait à être fondé sur l'affaire des télécommunications. Justement, à propos du TSL, le secrétaire général du Hezbollah a, notamment, critiqué les dernières modifications apportées, par les juges du tribunal, au Règlement de procédure et de preuve. Et cela par un tribunal, qui est délégué par le Conseil de sécurité, mais agit de manière arbitraire, arrêtant qui il veut et modifiant, comme il l'entend, la procédure, suscitant l’étonnement de tout esprit lucide et impartial. Seyyed Hassan Nasrallah s’interroge sur la question de «l'anonymat du témoin» que «l'avocat de la défense ne pourra interroger», ainsi que sur «le jugement par défaut» que le tribunal est habilité à rendre, une procédure qui n'existe nulle part ailleurs, dans les autres tribunaux internationaux, rappelle-t-il, avant de conclure : « Le tribunal adapte son travail, de manière à pouvoir émettre un jugement politique. » Oui, il s’agit bien là de la pure politique de sape tramée, à l’encontre de la Résistance, qui, reposant sur sa base populaire, est actif, sur les diverses scènes politique, sociale et militaire du Liban ; de la politique politicienne visant l’unique barrière impénétrable qui se dresse devant l’ennemi usurpateur, une mise en scène, dont les ficelles sont tirées à des milliers de kilomètres du pays du Cèdre, depuis une certaine Maison Blanche !