16/10/2010
En annonçant un appel d’offres pour la construction de 238 logements pour la population juive dans deux quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, Israël a érigé un nouvel obstacle sur la route déjà passablement accidentée des négociations israélo-palestiniennes. Les Palestiniens ont dénoncé une décision visant « à tuer toute chance de reprise des négociations », alors que Washington se disait « déçu ».
Israël a relancé hier la colonisation à Jérusalem-Est, au risque de renforcer la détermination des Palestiniens à ne pas reprendre les négociations tant que la construction se poursuit en territoire occupé.
Le ministère israélien de l'Habitat a lancé des appels d'offres pour la construction de 238 logements pour la population juive dans deux quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, Ramot et Pisgat Zeev, selon les médias israéliens. Il s'agit des premiers appels d'offres depuis la fin, le 26 septembre, du moratoire de dix mois portant sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a accusé le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de s'obstiner « à tuer toute chance de reprise des négociations » et en a appelé aux États-Unis, déjà mobilisés pour résoudre le contentieux sur la colonisation en Cisjordanie. Washington, de son côté, s'est dit « déçu » par la décision israélienne, estimant qu'elle compromettait les efforts de relance des pourparlers de paix. Bien que le moratoire n'ait pas concerné Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël depuis juin 1967, le gouvernement israélien avait évité de lancer des appels d'offres dans les quartiers de colonisation de la ville ces derniers mois. Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas, a pour sa part appelé la communauté internationale à faire pression pour un « arrêt de la colonisation sous toutes ses formes ». Les Palestiniens estiment que la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, préjuge du résultat des pourparlers et compromet la viabilité de leur futur État.
Le ministère israélien de l'Habitat a lancé des appels d'offres pour la construction de 238 logements pour la population juive dans deux quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, Ramot et Pisgat Zeev, selon les médias israéliens. Il s'agit des premiers appels d'offres depuis la fin, le 26 septembre, du moratoire de dix mois portant sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a accusé le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de s'obstiner « à tuer toute chance de reprise des négociations » et en a appelé aux États-Unis, déjà mobilisés pour résoudre le contentieux sur la colonisation en Cisjordanie. Washington, de son côté, s'est dit « déçu » par la décision israélienne, estimant qu'elle compromettait les efforts de relance des pourparlers de paix. Bien que le moratoire n'ait pas concerné Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël depuis juin 1967, le gouvernement israélien avait évité de lancer des appels d'offres dans les quartiers de colonisation de la ville ces derniers mois. Nabil Abou Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbas, a pour sa part appelé la communauté internationale à faire pression pour un « arrêt de la colonisation sous toutes ses formes ». Les Palestiniens estiment que la poursuite de la colonisation en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, préjuge du résultat des pourparlers et compromet la viabilité de leur futur État.
« Cette annonce est clairement un geste politique destiné à faire obstacle à la reprise des négociations de paix avec les Palestiniens », a déclaré à l'AFP Hagit Ofran, du mouvement anticolonisation La Paix maintenant. Amnesty International a pour sa part affirmé que « non seulement ces constructions contreviennent au droit international, mais elles s'inscrivent également dans la liste des violations des droits de l'homme des Palestiniens vivant dans les territoires palestiniens occupés ». Selon le quotidien israélien Yediot Aharonot, le gouvernement a donné son feu vert après en avoir informé Washington, qui a fait pression pour réduire l'ampleur de la construction prévue. En mars, l'annonce par ce ministère d'un important projet de construction dans un autre quartier de la partie orientale de la ville, en pleine visite du vice-président américain Joe Biden, avait profondément irrité les États-Unis. M. Netanyahu avait dû présenter ses « regrets » au sujet du moment choisi pour cette annonce.
M. Abbas avait indiqué jeudi espérer que les États-Unis persuaderaient Israël de décréter un nouveau moratoire sur la colonisation, comme il l'exige pour poursuivre les pourparlers. La Ligue arabe a accordé un délai d'un mois à Washington pour régler le différend sur la colonisation. En cas d'impasse persistante, la Ligue arabe pourrait être amenée à demander aux Nations unies de reconnaître un État palestinien, a averti hier le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit. En outre, elle pourrait demander « également aux Nations unies de donner à l'État palestinien le statut de membre à part entière auquel il a droit » à l'Assemblée générale.
La présidence française a, par ailleurs, indiqué que la suspension des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens jetait un doute sur la tenue, la semaine prochaine à Paris, d'une réunion des principaux protagonistes du dossier annoncée par le chef de l'État, Nicolas Sarkozy. « Il y a un grand point d'interrogation. On est en train d'y travailler tous. Pour le moment, il n'y a aucune décision de prise, ni dans un sens ni dans l'autre », a ainsi fait savoir l'Élysée.
M. Abbas avait indiqué jeudi espérer que les États-Unis persuaderaient Israël de décréter un nouveau moratoire sur la colonisation, comme il l'exige pour poursuivre les pourparlers. La Ligue arabe a accordé un délai d'un mois à Washington pour régler le différend sur la colonisation. En cas d'impasse persistante, la Ligue arabe pourrait être amenée à demander aux Nations unies de reconnaître un État palestinien, a averti hier le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad Aboul Gheit. En outre, elle pourrait demander « également aux Nations unies de donner à l'État palestinien le statut de membre à part entière auquel il a droit » à l'Assemblée générale.
La présidence française a, par ailleurs, indiqué que la suspension des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens jetait un doute sur la tenue, la semaine prochaine à Paris, d'une réunion des principaux protagonistes du dossier annoncée par le chef de l'État, Nicolas Sarkozy. « Il y a un grand point d'interrogation. On est en train d'y travailler tous. Pour le moment, il n'y a aucune décision de prise, ni dans un sens ni dans l'autre », a ainsi fait savoir l'Élysée.