[ 28/10/2010 - 23:17 ] |
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Jénine – CPI Depuis longtemps, depuis des siècles et des siècles, sont connus comme la capitale du charbon le village de Yaabad et les villages avoisinants, de Jénine, dans toute la Palestine. Mais, aujourd’hui, cette capitale est menacée de disparaître, complètement. Le travail de milliers d’ouvriers est menacé par conséquent. Le charbon de la Cisjordanie est menacé. Plusieurs décisions sionistes viennent d’être annoncées contre les centrales à charbon. Les fabriques de charbon font vivre environ 25% du village de Yaabad et des villages avoisinants. Ces fabriques font aussi vivre les propriétaires de réservoirs d’eau, les fabriques de bois, les routiers, les commerçants. Plus de deux mille personnes y travaillent, directement. L’entrée du bois Les autorités sionistes avaient interdit l’entrée du bois dans ces villages. Cette interdiction a choqué les ouvriers. Le bois est nécessaire à la fabrication du charbon. Les occupants israéliens avaient en outre confisqué le bois déjà sur place, une perte de dizaines de milliers de shekels. Kayed Abou Baker, responsable du comité des ouvriers, confirme que cette décision va ajouter plus de deux mille Palestiniens à la liste des sans-emploi, une liste déjà longue. Puis les producteurs avaient déjà signé des contrats d’achat. Cette décision leur fait perdre des centaines de milliers de shekels. La fabrication du charbon menacée dans le village de Yaabad est très ancienne, depuis l’époque ottomane, souligne Abou Baker. L’ouvrier Mustapha Abou Baker ramassait le bois dans les jungles de la région. Mais faute de bois, on l’apporte des territoires palestiniens occupés en 1948. Toutefois, cette décision sioniste va couper la veine de la vie de cette fabrique. Destruction totale Notons que les forces israéliennes d'occupation ont publié, il y a peu, une décision interdisant les Palestiniens de travailler dans les fabriques de charbon dans les villages de Bartaa Al-Charqia, d’Om Ar-Rihan, de Dahr Al-Maleh et de Yaabad, dans la région de Jénine. Tawfiq Qabha, membre du conseil municipal du village de Bartaa, a dit que les soldats israéliens avaient fermé quarante fabriques, sur un total de cinquante, prétextant qu’elles se trouvent sur la route de colonies sionistes. Un vol en plein jour ! Les occupants israéliens visent les Palestiniens dans tous les aspects de leur vie. Ils veulent les couper de leur terre afin qu’ils la quittent, pour toujours, disent les ouvriers. Ils se demandent : quel danger représente la fabrication du charbon pour que l’Entité sioniste l’interdise ? Depuis longtemps, ces fabriques ancestrales existent. Seront-elles anéanties par les occupants israéliens ? Ou trouveront-elles le moyen de continuer à exister, grâce à un nouveau souffle ? |