03/09/2010
Le Hamas a promis hier de poursuivre ses opérations anti-israéliennes en Cisjordanie malgré la vague d'arrestations de ses sympathisants dans ce territoire. « Les opérations de résistance continueront et ces actions ne parviendront pas à affaiblir la résistance ni à apporter la sécurité à l'occupation » israélienne, a déclaré Sami Abou Zouhri, porte-parole du mouvement islamiste, lors d'une conférence de presse à Gaza.
Le Hamas, qui accuse Mahmoud Abbas et ses forces de sécurité de collusion avec « l'ennemi sioniste pour déraciner la résistance », a revendiqué deux « opérations héroïques » visant des colons, la première, mardi, qui a coûté la vie à quatre colons près de Hébron, et la seconde qui a fait deux blessés mercredi soir à l'est de Ramallah. Les attentats, bien qu'ils aient été commis en zone sous contrôle militaire israélien, écornent l'un des rares acquis tangibles de l'Autorité en Cisjordanie depuis trois ans : le retour de l'ordre. Le Hamas n'avait plus revendiqué d'attaque à partir de la Cisjordanie depuis février 2008. « Le véritable représentant du peuple palestinien, ce sont les forces de la résistance », a lancé M. Zouhri, opposé aux négociations de paix qu'ont engagées hier à Washington le président palestinien et le Premier ministre israélien sous les auspices du président Obama.
Le Hamas, qui accuse Mahmoud Abbas et ses forces de sécurité de collusion avec « l'ennemi sioniste pour déraciner la résistance », a revendiqué deux « opérations héroïques » visant des colons, la première, mardi, qui a coûté la vie à quatre colons près de Hébron, et la seconde qui a fait deux blessés mercredi soir à l'est de Ramallah. Les attentats, bien qu'ils aient été commis en zone sous contrôle militaire israélien, écornent l'un des rares acquis tangibles de l'Autorité en Cisjordanie depuis trois ans : le retour de l'ordre. Le Hamas n'avait plus revendiqué d'attaque à partir de la Cisjordanie depuis février 2008. « Le véritable représentant du peuple palestinien, ce sont les forces de la résistance », a lancé M. Zouhri, opposé aux négociations de paix qu'ont engagées hier à Washington le président palestinien et le Premier ministre israélien sous les auspices du président Obama.
Si les attentats du Hamas en Cisjordanie ont visé des colons israéliens, leur véritable cible est plutôt l'Autorité palestinienne. En s'attaquant à des colons, incarnation des implantations juives qui compromettent la viabilité d'un futur État palestinien, le Hamas pointe le défaut de la cuirasse de l'Autorité palestinienne rivale, incapable d'arracher la garantie d'un gel de la colonisation pendant les négociations, estime le commentateur palestinien Daoud Kuttab. « C'est une façon pour le Hamas de dire : Nous existons et nous pouvons faire échouer des négociations dans lesquelles nous ne sommes pas impliqués », relève-t-il. Selon un autre expert palestinien, Abdelmajid Souilem, le Hamas veut « détruire les négociations directes et il est prêt à polariser encore un peu plus les Palestiniens, entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre ». Pour les éditorialistes israéliens, les attaques du Hamas renforcent la main de Benjamin Netanyahu face aux éventuelles pressions américaines, espérées par les Palestiniens, en faveur d'une reconduction de ce gel, décrété sur l'insistance de Washington fin 2009. Reconduction écartée, hier, par le bureau du Premier ministre israélien.
Offensive palestinienne et israélienne contre le Hamas
Qualifiant les attentats du Hamas de « contraires aux intérêts nationaux » palestiniens, l'Autorité a lancé une vague d'arrestations dans les zones autonomes de Cisjordanie sous son contrôle. La direction du Hamas à Gaza a fait état de l'arrestation de 550 de ses militants, sympathisants et membres de leurs familles par l'Autorité palestinienne, mais un haut responsable du mouvement en Cisjordanie a estimé leur nombre à environ 150. Mercredi soir, l'Autorité palestinienne avait accusé le Hamas de gonfler les chiffres pour « accentuer la pression sur le président Abbas et la délégation à Washington ». Un porte-parole des services de sécurité palestiniens, Adnane al-Damiri, avait également démenti à l'AFP toute arrestation de membres du Hamas à la suite de l'attentat de mardi soir, reconnaissant néanmoins que des militants du mouvement avaient reçu des « convocations lancées par les services de sécurité pour empêcher toute atteinte à l'ordre public ».
Un officier israélien s'est quant à lui félicité hier de la coopération entre l'armée israélienne et les services de sécurité palestiniens. « La coopération continue malgré ces attentats et elle a même atteint un niveau parmi les plus élevés depuis les accords d'Oslo en 1993 », a déclaré à l'AFP un officier de l'administration militaire israélienne en Cisjordanie.
Un autre militaire, le général Nitzan Alon, en poste en Cisjordanie a cependant averti à la radio militaire qu'il « pourrait y avoir d'autres attentats parallèlement à la relance du processus politique ». Le général Alon a par ailleurs rejeté les accusations lancées par les colons israéliens selon lesquels la levée de quelques barrages routiers décidée ces derniers mois par les autorités israéliennes en Cisjordanie en guise de « gestes de bonne volonté » envers l'Autorité palestinienne avait facilité l'organisation d'attentats.
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Offensive palestinienne et israélienne contre le Hamas
Qualifiant les attentats du Hamas de « contraires aux intérêts nationaux » palestiniens, l'Autorité a lancé une vague d'arrestations dans les zones autonomes de Cisjordanie sous son contrôle. La direction du Hamas à Gaza a fait état de l'arrestation de 550 de ses militants, sympathisants et membres de leurs familles par l'Autorité palestinienne, mais un haut responsable du mouvement en Cisjordanie a estimé leur nombre à environ 150. Mercredi soir, l'Autorité palestinienne avait accusé le Hamas de gonfler les chiffres pour « accentuer la pression sur le président Abbas et la délégation à Washington ». Un porte-parole des services de sécurité palestiniens, Adnane al-Damiri, avait également démenti à l'AFP toute arrestation de membres du Hamas à la suite de l'attentat de mardi soir, reconnaissant néanmoins que des militants du mouvement avaient reçu des « convocations lancées par les services de sécurité pour empêcher toute atteinte à l'ordre public ».
Un officier israélien s'est quant à lui félicité hier de la coopération entre l'armée israélienne et les services de sécurité palestiniens. « La coopération continue malgré ces attentats et elle a même atteint un niveau parmi les plus élevés depuis les accords d'Oslo en 1993 », a déclaré à l'AFP un officier de l'administration militaire israélienne en Cisjordanie.
Un autre militaire, le général Nitzan Alon, en poste en Cisjordanie a cependant averti à la radio militaire qu'il « pourrait y avoir d'autres attentats parallèlement à la relance du processus politique ». Le général Alon a par ailleurs rejeté les accusations lancées par les colons israéliens selon lesquels la levée de quelques barrages routiers décidée ces derniers mois par les autorités israéliennes en Cisjordanie en guise de « gestes de bonne volonté » envers l'Autorité palestinienne avait facilité l'organisation d'attentats.
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