Ecrit par PNN
08/07/2010
Gaza – PNN – Un rapport publié au début de la semaine fait état du traitement des détenus palestiniens durant la guerre à Gaza de l’hiver 2008-2009.
Conclusion : une violation des lois locales et internationales, et un non-respect des droits les plus fondamentaux que les détenus sont censés posséder.
Ce document, établi par le Comité Public Contre la Torture en Israël (PCATI) met en évidence la violation des droits des détenus par l’Etat d’Israël. Israël a constitué une catégorie légale de prisonniers qualifiés d’ « illicites », non reconnue par la loi internationale, qui a été utilisée afin de priver les détenus d’un statut de prisonniers de guerre.
Ce statut normal garantit des droits fondamentaux tels qu’une alimentation suffisante, des soins médicaux ou le droit de vivre dans des conditions décentes en étant protégé contre les actes violents. Autant de droits qui passent bien souvent à la trappe dans les pratiques de l’armée israélienne.
L’armée retenait les informations concernant la détention des Palestiniens, les empêchant d’affirmer avec certitude que leurs droits étaient violés, alors qu’ils étaient emprisonnés dans des conditions terribles : jetés dans des puits ou laissés seuls dans des cellules sombres et froides, sans accès à de la nourriture ou à des installations sanitaires. Des actes de violence ont été également rapportés à plusieurs reprises.
Les témoignages sur lesquels se base ce rapport tendent à prouver que des Palestiniens étaient utilisés comme boucliers humains par les soldats israéliens pendant la guerre. Or seulement deux israéliens ont été accusés de fautes durant la guerre de Gaza, dont un sniper cette semaine qui pourrait être condamné pour crime de guerre.
L’armée a averti qu’un commandant de bataillon qui aurait utilisé un civil palestinien comme bouclier humain pourrait également être sanctionné. Qu’il s’agisse d’un premier pas pour mettre fin à l’impunité pour les atrocités survenues à Gaza ou un moyen de faire baisser la pression interne et internationale est encore incertain.