[ 19/05/2010 - 01:22 ] |
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Spécial – CPI Nous vivons la 62ème commémoration de la Nakba (la catastrophe de 1948). Les Palestiniens du monde entier marquent leur envie ardente de retourner sur la terre de leurs pères et grands-pères. Et pour ce qui est des négociations, ils marquent leur mécontentement à leur égard ; elles les éloignent des principes palestiniens. Contre l’oubli Le Palestinien Mohammed Salah vit dans la capitale italienne Rome. Il dit à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) : « C’est vrai que nous vivons loin de la Palestine, que nous vivons en Europe, mais nous n’oublions jamais notre droit au retour. C’est un droit qui ne tombe en prescription. Et nous ne le laissons jamais tomber. Toutes les générations n’oublieront jamais ce qui s’est passé à nos pères et à nos grands-pères, lorsque les bandits occupants les ont pourchassés durant la Nakba (la catastrophe de 1948) ». « Nous sommes contre les négociations, ajoute-t-il, qu’elles soient directes ou indirectes avec l’occupation israélienne. Cette occupation devra quitter sans discussion la bande de Gaza et la Cisjordanie, ainsi que tous les territoires occupés en 1967. Après cette retraite, des négociations seront possibles. Toutefois, ce que l’autorité palestinienne guidée par Abou Mazen mène n’est que jeux ; on joue avec la cause palestinienne. Il faut les laisser tomber, car cela nous fait mal, ainsi qu’à tout le monde ». Enfin, Mohammed dit : « Beaucoup de Palestiniens qui vivent en Europe croient comme moi, parce que c’est logique, il devra en être ainsi ». Négociations non équilibrées Mme Halima Ibrahim vit en Europe depuis plus de 20 ans. Elle est catégoriquement contre toutes nouvelles négociations avec les occupants israéliens. Le côté palestinien est très faible, politiquement comme militairement. Il n’a donc aucun atout, ce ne sont que des négociations sans équilibre. Puis, ajoute-t-elle, les occupants israéliens ne font que profiter de ces négociations pour dire au monde qu’ils sont sérieux dans leur recherche de trouver une solution avec les Palestiniens, sans plus. Le conflit interne Mme Halima s’adresse à l’autorité de Ramallah en lui demandant de mettre fin au conflit interne avant de penser de reprendre les négociations avec les occupants israéliens. « Vous êtes très faibles et par conséquent, vous ne pouvez rien faire », dit-elle. Et pour ce qui est du droit au retour, Mme Halima dit que les Palestiniens sont les vrais propriétaires de la terre et qu’ils ne la laissent jamais tomber. Retour à la terre des ancêtres La Palestinien Abdou As-Salam Ibirahim vit, lui, au Qatar. Nous sommes des Palestiniens et nous ne cédons jamais notre droit au retour en Palestine, toute la Palestine. Mme Taghrid Ahmed vit aux Emirats Arabes Unis. Elle croit que personne n’a le droit de faire de concession sur les droits palestiniens, dont le droit au retour qui reste un droit sacré. « J’attends avec impatience le jour où je retournerai à Haïfa, Akka, Jaffa et Alled. J’attends avec impatience le jour où nous irons sur notre terre volée », a-t-elle ajouté. « J’ai honte de voir les négociations reprises sans raisons convaincantes. Je m’interroge et je m’adresse à l’autorité de Ramallah en leur disant : comment négociez-vous sans demander l’avis du peuple palestinien ? Et puis sur quoi négociez-vous ?! », dit-elle. Enfin, elle dit que continuer les négociations avec les occupants israéliens ne fait qu’affecter la cause palestinienne. Elle appelle les factions palestiniennes à sortir de leur mutisme et à pratiquer des pressions sur l’autorité de Ramallah pour faire un pas en arrière dans ces négociations qui ne servent personne. |