23/03/2010
Le projet de l’ONU en cours de construction sur le terrain d’une des anciennes colonies israéliennes évacuées en 2005.Saïd Khatib/AFP
Avec ce projet, approuvé par Israël, les Nations unies ambitionnent de loger 150 familles dans des appartements au bord de la Méditerranée.
Les Nations unies comptent sur le projet immobilier modèle qu'elles pilotent près de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, pour aider à débloquer la reconstruction du territoire palestinien sous strict blocus israélien. « Nous allons donner un excellent exemple et prouver que nous contrôlons le processus à 100 % », a déclaré Mounir Manneh, le responsable de la construction à l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). « Nous avons évalué de manière très précise toutes les quantités (de matériaux) car nous ne voulons pas être accusés par les Israéliens d'exagérer », a ajouté M. Manneh en présentant ce projet au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, en visite dimanche dans le territoire palestinien.
Israël interdit l'importation des matériaux de construction à Gaza, craignant qu'ils puissent servir à bâtir des bunkers pour les groupes armés palestiniens, en particulier pour le Hamas, le mouvement islamiste qui dirige et contrôle la bande de Gaza. Les autorités israéliennes ont, à titre exceptionnel, autorisé le passage du ciment pour ce projet, le plus ambitieux du genre depuis la fin de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza fin 2008-début 2009. Elles ont mis en place leur blocus de Gaza en 2006 puis l'ont durci en 2007 après la prise de pouvoir du Hamas au détriment de l'Autorité palestinienne.
Avec ce projet, approuvé par Israël, les Nations unies ambitionnent de loger 150 familles dans des appartements et de faire la preuve qu'elles sont à même de gérer de tels programmes sans risque de détournement des matériaux par des organisations combattantes palestiniennes. « S'il pouvait y avoir un plus grand niveau de confiance sur le fait que le Hamas ne siphonne pas ces matériaux pour les besoins de sa machine militaire, cela pourrait évidemment rendre les choses plus faciles », reconnaît le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev.
Des milliers de Gazaouis ont perdu leurs logements pendant la dernière guerre, qui a fait plus de 1 400 morts palestiniens. Selon des statistiques officielles palestiniennes, 4 100 habitations ont été détruites durant l'opération militaire.
Les appartements, presque terminés, sont bâtis au bord de la Méditerranée, sur le terrain d'une des anciennes colonies israéliennes évacuées en 2005 sur ordre d'Ariel Sharon, alors Premier ministre.
M. Ban s'est félicité de ce projet tout en soulignant qu'il ne représentait qu'une « goutte d'eau » dans l'océan et que beaucoup restait à faire pour reconstruire Gaza. « C'est un pas très positif. Mais je pense que nous devons faire beaucoup plus », a-t-il plaidé après un entretien dimanche à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Lors d'une conférence en Égypte, il y a un an, la communauté internationale s'était engagée à hauteur de 4,5 milliards de dollars pour reconstruire Gaza et relancer l'économie locale, mais elle refuse que cette aide tombe dans l'escarcelle du Hamas. Selon les médias israéliens, M. Netanyahu serait prêt à faire des « gestes de bonne volonté » envers les Palestiniens à la demande des États-Unis, comme l'assouplissement du blocus de Gaza, afin de permettre la relance du processus de paix.
Si son projet est un succès, l'Unrwa pourra importer les matériaux nécessaires à la construction de logements pour près de 6 000 familles palestiniennes dont les maisons ont été détruites par l'armée israélienne ces dernières années.
Israël interdit l'importation des matériaux de construction à Gaza, craignant qu'ils puissent servir à bâtir des bunkers pour les groupes armés palestiniens, en particulier pour le Hamas, le mouvement islamiste qui dirige et contrôle la bande de Gaza. Les autorités israéliennes ont, à titre exceptionnel, autorisé le passage du ciment pour ce projet, le plus ambitieux du genre depuis la fin de l'offensive israélienne contre la bande de Gaza fin 2008-début 2009. Elles ont mis en place leur blocus de Gaza en 2006 puis l'ont durci en 2007 après la prise de pouvoir du Hamas au détriment de l'Autorité palestinienne.
Avec ce projet, approuvé par Israël, les Nations unies ambitionnent de loger 150 familles dans des appartements et de faire la preuve qu'elles sont à même de gérer de tels programmes sans risque de détournement des matériaux par des organisations combattantes palestiniennes. « S'il pouvait y avoir un plus grand niveau de confiance sur le fait que le Hamas ne siphonne pas ces matériaux pour les besoins de sa machine militaire, cela pourrait évidemment rendre les choses plus faciles », reconnaît le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev.
Des milliers de Gazaouis ont perdu leurs logements pendant la dernière guerre, qui a fait plus de 1 400 morts palestiniens. Selon des statistiques officielles palestiniennes, 4 100 habitations ont été détruites durant l'opération militaire.
Les appartements, presque terminés, sont bâtis au bord de la Méditerranée, sur le terrain d'une des anciennes colonies israéliennes évacuées en 2005 sur ordre d'Ariel Sharon, alors Premier ministre.
M. Ban s'est félicité de ce projet tout en soulignant qu'il ne représentait qu'une « goutte d'eau » dans l'océan et que beaucoup restait à faire pour reconstruire Gaza. « C'est un pas très positif. Mais je pense que nous devons faire beaucoup plus », a-t-il plaidé après un entretien dimanche à Jérusalem avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Lors d'une conférence en Égypte, il y a un an, la communauté internationale s'était engagée à hauteur de 4,5 milliards de dollars pour reconstruire Gaza et relancer l'économie locale, mais elle refuse que cette aide tombe dans l'escarcelle du Hamas. Selon les médias israéliens, M. Netanyahu serait prêt à faire des « gestes de bonne volonté » envers les Palestiniens à la demande des États-Unis, comme l'assouplissement du blocus de Gaza, afin de permettre la relance du processus de paix.
Si son projet est un succès, l'Unrwa pourra importer les matériaux nécessaires à la construction de logements pour près de 6 000 familles palestiniennes dont les maisons ont été détruites par l'armée israélienne ces dernières années.