12/11/2009
Mahmoud Abbas a été très ferme hier sur les exigences palestiniennes, lors du 5e anniversaire de la mort de Yasser Arafat. Abbas Momani/AFP
Pas de négociations de paix sans un gel de la colonisation israélienne, assène Mahmoud Abbas.
Des dizaines de milliers de Palestiniens se sont rassemblés hier à Ramallah, en Cisjordanie, pour le 5e anniversaire de la mort du leader historique Yasser Arafat. La foule agitait des drapeaux palestiniens et du Fateh, ainsi que des portraits du dirigeant défunt. Dans l'enceinte même de la Mouqataa, le siège de la présidence palestinienne où est érigé le mausolée de Yasser Arafat, plus de 100 000 personnes étaient présentes.
Prenant la parole pour l'occasion, le président Mahmoud Abbas a déclaré dans un discours au ton ferme : « Le retour aux négociations dépend de l'adhésion d'Israël aux termes de référence de la paix, et cela inclut l'arrêt de toutes les colonies, y compris Jérusalem. Il est de notre droit de demander le démantèlement de toutes les colonies, car elles sont illégales. » Keffieh sur les épaules, M. Abbas a ainsi réitéré la principale revendication palestinienne - qui a le soutien de la communauté internationale - au moment où le processus de paix avec Israël paraît plus bloqué que jamais. En revanche, il n'a pas dévoilé ses intentions quant à son avenir politique après que son entourage eut agité, ces derniers jours, la menace de sa démission et d'une dissolution des institutions palestiniennes.
L'Autorité palestinienne traverse une sérieuse crise politique à la suite de la décision de M. Abbas de ne pas solliciter de deuxième mandat présidentiel lors des prochaines élections palestiniennes, prévues en janvier 2010, en raison de l'enlisement des pourparlers de paix. Les discussions israélo-palestiniennes sont suspendues depuis bientôt un an en dépit des efforts de la communauté internationale, en particulier américains, pour les relancer. Le contentieux de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à une reprise des discussions. Les Palestiniens mettent comme condition à leur retour à la table de négociation un gel total des implantations en Cisjordanie occupée (dont Jérusalem-Est annexée en juin 1967). Mais Israël s'y refuse et propose un gel partiel de la construction. Le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu veut renouer le dialogue sans condition préalable. En annonçant qu'il ne se présentait pas à sa succession, M. Abbas cherche à faire pression sur les États-Unis afin qu'ils persuadent leur allié israélien de geler la colonisation, selon les observateurs. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a averti que les Palestiniens n'étaient pas prêts à reprendre les discussions à n'importe quel prix. Il faudra un « mouvement international sans précédent » visant à faire pression sur Israël, a-t-il déclaré à l'AFP.
En outre, le 5e anniversaire de la mort de Yasser Arafat, toujours pleuré par les Palestiniens, survient en pleine division de son camp. Lors de son discours, M. Abbas a une nouvelle fois « tendu la main » au Hamas pour une « réconciliation nationale », une offre aussitôt rejetée. Le Hamas a évincé en juin 2007 par la force le Fateh (loyal à l'Autorité palestinienne) de la bande de Gaza, et le dialogue que les deux frères ennemis ont entamé sous l'égide de l'Égypte est dans l'impasse. Le Hamas a interdit la tenue des élections générales palestiniennes à Gaza, menaçant ainsi de provoquer une scission totale avec la Cisjordanie. Toute commémoration avait été bannie hier à Gaza et des dizaines d'étudiants de l'Université al-Azhar, un établissement lié au Fateh, ont été arrêtés pour avoir brandi des affiches de Yasser Arafat, selon leurs familles.
Symbole de l'unité palestinienne, Yasser Arafat est décédé le 11 novembre 2004, à l'âge de 75 ans, à l'hôpital militaire de Clamart, près de Paris.
Prenant la parole pour l'occasion, le président Mahmoud Abbas a déclaré dans un discours au ton ferme : « Le retour aux négociations dépend de l'adhésion d'Israël aux termes de référence de la paix, et cela inclut l'arrêt de toutes les colonies, y compris Jérusalem. Il est de notre droit de demander le démantèlement de toutes les colonies, car elles sont illégales. » Keffieh sur les épaules, M. Abbas a ainsi réitéré la principale revendication palestinienne - qui a le soutien de la communauté internationale - au moment où le processus de paix avec Israël paraît plus bloqué que jamais. En revanche, il n'a pas dévoilé ses intentions quant à son avenir politique après que son entourage eut agité, ces derniers jours, la menace de sa démission et d'une dissolution des institutions palestiniennes.
L'Autorité palestinienne traverse une sérieuse crise politique à la suite de la décision de M. Abbas de ne pas solliciter de deuxième mandat présidentiel lors des prochaines élections palestiniennes, prévues en janvier 2010, en raison de l'enlisement des pourparlers de paix. Les discussions israélo-palestiniennes sont suspendues depuis bientôt un an en dépit des efforts de la communauté internationale, en particulier américains, pour les relancer. Le contentieux de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à une reprise des discussions. Les Palestiniens mettent comme condition à leur retour à la table de négociation un gel total des implantations en Cisjordanie occupée (dont Jérusalem-Est annexée en juin 1967). Mais Israël s'y refuse et propose un gel partiel de la construction. Le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahu veut renouer le dialogue sans condition préalable. En annonçant qu'il ne se présentait pas à sa succession, M. Abbas cherche à faire pression sur les États-Unis afin qu'ils persuadent leur allié israélien de geler la colonisation, selon les observateurs. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a averti que les Palestiniens n'étaient pas prêts à reprendre les discussions à n'importe quel prix. Il faudra un « mouvement international sans précédent » visant à faire pression sur Israël, a-t-il déclaré à l'AFP.
En outre, le 5e anniversaire de la mort de Yasser Arafat, toujours pleuré par les Palestiniens, survient en pleine division de son camp. Lors de son discours, M. Abbas a une nouvelle fois « tendu la main » au Hamas pour une « réconciliation nationale », une offre aussitôt rejetée. Le Hamas a évincé en juin 2007 par la force le Fateh (loyal à l'Autorité palestinienne) de la bande de Gaza, et le dialogue que les deux frères ennemis ont entamé sous l'égide de l'Égypte est dans l'impasse. Le Hamas a interdit la tenue des élections générales palestiniennes à Gaza, menaçant ainsi de provoquer une scission totale avec la Cisjordanie. Toute commémoration avait été bannie hier à Gaza et des dizaines d'étudiants de l'Université al-Azhar, un établissement lié au Fateh, ont été arrêtés pour avoir brandi des affiches de Yasser Arafat, selon leurs familles.
Symbole de l'unité palestinienne, Yasser Arafat est décédé le 11 novembre 2004, à l'âge de 75 ans, à l'hôpital militaire de Clamart, près de Paris.