Cisjordanie - 11-08-2009 |
Des arbres couvrant des collines perpétuellement vertes ; des gens se déplaçant d’une ville à l’autre sans difficulté ou empêchement ; des enfants occupés seulement à jouer dans les cours de leurs maisons ; tel était le style de vie de nos ancêtres, mais en parler aujourd’hui est devenu une sorte de rêve, comparé à la réalité des saisies de terres par les sionistes et de leurs checkpoints.
Entre ces deux réalités, les forces sionistes d’occupation mènent une campagne systématique de démolition de dizaines de maisons palestiniennes sous une variété de prétextes, le plus piètre d’entre eux étant la construction sans permis.
Abu Jalal est un vieux palestinien. Le temps a creusé des rides profondes sur son visage, reflets des événements dont il a été témoin depuis son enfance sur cette terre.
Il dit : « Ici il y avait des oliviers et des amandiers, et nous aimions manger, dormir et jouer sous ces arbres. »
Il montre la montagne sur laquelle son regard est fixé et il continue de parler : «Regarde cette montagne. Vois-tu quelque chose dessus ? Elle est aride et noire. Peux-tu imaginer qu’elle était couverte d’arbres ? Elle était encore verte jusqu’il y a quelques années, lorsque les sionistes ont déraciné les arbres et les ont brûlés pour installer une partie de leurs colonies. »
Une vie bridée
Un voyageur qui circule sur les routes qui relient les villes de Cisjordanie peut difficilement éviter d’être abasourdi et accablé par la chaine de colonies sionistes qui s’étire au travers des montagnes, des collines et des plaines sur des terres qui ont été saisies illégalement de leurs propriétaires palestiniens pour restreindre la liberté et empêcher la vie dans le reste des villages et des villes, ceux des Palestiniens.
La détresse psychologique ne s’arrête pas là. Quelques minutes après, vous vous retrouvez, un parmi des centaines en ligne à un checkpoint israélien, qui peut être soit fixe, soit volant. Trois ou quatre soldats israéliens contrôlent qui entrera et passera par le checkpoint. Pendant ce temps, des enfants, des femmes et des vieux attendent dans la chaleur étouffante le signal du soldat qu’ils peuvent avancer.
Hajjah Umm Imad, 45 ans, vit à Hébron. Elle ne peut trouver les mots pour exprimer la souffrance qu’elle endure à cause des retards imposés par la multitude de checkpoints qu’elle doit passer sur la route d’Hébron à Ramallah, lorsqu’elle va à l’hôpital de Ramallah pour un suivi médical.
Elle essaie de décrire la souffrance en ajoutant : « Prendre la route Mu’arrajat Wadi Nar est déjà difficile en voiture, mais la présence du checkpoint israélien « Container » en haut de la montée est en soi toute une histoire. » (photo ci-dessus)
Umm Imad raconte un autre incident, l’hiver dernier, lorsque les soldats sionistes les ont détenus pendant six heures d’affilée dans le froid mordant, sans aucune raison.
Abu Misbah, de Qalqilya, partage les mêmes sentiments. Il ajoute : « Les checkpoints sionistes sont pour les Palestiniens un cauchemar permanent qui les poursuit de jour comme de nuit. Imagine une vie dont les détails sont construits à partir de l’expérience des checkpoints. Pas un jour sans histoires de souffrance et d’humiliation ; celles que tu vis, et celles que te racontent ta famille et tes voisins. »
Abu Misbah montre sa surprise devant les déclarations qui affirment que le passage des checkpoints a été allégé. Il dit : « L’occupation sioniste joue avec nous au chat et à la souris. Aujourd’hui elle annonce que les choses vont s’améliorer ; une heure après, c’est le contraire. Nous ne savons pas qui croire, ni quand on pourra y croire. »
La souffrance en chiffres
L'Institut de Recherches Appliquées de Jérusalem (ARIJ) a diffusé en janvier 2009 un rapport qui établit que le nombre de saisies de terres par les sionistes a atteint le chiffre de 200, ainsi que 220 autres avant-postes coloniaux.
Les rapports disent qu’environ 498.000 personnes vivent dans ces colonies illégales, qui occupent 188.000 dunums (188 km²), tandis que la superficie des terres occupées par les forces armées israéliennes s’élève à environ 47.000 dunums (47 km²). 669 checkpoints sont répartis dans toute la Cisjordanie.
Le rapport explique que le nombre de saisies de propriétés et de colonies illégales dans le district de Jérusalem est de 53, avec environ 200.000 personnes les occupant illégalement. Les propriétés saisies représentent 4.000 dunums (4 km²). Et il y a au moins 46 checkpoints militaires, soit fixes, soit mobiles.
Dans le district de Bethléem, 33 pièces de terre ont été saisies et il y a une population d’environ 82.000 colons illégaux, et 47 checkpoints militaires.
Dans le district d’Hébron, 72 pièces de terre ont été saisies, il y a 58.000 colons illégaux et un total de 233 checkpoints militaires.
Dans le district de Ramallah , 83 terres ont été saisies, il y a environ 78.000 colons illégaux et un total de 101 checkpoints militaires.
Dans le district de Jéricho, il y a 29 colonies juives illégales, pour une population d’environ 51.000 colons, et un total de 10 checkpoints militaires.
Au sujet de Salfit, le rapport indique que le nombre de colonies dans le district a atteint le chiffre de 37 ; il y a une population d’environ 30.000 colons illégaux, et un total de 38 checkpoints militaires.
Dans le district de Qalqilya, il y a 22 colonies, avec une population d’environ 27.000 colons illégaux et un total de 42 checkpoints militaires.
Dans le district de Naplouse, il y a 47 colonies illégales, pour 94.000 colons illégaux, et un total de 64 checkpoints militaires.
Dans le district de Tulkarem, le rapport souligne qu’il y a environ 9 colonies pour une population approximative de 2.000 colons illégaux, et 41 checkpoints.
Dans le district de Tubas, il y a 12 colonies illégales, 2.000 colons et 5 checkpoints.
Enfin dans le district de Jenin, le nombre de colonies illégales est de 14, pour une population d’environ 14.000 colons illégaux, et 42 checkpoints.
Entre ces deux réalités, les forces sionistes d’occupation mènent une campagne systématique de démolition de dizaines de maisons palestiniennes sous une variété de prétextes, le plus piètre d’entre eux étant la construction sans permis.
Abu Jalal est un vieux palestinien. Le temps a creusé des rides profondes sur son visage, reflets des événements dont il a été témoin depuis son enfance sur cette terre.
Il dit : « Ici il y avait des oliviers et des amandiers, et nous aimions manger, dormir et jouer sous ces arbres. »
Il montre la montagne sur laquelle son regard est fixé et il continue de parler : «Regarde cette montagne. Vois-tu quelque chose dessus ? Elle est aride et noire. Peux-tu imaginer qu’elle était couverte d’arbres ? Elle était encore verte jusqu’il y a quelques années, lorsque les sionistes ont déraciné les arbres et les ont brûlés pour installer une partie de leurs colonies. »
Une vie bridée
Un voyageur qui circule sur les routes qui relient les villes de Cisjordanie peut difficilement éviter d’être abasourdi et accablé par la chaine de colonies sionistes qui s’étire au travers des montagnes, des collines et des plaines sur des terres qui ont été saisies illégalement de leurs propriétaires palestiniens pour restreindre la liberté et empêcher la vie dans le reste des villages et des villes, ceux des Palestiniens.
La détresse psychologique ne s’arrête pas là. Quelques minutes après, vous vous retrouvez, un parmi des centaines en ligne à un checkpoint israélien, qui peut être soit fixe, soit volant. Trois ou quatre soldats israéliens contrôlent qui entrera et passera par le checkpoint. Pendant ce temps, des enfants, des femmes et des vieux attendent dans la chaleur étouffante le signal du soldat qu’ils peuvent avancer.
Hajjah Umm Imad, 45 ans, vit à Hébron. Elle ne peut trouver les mots pour exprimer la souffrance qu’elle endure à cause des retards imposés par la multitude de checkpoints qu’elle doit passer sur la route d’Hébron à Ramallah, lorsqu’elle va à l’hôpital de Ramallah pour un suivi médical.
Elle essaie de décrire la souffrance en ajoutant : « Prendre la route Mu’arrajat Wadi Nar est déjà difficile en voiture, mais la présence du checkpoint israélien « Container » en haut de la montée est en soi toute une histoire. » (photo ci-dessus)
Umm Imad raconte un autre incident, l’hiver dernier, lorsque les soldats sionistes les ont détenus pendant six heures d’affilée dans le froid mordant, sans aucune raison.
Abu Misbah, de Qalqilya, partage les mêmes sentiments. Il ajoute : « Les checkpoints sionistes sont pour les Palestiniens un cauchemar permanent qui les poursuit de jour comme de nuit. Imagine une vie dont les détails sont construits à partir de l’expérience des checkpoints. Pas un jour sans histoires de souffrance et d’humiliation ; celles que tu vis, et celles que te racontent ta famille et tes voisins. »
Abu Misbah montre sa surprise devant les déclarations qui affirment que le passage des checkpoints a été allégé. Il dit : « L’occupation sioniste joue avec nous au chat et à la souris. Aujourd’hui elle annonce que les choses vont s’améliorer ; une heure après, c’est le contraire. Nous ne savons pas qui croire, ni quand on pourra y croire. »
La souffrance en chiffres
L'Institut de Recherches Appliquées de Jérusalem (ARIJ) a diffusé en janvier 2009 un rapport qui établit que le nombre de saisies de terres par les sionistes a atteint le chiffre de 200, ainsi que 220 autres avant-postes coloniaux.
Les rapports disent qu’environ 498.000 personnes vivent dans ces colonies illégales, qui occupent 188.000 dunums (188 km²), tandis que la superficie des terres occupées par les forces armées israéliennes s’élève à environ 47.000 dunums (47 km²). 669 checkpoints sont répartis dans toute la Cisjordanie.
Le rapport explique que le nombre de saisies de propriétés et de colonies illégales dans le district de Jérusalem est de 53, avec environ 200.000 personnes les occupant illégalement. Les propriétés saisies représentent 4.000 dunums (4 km²). Et il y a au moins 46 checkpoints militaires, soit fixes, soit mobiles.
Dans le district de Bethléem, 33 pièces de terre ont été saisies et il y a une population d’environ 82.000 colons illégaux, et 47 checkpoints militaires.
Dans le district d’Hébron, 72 pièces de terre ont été saisies, il y a 58.000 colons illégaux et un total de 233 checkpoints militaires.
Dans le district de Ramallah , 83 terres ont été saisies, il y a environ 78.000 colons illégaux et un total de 101 checkpoints militaires.
Dans le district de Jéricho, il y a 29 colonies juives illégales, pour une population d’environ 51.000 colons, et un total de 10 checkpoints militaires.
Au sujet de Salfit, le rapport indique que le nombre de colonies dans le district a atteint le chiffre de 37 ; il y a une population d’environ 30.000 colons illégaux, et un total de 38 checkpoints militaires.
Dans le district de Qalqilya, il y a 22 colonies, avec une population d’environ 27.000 colons illégaux et un total de 42 checkpoints militaires.
Dans le district de Naplouse, il y a 47 colonies illégales, pour 94.000 colons illégaux, et un total de 64 checkpoints militaires.
Dans le district de Tulkarem, le rapport souligne qu’il y a environ 9 colonies pour une population approximative de 2.000 colons illégaux, et 41 checkpoints.
Dans le district de Tubas, il y a 12 colonies illégales, 2.000 colons et 5 checkpoints.
Enfin dans le district de Jenin, le nombre de colonies illégales est de 14, pour une population d’environ 14.000 colons illégaux, et 42 checkpoints.
Source : Palestine Info | |
Traduction : MR pour ISM |