12/08/2009
Condamné à la prison à vie par Israël, Marwan Barghouthi, qui fait son entrée à la direction du Fateh, est le symbole de l’intifada aux yeux des Palestiniens. Nayef Hashlamoun/Reuters
PROCHE-ORIENT Marwan Barghouthi, Mohammad Dahlane et Jibril Rajoub font partie des nouvelles figures du Comité central.
Le Fateh, principal parti laïc palestinien en quête d'un nouvel élan après sa déroute face au Hamas islamiste, s'est doté hier d'une direction rajeunie avec comme figure de proue Marwan Barghouthi, symbole de la « résistance » emprisonné à vie en Israël.
Outre M. Barghouthi, 50 ans, qui purge cinq peines de prison à perpétuité pour son rôle dans l'intifada contre l'occupation, treize nouveaux membres ont fait leur entrée au Comité central du Fateh sur 18 qui ont été élus lors du Congrès général du mouvement, son premier depuis vingt ans, selon les résultats officiels des élections internes publiés tôt hier.
Les plus en vue sont Mohammad Dahlane, 48 ans, l'ex-homme fort du Fateh à Gaza, qui a perdu de sa superbe après l'humiliante défaite des forces de l'Autorité palestinienne face au Hamas dans ce territoire, et Jibril Rajoub, 56 ans, un ancien chef de la sécurité préventive en Cisjordanie qui préside aujourd'hui la Fédération de football et le Comité olympique palestinien. « Aujourd'hui, le Fateh sort de ce congrès uni et renforcé », s'est félicité M. Rajoub, qualifiant l'entrée en force d'une nouvelle génération de « révolution » contre la vieille garde alors que des élections législatives sont censées se dérouler au début de l'an prochain. « Beaucoup de tâches nous attendent, la principale étant notre relation avec le Hamas », a renchéri M. Dahlane, bête noire du mouvement islamiste, considéré comme un « protégé » des Américains. Le négociateur palestinien Saëb Erakat, inlassable défenseur des positions palestiniennes dans les médias internationaux, a également été élu au Comité central lors du vote, auquel ont participé plus de 2 000 délégués du mouvement fondé par le défunt leader Yasser Arafat.
En revanche, Ahmad Qoreï, 72 ans, un vétéran du Fateh, qui avait été chef du gouvernement et avait mené les négociations ayant abouti aux accords sur l'autonomie palestinienne conclus avec Israël en 1993, n'a pas été réélu. Parmi les autres perdants figure aussi Tayeb Abdelrahim, le secrétaire général de l'Autorité palestinienne.
Lors du vote, dimanche et lundi, les délégués ont élu, outre le Comité central qui gère le Fateh au quotidien, une autre instance dirigeante, le Conseil révolutionnaire, dont les nouveaux membres devaient être connus éminemment. Le Comité central compte 23 membres, le Conseil révolutionnaire 120. Dix-huit membres de la première instance et 80 de la seconde étaient soumis à l'élection, tandis que les autres seront désignés par la nouvelle direction.
Dans son programme politique adopté samedi, le Fateh a rappelé « son attachement à l'option d'une paix juste » avec Israël, tout en réitérant « le droit du peuple palestinien à la résistance contre l'occupation, conformément à la loi internationale ». Le Hamas a pour sa part affirmé par la voix de son porte-parole Fawzi Barhoum à Gaza qu'il jugerait la nouvelle direction du Fateh « selon sa politique et ses actes ».
Outre M. Barghouthi, 50 ans, qui purge cinq peines de prison à perpétuité pour son rôle dans l'intifada contre l'occupation, treize nouveaux membres ont fait leur entrée au Comité central du Fateh sur 18 qui ont été élus lors du Congrès général du mouvement, son premier depuis vingt ans, selon les résultats officiels des élections internes publiés tôt hier.
Les plus en vue sont Mohammad Dahlane, 48 ans, l'ex-homme fort du Fateh à Gaza, qui a perdu de sa superbe après l'humiliante défaite des forces de l'Autorité palestinienne face au Hamas dans ce territoire, et Jibril Rajoub, 56 ans, un ancien chef de la sécurité préventive en Cisjordanie qui préside aujourd'hui la Fédération de football et le Comité olympique palestinien. « Aujourd'hui, le Fateh sort de ce congrès uni et renforcé », s'est félicité M. Rajoub, qualifiant l'entrée en force d'une nouvelle génération de « révolution » contre la vieille garde alors que des élections législatives sont censées se dérouler au début de l'an prochain. « Beaucoup de tâches nous attendent, la principale étant notre relation avec le Hamas », a renchéri M. Dahlane, bête noire du mouvement islamiste, considéré comme un « protégé » des Américains. Le négociateur palestinien Saëb Erakat, inlassable défenseur des positions palestiniennes dans les médias internationaux, a également été élu au Comité central lors du vote, auquel ont participé plus de 2 000 délégués du mouvement fondé par le défunt leader Yasser Arafat.
En revanche, Ahmad Qoreï, 72 ans, un vétéran du Fateh, qui avait été chef du gouvernement et avait mené les négociations ayant abouti aux accords sur l'autonomie palestinienne conclus avec Israël en 1993, n'a pas été réélu. Parmi les autres perdants figure aussi Tayeb Abdelrahim, le secrétaire général de l'Autorité palestinienne.
Lors du vote, dimanche et lundi, les délégués ont élu, outre le Comité central qui gère le Fateh au quotidien, une autre instance dirigeante, le Conseil révolutionnaire, dont les nouveaux membres devaient être connus éminemment. Le Comité central compte 23 membres, le Conseil révolutionnaire 120. Dix-huit membres de la première instance et 80 de la seconde étaient soumis à l'élection, tandis que les autres seront désignés par la nouvelle direction.
Dans son programme politique adopté samedi, le Fateh a rappelé « son attachement à l'option d'une paix juste » avec Israël, tout en réitérant « le droit du peuple palestinien à la résistance contre l'occupation, conformément à la loi internationale ». Le Hamas a pour sa part affirmé par la voix de son porte-parole Fawzi Barhoum à Gaza qu'il jugerait la nouvelle direction du Fateh « selon sa politique et ses actes ».
l'orient le jour