lundi 27 juillet 2009

LE JEU ISRAÉLIEN AU TRAVERS DE LA PROPAGANDE ANTI-OBAMA

Publié le 26-07-2009


La propagande anti-Obama bat son plein en Israël, dans le jeu pratiqué par Israël pour tenter de faire croire que l’ensemble de la population israélienne est hostile au président américain et dissuader celui-ci de contrecarrer la colonisation. Mise en garde d’Uri Avnery, l’un des responsables du mouvement israélien Gush Shalom.

"Netanyahu, qui a déjà réussi à mobiliser le Congrès américain contre la Maison Blanche par le passé, croit pouvoir récidiver", écrit-il dans sa dernière chronique.

"Nos journaux sont pleins de statistiques et graphismes, destinés à prouver qu’Obama est en train de plonger aux Etats-Unis. Il ne faut pas être sorcier pour comprendre que ces infos émanent du ministère des affaires étrangères de Lieberman, la même source qui alimente les médias américains avec des rapports sur la soi-disant opposition croissante à Obama au sein de l’opinion publique israélienne.

Parions que les médias américains montreront bientôt des manifestants israéliens brandissant des affiches d’Obama revêtu de l’uniforme SS, comme ils l’ont fait par le passé pour pour Yasser Arafat et Yitzhak Rabin.

Il faut bien voir que l’enjeu réel ne concerne pas une vingtaine d’"avant-postes" dans les colonies ou une vingtaine d’appartements construits à Jérusalem Est.

Chaque maison construite dans chacune des colonies en Cisjordanie sert le même but suprême : détruire toute possibilité de paix. De même pour chaque nouvelle maison israélienne construite à Jérusalem-Est. Les opposants à la paix savent pertinemment qu’aucuun dirigeant arabe ne signera jamais un accord de paix qui ne désigne pas Jérusalem-Est en tant que capitale de l’Etat Palestinien. De même, il ne pourrait engager sa signature au bas d’un traité qui ne reconnaisse pas que toute la Cisjordanie fait partie de cet Etat.

Une responsabilité historique repose sur les épaules d’Obama : ne pas plier, ne pas se laisser abuser, ne pas accepter de "compromis". En tant qu’Israélien, je lui dis "Yes, you can !".

Uri Avnery (Gush Shalom)

CAPJPO-EuroPalestine