Cristianne Rodrigues
L’Institut du monde arabe vient d’inaugurer une exposition consacrée à l’art contemporain de la Palestine.
Dès qu’on y accède, on est surpris par la vidéo d’un défilé de mode de mannequins hommes au ventre nu -une métaphore des « checkpoints », points de contrôles où les soldats israéliens fouillent les Palestiniens pour vérifier s’ils cachent des armes ou des explosifs.
Ensuite, on est confronté à la vie quotidienne des camps de réfugiés, aux souvenirs, aux chagrins, aux rêves et aux cauchemars d’un peuple dépeint par une vingtaine d’artistes de la photographie, de la vidéo, de la peinture, de la sculpture et de l’installation.
Leurs œuvres portent souvent sur les notions d’exil, d’identité, et reflètent l’expérience palestinienne des soixante dernières années avec une émotion à fleur de peau, dans toute sa tragédie et sa force. Je n’ai pu que partir en silence.
► Palestine : la création dans tous ses états à l’Institut du monde arabe, 1, rue des Fossés-Saint-Bernard, Paris Ve - du mar. au ven. 10h-18h, sam. et dim. 10h-19h - 6,50€/8,50€ - jusqu’au 22 novembre.