Cette question peut
paraître très provocante dans l’actualité brûlante, mais elle n’est
qu’un prétexte pour restituer la genèse méconnue de cet État sioniste
qui plonge aujourd’hui certains dans la stupeur et la colère, d’autres
dans l’incompréhension inavouable, et qui menace d’embrasement nombre de
sociétés civiles et de communautés. J’ai la faiblesse de croire que cet
éclairage historique contribuera à mettre un terme à la confusion
délétère.
Pour
trouver un début de lumière sur le sionisme politique, il faut remonter
deux siècles en avant, au moins deux. Car depuis la fin du XIXème
siècle, le sionisme s’est toujours défini comme la solution politique à
l’antisémitisme, sa solution finale, dont l’État d’Israël serait
l’aboutissement. Interrogeons donc la genèse de cette solution, et
demandons-nous si celle-ci a été, dans sa mise en œuvre, et est
aujourd’hui un salut pour les Juifs. On comprendra alors aisément si
elle peut être un salut pour les Palestiniens.
Il y
avait au tout début de cette histoire, une mouvance sioniste culturelle,
spirituelle, celle de Ginzberg, ou de Buber un peu plus tard, une
mouvance qui s’opposait vigoureusement à celle de Theodor Herzl,
politique et militariste ; toutefois, les partisans d’Herzl
l’emportèrent et le sionisme devint herzlien à part entière. La solution
sioniste consistait à donner une terre-refuge aux Juifs persécutés, ou
susceptibles de l’être, en considérant qu’ils sont tous susceptibles de
l’être.
Assez rapidement les sionistes choisirent la Palestine
comme site de leur futur État. Dès lors, il ne fut plus question de
terre-refuge mais de terre promise, vers laquelle la diaspora juive
pourrait mettre fin à son exil, c’est en tous cas ce que les sionistes
voulurent faire admettre. Car en réalité le peuple
de Judée ne fut jamais exilé, leurs descendants peu à peu islamisés
sont donc les palestiniens d’aujourd’hui. Les Ashkénazes et Séfarades,
d’est et d’ouest, qui furent des peuples judaïsés par les quelques juifs
exilés de Jérusalem, n’ont donc aucun droit sur cette terre de
Palestine. Ce mythe de la race juive biblique dispersée, du peuple-race
en exil requérant son retour en terre promise palestinienne devint donc
la mythologie idéologique sioniste (comme l’explique l’historien
israélien Schlomo Sand.
En 1917, après le feu vert du premier ministre anglais Balfour au plus puissant des sionistes, Lord Rothschild,
les fous de Sion encouragèrent sans protocoles et plus que jamais
l’émigration juive vers la Palestine, pour la peupler de Juifs, afin de
justifier ensuite la création d’un État juif. Et cet objectif migratoire
reçu l’aide considérable d’un sioniste enthousiaste : Hitler. En effet,
celui-ci encouragea et soutint beaucoup ce projet sioniste, convergent
avec le projet nazi : vider l’Allemagne de ses Juifs.
La collaboration entre sionistes et nazis fut complète avec l’accord de Haavara, signé
le 25 août 1933, un accord de transfert de capitaux qui permit le
développement économique des premières colonies sionistes par l’achat de
produits et matériels allemands, un accord secret qui transgressait le
boycott des produits allemands (boycott lancé le 6 août 1933 par le
new-yorkais juif sioniste, Samuel Untermeyer,
président du Keren Hayesod, un fonds qui finançait l’émigration et
l’installation des Juifs en Palestine, ainsi que la création d’usines et
d’entreprises juives toujours en Palestine !), un accord qui resta en
vigueur jusqu’en 1942 (le camp d’Auschwitz ouvre ses portes en 1940).
Mais peu à peu, cette immigration se heurta aux populations locales (arabes,
juives et chrétiennes). Les Anglais qui avaient mandat sur la
Palestine, y stoppèrent alors l’immigration juive, en 1939, avec la
publication du troisième Livre blanc, obligeant ainsi l’émigration des
Juifs allemands et autrichiens vers d’autres destinations. Les sionistes
virent alors pendant quelques mois leur projet tomber à l’eau. Et la
seconde guerre mondiale éclata…
Les
sionistes voulurent toujours sauver les Juifs des persécutions nazies
mais seulement vers la Palestine. En 1938 déjà, juste après la Nuit de
cristal, Ben Gourion déclarait : « si
je savais qu’il était possible de sauver tous les enfants juifs
d’Allemagne en les amenant en Angleterre, et seulement la moitié en
Eretz Israël, je choisirais la deuxième solution » .
Ainsi,
les sionistes refusèrent obstinément ou sabotèrent toutes les solutions
de sauvetage proposées par les Alliés (celle de la République
dominicaine par exemple en 1938) ou par les Allemands (qui proposèrent
en 1941 et en 1942, de faire transiter tous les Juifs par l’Espagne puis
vers l’occident, selon le rabbin Dov Weissmandl,
dans « Du plus profond du détroit ») qui n’avaient pas pour destination
la Palestine. Ne pouvant plus faire partir les Juifs vers la Palestine,
ni hors d’Allemagne et ni hors d’Europe conquise, Hitler s’orienta
alors vers la solution concentrationnaire. Mais malgré l’hécatombe, les
sionistes refusèrent implacablement tout sauvetage et tout financement
de sauvetage si les Juifs n’étaient pas sauvés vers la Palestine !
En
1943, selon Reb Mosche Shonfeld (dans « Holocaust victims accuse »),
Yitzhak Greenbaum, chef du Comité de sauvetage des Juifs d’Europe à
l’Agence juive de Jérusalem, déclara : « nous devons résister à cette
vague qui met les activités sionistes au second plan ; si on me demande
de l’argent de l’Appel Juif Uni pour secourir les Juifs d’Europe, je
réponds non et encore non », Greenbaum ajouta selon Weissmandl, « une vache en Palestine est plus précieuse que tous les Juifs d’Europe ».
Les
sionistes furent donc parmi les responsables de la Shoah. Toutefois,
cette hécatombe fut utile pour les sionistes, car elle leur permit de
plaider à l’ONU la création d’un État-refuge pour les Juifs, à
l’éradication desquels ils avaient pourtant participé ! En effet, les
Conseils juifs, dans toute l’Europe, collaborèrent activement avec les
nazis en leur fournissant la liste des Juifs et de leurs biens, et en
établissant la liste de ceux d’entre eux destinés aux camps. Sans
cette collaboration, le nombre de victimes aurait été moitié moindre,
selon Hannah Arendt (dans « Eïchmann à Jérusalem »). En France, le
Conseil juif s’appelait l’UGIF qui après la guerre devint le CRIF…
Lequel
CRIF acquittera tous les collabos juifs de l’UGIF, en récupérant
peut-être au passage son pactole ! Quant à l’avocat Rudolph Kastner,
responsable du Comité de sauvetage des Juifs hongrois, qui avait
collaboré avec le SS Kurt Becher dans la déportation des Juifs hongrois
et dans le vol de leurs biens, et qui continua après la guerre sa
collaboration avec Becher, riche industriel, après l’avoir sauvé en
témoignant en sa faveur au procès de Nuremberg et en 1948, il devint
porte-parole du ministère israélien du commerce et de l’industrie (voir ici « au nom de la Torah).
Les
puissantes organisations sionistes auraient pu mettre tous les moyens
politiques et financiers en œuvre pour éviter l’hécatombe, mais c’était
courir le risque, pour eux, de remettre à plus loin ou à jamais la
création de leur État. Celui-ci fut ainsi prioritaire… impitoyablement…
jusqu’au bout. En outre, les sionistes comprirent vite le profit
politique et financier qu’ils pourraient tirer de l’hécatombe (Ben
Gourion refusa toujours le bombardement des voies de chemin de fer
menant aux camps), ils misèrent très tôt sur l’hécatombe.
Selon
Tom Seguev (dans son livre « Le septième million »), dès 1942, les
sionistes élaborèrent le projet du mémorial de Yad Vashem pour honorer
la mémoire de victimes encore vivantes ! Quant au pactole des
réparations, toujours selon Seguev, Ben Gourion reçut un mémorandum sur
la question dès 1940. Des millions de Juifs ont donc été sacrifiés par
les sionistes sur l’autel d’Israël, le bien-nommé Holocauste… ils ont
été sacrifiés pour sauver le projet d’un État-refuge qui était censé les
sauver (via l’Agence juive de Jérusalem, présidée par Ben Gourion) mais
qui les a sacrifiés pour plus tard justifier la création d’un
État-pour-sauver-les-Juifs, en criant « plus jamais ça »! voir ici « au nom de la Torah.
Herzl,
l’ami d’Edouard Drumont, écrivait en 1896, dans « L’État des Juifs » :
« les antisémites seront nos meilleurs alliés ». Il eut certainement vu
en Hitler le messie d’Israël. À défaut d’État-refuge, Israël est
finalement devenu un État racial colonial haï de tous côtés (racialité
constitutionnelle unique au monde et sans précédent, hormis les Lois de
Nuremberg), un État qui reçoit des milliards à titre de réparations pour
les rescapés de l’Holocauste et où ces mêmes rescapés fouillent les poubelles pour se nourrir .
Est-il
besoin de rajouter après tout ça que le sionisme, accusateur hystérique
contre l’antisémitisme, est l’ennemi mortel des Juifs. Celui-ci a
conduit les Juifs à la mort et les y conduira encore pour sauver un État
qui ne les sauvera pas, et qui sacrifiera avec encore moins de
scrupules les palestiniens. Je rappelle que Moshe Dayan revendiquait
fièrement Josué comme modèle politique, ce Josué qui génocida tous les peuples du pays de Canaan sans laisser le moindre survivant des
peuples qui n’avaient absolument rien fait aux israélites ; un Josué
qui ne proposa à ces peuples ni la conversion ni la migration,
contrairement à Hitler qui encouragea les Juifs non-sionistes, largement
majoritaires, à se « convertir » au sionisme et qui assista
l’émigration de dizaines de milliers de Juifs vers la Palestine, et il en aurait fait émigrer beaucoup plus ailleurs qu’en Palestine si les sionistes ne s’y étaient opposés si obstinément. (accord Haavara).
Les frontières de l’État d’Israël furent donc dessinées à l’ONU. Mais le plan de partage de 1947
(voté à trois reprises avant que le oui l’emporte, après que les
États-Unis aient menacé ou appâté certains États !), non validé par le conseil de sécurité de l’ONU, ne revêtait donc aucun caractère obligatoire. À
défaut de cette résolution du conseil de sécurité, l’illégitime État
juif fut donc déclaré indépendant unilatéralement par Ben Gourion en
1948, après avoir rasé des centaines de village palestiniens, et expulsé
700 000 palestiniens. Ben Gourion avouera bien plus tard à Nahum
Goldman (dans « Le paradoxe juif ») que les sionistes avaient bien volé
la terre aux palestiniens. (voir 10 questions sur le sionisme en anglais).
Pour enfoncer le clou de leur illégitimité, les israéliens (du groupe terroriste juif sioniste Lehi, rajout ♥♥) assassinèrent quelques mois plus tard le médiateur de l’ONU, le comte Folke Bernadotte.
En conclusion, il y a fort à craindre qu’au bout des affrontements de
populations, palestiniens et Juifs soient sacrifiés encore et toujours
par les fous de Sion et leurs laquais jusqu’à accomplir, si personne ne
les arrête, ces délires terrifiants d’Esaïe (60 et 61) qui remontent à
l’âge de bronze : « [...] Tu te réjouiras, Jérusalem, quand les trésors
des nations viendront à toi [...] Les nations qui refuseront de te
servir périront et seront ruinées [...] Vous mangerez les richesses des
nations et vous vous glorifierez de leur gloire » (voir ICI).
Auteur Lotfi Hadjiat pour lesmoutonsenrages.fr
Arrangement et liens complémentaires Voltigeur
Illustration citesic.net voir: le-sionisme-piege-le-français-avec-lantisemitisme
Illustration mutien.com voir Judaïsme oui! Sionisme non!
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