Aujourd’hui, mardi 5 août 2014, deux
événements majeurs se sont produits concernant cette guerre répressive
menée contre la bande de Gaza depuis un mois. Le premier est la
déclaration de cessez-le-feu par l’Egypte pour trois jours accepté par
le Hamas et "Israël". Le deuxième est la déclaration de l’occupation
sioniste d’un retrait total de ses troupes de l’enclave palestinienne.
Pourquoi cette précipitation pour quitter
la bande de Gaza, alors que la veille même, les Israéliens se vantaient
qu’ils ne la quitteraient pas avant d’accomplir leurs objectifs ?Les
ont-ils vraiment réalisés ? Faisons un tour rapide.
A chaque agression, à chaque attaque, à
chaque guerre, l’armée de l’occupation sioniste voudrait rétablir ou
consolider sa force de dissuasion. L’a-t-elle fait, cette fois ?
La réponse a été donnée par Uzi Landau,
ministre israélien du tourisme. Il confirme le contraire. Il confirme
que la force de dissuasion de l’armée de l’occupation sioniste a fondu
de « façon dramatique », après vingt-six jours de frappes aériennes,
terrestres et maritimes. Il confirme que cette armée reste hésitante
face au Hamas et que c’est « un message destructif pour la force de
dissuasion sioniste ».
Un autre objectif serait la
démilitarisation de la bande de Gaza, de la résistance et surtout du
mouvement de la résistance islamique Hamas. Atteindre ce but, très cher
au cœur d’"Israël", est bien loin, en dépit de toute la destruction
faite à la bande de Gaza, a dit ce matin un journaliste, proche du
gouvernement israélien, à la radio française France Info.
Puis cette trêve de soixante-douze heures, organisée par l’Egypte, a été conclue selon quelles conditions ?
La réponse nous vient cette fois du côté
palestinien. En fait, Izzat Ar-Rachaq, membre du bureau politique du
mouvement du Hamas, a dit que le Hamas a accepté la trêve proposée par
l’Egypte parce qu'elle est basée sur le respect des conditions
palestiniennes délivrées plus tôt aux Egyptiens.
Par ailleurs, les occupants sionistes
n’arrêtent pas d’annoncer que le principal but de toutes les opérations
militaires israéliennes serait la protection des colonies israéliennes.
Le ministre de l’environnement israélien croit que les colonies aux
frontières de la bande de Gaza restent vides et que cela donnera la
victoire au Hamas, a-t-il dit à la radio israélienne. Et le
correspondant de la même radio a constaté que beaucoup d’habitants de
ces colonies ont peur d’y retourner, de peur des roquettes et des
tunnels de la résistance palestinienne. Auparavant, la deuxième chaîne
israélienne a souligné que quelque 90% des habitants de ces colonies les
avaient abandonnées.
L’armée de l’occupation sioniste a-t-elle
pu réduire au silence l’arme de la résistance palestinienne, un de ses
objectifs prioritaires ? La réponse est venue de la résistance
palestinienne quelques minutes avant l’entrée en vigueur de ladite
trêve : ses roquettes ont bombardé plusieurs localités israéliennes dont
Tel-Aviv. Les autorités de l’occupation sioniste se sont trouvées
obligées de fermer le ciel de l’aéroport international de Ben Gourion.
Finalement, les occupants sionistes pourront-ils prétendre avoir atteint leurs objectifs ?
Département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)5 août 2014