Barak Ravid,
analyse politique du journal hébreu Haaretz a déclaré que « le premier
ministre de l’occupation Benyamin Netanyahou, sans négociations
organisées ni vote, mais par un simple appel téléphonique avec les
membres du siège ministériel israélien, les membres du Cabinet ont
accepté l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Netanyahou a profité de
l’occasion pour éteindre son téléphone et se sauver »
L’analyse poursuit « Netanyahou, 5 ans
auparavant, après la guerre contre Gaza qu’il a nommé Plomb Durci, sa
campagne scandait que « la mission n’est pas achevée, il faut mettre fin
au Hamas et qu’il est le seul à pouvoir le faire »
Il a ajouté que « la façon avec laquelle
Netanyahou a traité les 50 derniers jours a montré l’ampleur du fossé
entre les déclarations et les promesses qu’il publiait avec la réalité.
Il ne prononçait que des discours menaçant contre le Hamas mais a fini
par affronter le Hamas avec la plus grande faiblesse. Ce qu’il
souhaitait était de parvenir à un cessez-le-feu, coûte que coûte. Quand
il a eu l’occasion de le faire, il s’est enfui ».
L’analyste a déclaré : « l’initiative
égyptienne acceptée par le gouvernement de Netanyahou ne lui accorde
aucun avantage. Le seul exploit des porte-paroles du gouvernement est la
non réalisation des demandes pour port et l'aéroport. Même si ces
demandes seront posées lors des négociations avec le Hamas la semaine
prochaine ».
Il a souligné qu’ « Israël, en contrepartie
d’un retour au calme pour une durée indéterminée, a accepté d’ouvrir
immédiatement les passages frontaliers avec Gaza, de faire rentrer les
aides humanitaires et d’élargir la zone de pêche à 6 miles »
Israël a aussi accepté de faire rentrer des
matériaux de construction. Tout cela sans engagements ni de l’Egypte ni
du Hamas que ces matériaux ne seront pas utilisés pour reconstruire les
tunnels.
Ravid a déclaré que « l’initiative
égyptienne ne comprend aucun article ni allusion aux demandes
sécuritaires d’Israël. Il n’y a aucune allusion au désarmement de la
bande de Gaza ou l’interdiction de se réarmer, ni à l’affaire des
tunnels »
Il ajoute « le troisième accord avec le
Hamas que Netanyahou a signé depuis son poste de premier ministre en
2009 n’est pas un retour au point de départ pour Israël par rapport à
Gaza… Netanyahou a voulu retourner à la situation en cours qui était
devenu une idéologie selon son point de vu,e mais en réalité cet accord
est un retour en arrière »
Ravid poursuit « En réalité il y a eu 69
morts israéliens contre 2000 morts palestiniens dont la majorité sont
des civils. Des milliers de roquettes ont été tirées vers les colonies
du sud, des centaines d’autre contre le centre. Les habitants des
colonies du sud ont été contraints à l’exode. Les habitants ne font plus
confiance à l’armée ni au gouvernement. Des dégâts économiques
s’élèvent à des milliards de shekels et des dégâts politiques nuisant à
l’image d’Israël sont difficiles à en mesurer l’ampleur »