Les Etats-Unis estiment que la rupture des
contacts entre administrations israélienne et palestinienne, à
l’initiative de Tel Aviv est « fâcheuse ». Le secrétaire d’Etat
a laissé à sa porte-parole le soin de faire cette déclaration au moment
où il recevait son homologue israélien Avigdor Lieberman. Si le
dialogue n’est pas totalement rompu entre Israéliens et Palestiniens,
aucun progrès n’a été réalisé, et Washington reconnaît, avec une
certaine amertume, que personne ne peut négocier à la place des
protagonistes.
Avec notre correspondante, Anne-Marie Capomaccio
Mardi devant le Congrès américain, une petite phrase a été largement
commentée. Lorsqu’un sénateur a demandé à John Kerry de faire un point
sur les négociations au Proche-Orient, le secrétaire d’Etat est revenu
sur la chronologie du blocage, en attribuant clairement la
responsabilité à Israël qui n’a pas libéré le dernier contingent de
prisonniers palestiniens. Agacement renouvelé hier par sa porte parole
Jen Psaki, à propos de la rupture des contacts ministériels à
l’initiative d’Israël : « Nous sommes bien sûr au courant de cette annonce et nous pensons que cela est fâcheux. »
Au même moment, John Kerry recevait son homologue israélien Avigdor
Lieberman, mettant en exergue les efforts constants d’Israël pour
maintenir le dialogue avec les Palestiniens : « Les deux parties
montrent qu’elles veulent trouver une voie pour aller de l’avant dans
les négociations, et bien sûr c’est ce que nous souhaitons ».
C’est à un numéro d’équilibriste que se livre John Kerry avec les
Israéliens, entre une exaspération perceptible et la volonté de
maintenir un lien sans envenimer la situation. La rencontre à huis clos
qui a suivi ces déclarations n’a donné lieu à aucun commentaire, alors
que le 29 avril approche, en théorie la date butoir fixée par les
Etats-Unis.