Affaires stratégiques, mardi 25 mars 2014
A l’occasion de la présentation de son rapport
final, le rapporteur spécial des Nations unies sur la Palestine
occupée, Richard Falk, a demandé une évaluation par la Cour
internationale de Justice (CIJ) sur le statut légal de l’occupation prolongée israélienne de la Palestine.
Surtout, M. Falk a appelé la CIJ
à étudier les allégations selon lesquelles cette occupation
présenterait des caractéristiques légalement inacceptables de
« colonialisme », d’« apartheid » et de « nettoyage ethnique ».
Outre l’institution judiciaire internationale, le rapporteur
a également demandé au Conseil des droits de l’Homme onusien (CDH)
à examiner les implications légales de l’occupation de la Palestine
et a exhorté la communauté internationale à agir résolument pour
faire respecter les droits humains des Palestiniens. Selon M. Falk,
qui a servi durant six ans en tant qu’expert indépendant mandaté par le
CDH pour rendre compte de la situation humanitaire dans les territoires occupés par Israël depuis 1967,
« des mesures spéciales doivent être prises pour s’assurer que les
droits humains du peuple palestinien sont protégés et que l’état de
droit est établi dans le cadre d’une occupation qui dure maintenant
depuis plus de 45 ans ».
Le rapporteur spécial de l’ONU considère que « l’expansion actuelle de la colonisation reste un sérieux obstacle et sape les perspectives d’une auto-détermination palestinienne », notant que le nombre de colonies construites en Cisjordanie a doublé en 2013, selon les données du gouvernement israélien. Concernant la barrière de séparation israélienne [1] – le Mur – l’expert onusien a rappelé que la CIJ a déclaré en 2004 que sa construction en territoire occupée était illégale. Alors qu’environ 85 % du tracé prévu du Mur se trouve à l’intérieur de la Cisjordanie et que plus de 60 % de sa construction, qui se poursuit, a été accomplie, M. Falk souligne qu’un tel plan d’action ébranle le respect du droit international et devrait être contesté. Le rapporteur spécial a également alerté sur la détérioration de la situation à Jérusalem-Est qu’il décrit dans son rapport comme un microcosme de la fragmentation du territoire se déroulant à travers la Cisjordanie, ajoutant que plus de 11.000 Palestiniens ont été privés de leur droit à vivre à Jérusalem depuis 1996, selon les règles imposées par Israël.
Le rapporteur spécial a également analysé la responsabilité des entreprises qui tirent des profits des colonies, soulignant que « certaines compagnies et pays se désengagent de plus en plus des colonies sur la base de leur illégalité au regard du droit international ». Concernant la situation humanitaire qui empire à Gaza, M. Falk souligne que les effets du blocus, conjugués aux développements régionaux, ont un impact grave sur la population civile. Surtout, selon lui, il ne faut pas oublier que des milliers de prisonniers politiques palestiniens, y compris des enfants, demeurent dans les geôles israéliennes et que beaucoup d’entre eux sont sujets à des mauvais traitements et à la torture à partir du moment où ils sont arrêtés jusqu’à leur interrogatoire en détention. Pour finir, rappelant qu’Israël continue de refuser de coopérer avec le rapporteur spécial et que des ONG politiques tentent de saper son mandat par des attaques diffamatoires, M. Falk enjoint l’ONU et le CDH à soutenir et à permettre à son successeur de rendre compte objectivement des violations des droits humains subies par le peuple palestinien.
Le rapporteur spécial de l’ONU considère que « l’expansion actuelle de la colonisation reste un sérieux obstacle et sape les perspectives d’une auto-détermination palestinienne », notant que le nombre de colonies construites en Cisjordanie a doublé en 2013, selon les données du gouvernement israélien. Concernant la barrière de séparation israélienne [1] – le Mur – l’expert onusien a rappelé que la CIJ a déclaré en 2004 que sa construction en territoire occupée était illégale. Alors qu’environ 85 % du tracé prévu du Mur se trouve à l’intérieur de la Cisjordanie et que plus de 60 % de sa construction, qui se poursuit, a été accomplie, M. Falk souligne qu’un tel plan d’action ébranle le respect du droit international et devrait être contesté. Le rapporteur spécial a également alerté sur la détérioration de la situation à Jérusalem-Est qu’il décrit dans son rapport comme un microcosme de la fragmentation du territoire se déroulant à travers la Cisjordanie, ajoutant que plus de 11.000 Palestiniens ont été privés de leur droit à vivre à Jérusalem depuis 1996, selon les règles imposées par Israël.
Le rapporteur spécial a également analysé la responsabilité des entreprises qui tirent des profits des colonies, soulignant que « certaines compagnies et pays se désengagent de plus en plus des colonies sur la base de leur illégalité au regard du droit international ». Concernant la situation humanitaire qui empire à Gaza, M. Falk souligne que les effets du blocus, conjugués aux développements régionaux, ont un impact grave sur la population civile. Surtout, selon lui, il ne faut pas oublier que des milliers de prisonniers politiques palestiniens, y compris des enfants, demeurent dans les geôles israéliennes et que beaucoup d’entre eux sont sujets à des mauvais traitements et à la torture à partir du moment où ils sont arrêtés jusqu’à leur interrogatoire en détention. Pour finir, rappelant qu’Israël continue de refuser de coopérer avec le rapporteur spécial et que des ONG politiques tentent de saper son mandat par des attaques diffamatoires, M. Falk enjoint l’ONU et le CDH à soutenir et à permettre à son successeur de rendre compte objectivement des violations des droits humains subies par le peuple palestinien.