Le procès BDS du Pr. Jake Lynch de l’université de Sydney n’en finit pas
de traîner en longueur, malgré l’absence de substance des accusations.
La défense a fait la démonstration ce mardi que la partie civile
israélienne ne présentait aucun fait précis étayant l’accusation de
discrimination raciale. Le juge semblait lui-même excédé par cette
procédure, mais à la fin de la journée, il renvoyait au 24 avril
prochain les parties pour une nouvelle séance aux frais du contribuable.
L’avocat israélien Andrew Hamilton, kippa sur la tête (ce qui ne peut
qu’entretenir l’amalgame entre israélien et juif), représentait
l’association israélienne Shurat Hadin qui s’est spécialisée dans les
poursuites judiciaires contre tous ceux qui osent critiquer Israël, de
Jimmy Carter à Oxfam, en passant par le Pr. Lynch.
Ce dernier se trouve accusé de discrimination raciale pour avoir
refusé d’accorder sa signature, en 2012, à un représentant israélien de
l’université hébraïque de Jérusalem qui voulait obtenir une bourse pour
venir à l’université de Sydney.
Outre le fait que tout universitaire est libre de donner ou pas son
accord dans ce cadre, il est à noter que le candidat en question, un
dénommé Dan Evnon, n’est pas plaignant dans cette affaire. Il a obtenu
deux autres signatures de professeurs, et se trouve actuellement à
l’université de Sydney.
Quà cela ne tienne, le Pr. Jake Lynch est poursuivi en justice par
des Israéliens pour avoir explicité son refus par sa participation au
boycott académique, dans le cadre de la campagne internationale BDS.
Son avocat s’est appliqué à démontrer que les accusations de la
partie civile israélienne ne reposent sur aucun fait précis. Elles ne
disent pas notamment en quoi le fait d’avoir participé à des meetings
publics sur la question des sanctions contre Israël peut être assimilé à
« des activités antisémites » de la part de Jake Lynch.
Les personnes assistant au procès — soutiens de Jake Lynch pour la
plupart—, n’ont pu s’empêcher d’éclater de rire quand Yves Hazan,
l’avocat de Jake Lynch, a souligné que les parties civiles accusaient
sans plus d’éléments factuels, son client d’avoir provoqué l’annulation
des concerts de Santana, Costello ou Snoop Dog en Israël, ainsi que le
refus de Dustin Hoffman de s’y produire.
La défense s’est également interrogée sur les garanties financières
offertes par la partie civile, au cas où elle perdrait ce procès, dans
la mesure où aucun des Israéliens engagés dans ces poursuite
judiciaires, n’a d’avoirs en Australie.
Aucune réponse à ces différentes questions de la part de la Cour Fédérale d’Australie, après 5 heures de plaidoiries !
CAPJPO-EuroPalestine
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