30-04-2011
Onze ans après un reportage sur la mort d'un enfant palestinien à Gaza, la polémique autour de l'authenticité de ces images a refait surface vendredi au tribunal correctionnel de Paris qui a condamné pour diffamation un chirurgien israélien qui avait opéré le père de l'enfant.
Au cœur de la controverse : un reportage de Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2, et de son caméraman palestinien, Talal Abu Ramah, tourné dans la bande de Gaza le 30 septembre 2000, dans les premiers jours de la deuxième Intifada.
Protégé par son père, Mohammed al-Dura, 12 ans, y perdait la vie après avoir essuyé des tirs de la part de l'armée israélienne.
Enderlin, a été accusé par "Israël" d'être un menteur : les Israéliens osent prétendre que c'est un Palestinien, placé de l'autre côté de la rue par rapport au petit Mohammed al-Dura et son père, qui leur aurait tiré dessus.
Lassée des accusations de "bidonnage", France 2 a attaqué en diffamation le directeur de l'agence Media Ratings, Philippe Karsenty, qui prétendait que le reportage avait été truqué.
Condamné en première instance, Philippe Karsenty avait été relaxé en appel, la cour reconnaissant que les images étaient sujettes à débat.
Dans un autre volet, c'est le père de l'enfant, Jamal al-Dura, qui a saisi la justice française pour voir condamner un article paru en septembre 2008 dans l'hebdomadaire
"Actualités juives".
Au cœur de la controverse : un reportage de Charles Enderlin, correspondant permanent de France 2, et de son caméraman palestinien, Talal Abu Ramah, tourné dans la bande de Gaza le 30 septembre 2000, dans les premiers jours de la deuxième Intifada.
Protégé par son père, Mohammed al-Dura, 12 ans, y perdait la vie après avoir essuyé des tirs de la part de l'armée israélienne.
Enderlin, a été accusé par "Israël" d'être un menteur : les Israéliens osent prétendre que c'est un Palestinien, placé de l'autre côté de la rue par rapport au petit Mohammed al-Dura et son père, qui leur aurait tiré dessus.
Lassée des accusations de "bidonnage", France 2 a attaqué en diffamation le directeur de l'agence Media Ratings, Philippe Karsenty, qui prétendait que le reportage avait été truqué.
Condamné en première instance, Philippe Karsenty avait été relaxé en appel, la cour reconnaissant que les images étaient sujettes à débat.
Dans un autre volet, c'est le père de l'enfant, Jamal al-Dura, qui a saisi la justice française pour voir condamner un article paru en septembre 2008 dans l'hebdomadaire
"Actualités juives".
Un chirurgien israélien, Yehuda David, qui avait opéré Jamal al-Dura en 1994, y affirmait que ses blessures étaient antérieures à la fusillade filmée par France 2 en 2000.
Vendredi, le tribunal correctionnel de Paris a condamné le médecin, le journaliste d'"Actualités juives" et le directeur de publication à chacun une amende de 1.000 euros avec sursis, ainsi qu'à verser ensemble 5.000 euros de dommages et intérêts.
Le tribunal a estimé que le médecin imputait à Jamal al-Dura "d'avoir délibérément menti sur l'origine de ses blessures aux fins de se prêter à une manipulation de l'opinion internationale".
Pour les juges, ces accusations sont diffamatoires. Les juges reprochent au Dr David "des déclarations péremptoires, alors que ses affirmations ne résultaient pas de documents précis sur la nature des blessures présentées par Jamal al-Dura".
Le tribunal a estimé que le médecin imputait à Jamal al-Dura "d'avoir délibérément menti sur l'origine de ses blessures aux fins de se prêter à une manipulation de l'opinion internationale".
Pour les juges, ces accusations sont diffamatoires. Les juges reprochent au Dr David "des déclarations péremptoires, alors que ses affirmations ne résultaient pas de documents précis sur la nature des blessures présentées par Jamal al-Dura".
Les condamnés ont annoncé leur intention de faire appel. Sur la TV publique israélienne, le chirurgien Yehuda David, a affirmé: "Ils (les juges, NDLR) nous ont donné tort. Nous allons faire appel et prouverons que ce que nous avons dit est la vérité et que les accusations portées contre Tsahal (l'armée israélienne) sont fausses".