Par ISM
Hani Abu Haikal et sa famille vivent dans le secteur H2 d'Hébron, sous contrôle israélien. Ils font partie des 30.000 Palestiniens qui vivent dans cette partie de la vieille ville où 500 colons israéliens illégaux se sont installés. La vie des Palestiniens à l'intérieur d'H2 est extrêmement difficile, faite de harcèlements quotidiens, de restrictions de circulation et de l'omniprésence de soldats et de policiers servant les intérêts des colons alors même que les attaques visent les Palestiniens.
Hani et sa famille doivent vivre avec tous ces obstacles, en plus du fait que leur maison est située au cœur du quartier Tel Rumeida, encerclée par les colons. Seules cinq familles palestiniennes demeurent à l'intérieur de la colonie, beaucoup sont parties en raison du harcèlement auquel elles étaient confrontées. La situation a empiré pendant la deuxième Intifada, en 2000, lorsqu'un couvre-feu a été imposé aux Palestiniens pendant trois ans. Les Palestiniens ne pouvaient ni travailler, ni aller à l'école, parmi tant d'autres activités essentielles pour survivre.
De nombreuses restrictions continuent d'être imposées aux familles vivant à l'intérieur de la colonie. Ils ne peuvent recevoir d'invités sans autorisation préalable des autorités israéliennes. Celle-ci inclut les membres des familles et les amis, et même les ambulances et les médecins. Les autorités israéliennes refusent environ 60% des demandes de visites, ce qui rend la vie de la famille d'Hani très difficile, en particulier pour sa mère qui est âgée et très malade. Elle ne peut plus marcher et a besoin que les médecins viennent la voir à l'intérieur de la colonie.
La famille d'Hani doit se plier à beaucoup d'autres restrictions. Les Palestiniens n'ont pas la permission de posséder une voiture, alors ils doivent marcher, et tout porter à pied jusqu'à leurs maisons. Les colons, eux, ont le droit d'avoir autant de voitures qu'ils veulent. Les Palestiniens à l'intérieur de la colonie vivent sous la loi martiale, tandis que les colons israéliens vivent sous la loi civile. Les Palestiniens sont constamment harcelés par les colons. Ces derniers ont tabassé le fils d'Hani sans être inquiétés. Par le passé, lorsqu'Hani avait le droit de posséder une voiture, les colons ont incendié plus de six des véhicules qu'il a successivement achetés. Et ils ont fait des dégâts et incendié sa terre à plusieurs reprises.
Récemment, les colons se sont emparés d'une maison palestinienne vide. Son propriétaire a obtenu de la Cour suprême l'ordre d'évacuer les colons, que la police n'a pas fait appliquer.
Le mercredi 5 janvier, le nouveau gouverneur d'Hébron, Kamil Hamid, a rendu visite à Hani, accompagné de médecins venus pour sa mère malade. Comme c'est le cas pour tous les gens qui viennent chez lui, il a dû demander une permission spéciale aux autorités israéliennes pour autoriser la visite. Il a fallu deux semaines pour qu'il l'obtienne. On lui a aussi promis que l'armée protègerait le gouverneur des attaques des colons. Les choses ont cependant mal tourné. Le gouverneur s'est retrouvé face à des attaques verbales et physiques des colons, sans aucune protection de l'armée ou de la police.
Baruch Marcel, fondateur du parti d'extrême-droite Front National Juif, qui vit dans la colonie Tel Rumeida, a réuni et conduit tous les colons. L'armée et la police israéliennes sont restées inertes pendant les attaques et Hani et son garde du corps ont dû se précipiter pour protéger le gouverneur. Une fois que le gouverneur, les médecins et Hani ont réussi à entrer chez lui en sécurité, ils ont été piégés à l'intérieur pendant trois heures, avec la foule de colons assiégeant la maison. Les soldats ont essayé de faire sortir le gouverneur par l'arrière de la maison, mais il a refusé, disant, "Je suis le gouverneur, je ne suis pas un voleur. Je suis venu avec une autorisation spéciale, sous protection israélienne, et je suis censé partir comme je suis venu."
Pour Hani, cet incident est révélateur des problèmes auxquels sont confrontés les Palestiniens dans le secteur H2 d'Hébron. "Je ne suis pas fâché de ce qui est arrivé au gouverneur parce qu'il a vu ce que nous vivons," a-t-il dit. Ce fut l'occasion pour que le gouverneur se rende compte du traitement que les Palestiniens reçoivent des autorités israéliennes. Même avec toute la préparation qui a entouré la visite du gouverneur chez Hani, il n'a pas obtenu la protection promise. C'est une nouvelle preuve de la façon raciste dont sont traités les Palestiniens, même s'ils sont de hauts responsables gouvernementaux.
Selon Hani, la force de l'occupation vient des soldats, des colons et de la police qui travaillent ensemble au maintien de l'occupation. Ceux qui croient que les soldats israéliens et la police respectent le droit et la justice et protègent chacun de manière égale se trompent. Il dit, "Tous ceux qui vivent ici comme moi savent que les soldats, la police et les colons sont une équipe qui travaille ensemble. Les colons nous attaquent, les soldats les protègent et la police nous arrête." L'objectif de cette équipe soudée, c'est de mettre à exécution et en vigueur le projet israélien de transfert de la population palestinienne hors des secteurs qu'Israël veut contrôler, en rendant la vie des Palestiniens si invivable qu'ils n'ont pas d'autre choix que de partir.
Par le groupe "Sleepless in Gaza and Jerusalem" , un reportage à Hébron où Hani Abu Haikal guide la journaliste à travers le quartier Tel Rumeida.
"Rencontrez les colons racistes les plus notoires de Palestine ! Bienvenue dans l'enclave coloniale au milieu d'Hébron, où Hani Abu Haikal n'a pas le droit de fermer la porte de son jardin même si les colons jettent leurs ordures dans son jardin ! Pourquoi la rue al-Shuhada est-elle désertée ? Voyez les barreaux qui encagent la famille Sharbat, qui refuse de quitter sa maison, pour la protéger des attaques continues ; les graffiti sur les maisons palestiniennes, 'Mort aux Arabes' ! Voyez ce que les Israéliens surnomment la "rue stérile" sur laquelle les Palestiniens n'ont pas le droit de passer, alors qu'ils sautent d'un toit à l'autre pour aller chez eux. Ecoutez les insultes lancées par les gamins des colons à la journaliste Ashira ! Pourquoi Reema Abu 'Ayesha a-t-elle perdu son bébé ? Ecoutez Alfred Ginsberg, de Brooklyn, parler de "Hussein' Obama, et de quoi il traite Ashira !"
Hani et sa famille doivent vivre avec tous ces obstacles, en plus du fait que leur maison est située au cœur du quartier Tel Rumeida, encerclée par les colons. Seules cinq familles palestiniennes demeurent à l'intérieur de la colonie, beaucoup sont parties en raison du harcèlement auquel elles étaient confrontées. La situation a empiré pendant la deuxième Intifada, en 2000, lorsqu'un couvre-feu a été imposé aux Palestiniens pendant trois ans. Les Palestiniens ne pouvaient ni travailler, ni aller à l'école, parmi tant d'autres activités essentielles pour survivre.
De nombreuses restrictions continuent d'être imposées aux familles vivant à l'intérieur de la colonie. Ils ne peuvent recevoir d'invités sans autorisation préalable des autorités israéliennes. Celle-ci inclut les membres des familles et les amis, et même les ambulances et les médecins. Les autorités israéliennes refusent environ 60% des demandes de visites, ce qui rend la vie de la famille d'Hani très difficile, en particulier pour sa mère qui est âgée et très malade. Elle ne peut plus marcher et a besoin que les médecins viennent la voir à l'intérieur de la colonie.
La famille d'Hani doit se plier à beaucoup d'autres restrictions. Les Palestiniens n'ont pas la permission de posséder une voiture, alors ils doivent marcher, et tout porter à pied jusqu'à leurs maisons. Les colons, eux, ont le droit d'avoir autant de voitures qu'ils veulent. Les Palestiniens à l'intérieur de la colonie vivent sous la loi martiale, tandis que les colons israéliens vivent sous la loi civile. Les Palestiniens sont constamment harcelés par les colons. Ces derniers ont tabassé le fils d'Hani sans être inquiétés. Par le passé, lorsqu'Hani avait le droit de posséder une voiture, les colons ont incendié plus de six des véhicules qu'il a successivement achetés. Et ils ont fait des dégâts et incendié sa terre à plusieurs reprises.
Récemment, les colons se sont emparés d'une maison palestinienne vide. Son propriétaire a obtenu de la Cour suprême l'ordre d'évacuer les colons, que la police n'a pas fait appliquer.
Le mercredi 5 janvier, le nouveau gouverneur d'Hébron, Kamil Hamid, a rendu visite à Hani, accompagné de médecins venus pour sa mère malade. Comme c'est le cas pour tous les gens qui viennent chez lui, il a dû demander une permission spéciale aux autorités israéliennes pour autoriser la visite. Il a fallu deux semaines pour qu'il l'obtienne. On lui a aussi promis que l'armée protègerait le gouverneur des attaques des colons. Les choses ont cependant mal tourné. Le gouverneur s'est retrouvé face à des attaques verbales et physiques des colons, sans aucune protection de l'armée ou de la police.
Baruch Marcel, fondateur du parti d'extrême-droite Front National Juif, qui vit dans la colonie Tel Rumeida, a réuni et conduit tous les colons. L'armée et la police israéliennes sont restées inertes pendant les attaques et Hani et son garde du corps ont dû se précipiter pour protéger le gouverneur. Une fois que le gouverneur, les médecins et Hani ont réussi à entrer chez lui en sécurité, ils ont été piégés à l'intérieur pendant trois heures, avec la foule de colons assiégeant la maison. Les soldats ont essayé de faire sortir le gouverneur par l'arrière de la maison, mais il a refusé, disant, "Je suis le gouverneur, je ne suis pas un voleur. Je suis venu avec une autorisation spéciale, sous protection israélienne, et je suis censé partir comme je suis venu."
Pour Hani, cet incident est révélateur des problèmes auxquels sont confrontés les Palestiniens dans le secteur H2 d'Hébron. "Je ne suis pas fâché de ce qui est arrivé au gouverneur parce qu'il a vu ce que nous vivons," a-t-il dit. Ce fut l'occasion pour que le gouverneur se rende compte du traitement que les Palestiniens reçoivent des autorités israéliennes. Même avec toute la préparation qui a entouré la visite du gouverneur chez Hani, il n'a pas obtenu la protection promise. C'est une nouvelle preuve de la façon raciste dont sont traités les Palestiniens, même s'ils sont de hauts responsables gouvernementaux.
Selon Hani, la force de l'occupation vient des soldats, des colons et de la police qui travaillent ensemble au maintien de l'occupation. Ceux qui croient que les soldats israéliens et la police respectent le droit et la justice et protègent chacun de manière égale se trompent. Il dit, "Tous ceux qui vivent ici comme moi savent que les soldats, la police et les colons sont une équipe qui travaille ensemble. Les colons nous attaquent, les soldats les protègent et la police nous arrête." L'objectif de cette équipe soudée, c'est de mettre à exécution et en vigueur le projet israélien de transfert de la population palestinienne hors des secteurs qu'Israël veut contrôler, en rendant la vie des Palestiniens si invivable qu'ils n'ont pas d'autre choix que de partir.
Par le groupe "Sleepless in Gaza and Jerusalem" , un reportage à Hébron où Hani Abu Haikal guide la journaliste à travers le quartier Tel Rumeida.
"Rencontrez les colons racistes les plus notoires de Palestine ! Bienvenue dans l'enclave coloniale au milieu d'Hébron, où Hani Abu Haikal n'a pas le droit de fermer la porte de son jardin même si les colons jettent leurs ordures dans son jardin ! Pourquoi la rue al-Shuhada est-elle désertée ? Voyez les barreaux qui encagent la famille Sharbat, qui refuse de quitter sa maison, pour la protéger des attaques continues ; les graffiti sur les maisons palestiniennes, 'Mort aux Arabes' ! Voyez ce que les Israéliens surnomment la "rue stérile" sur laquelle les Palestiniens n'ont pas le droit de passer, alors qu'ils sautent d'un toit à l'autre pour aller chez eux. Ecoutez les insultes lancées par les gamins des colons à la journaliste Ashira ! Pourquoi Reema Abu 'Ayesha a-t-elle perdu son bébé ? Ecoutez Alfred Ginsberg, de Brooklyn, parler de "Hussein' Obama, et de quoi il traite Ashira !"
Sur cette vidéo, on voit Yifat Alkoby, israélienne vivant dans la colonie illégale de Tel Rumeida, essayer d'entrer chez la famille Abu 'Ayesha, une des cinq familles palestiniennes encerclées par les colons sionistes, et qui a été obligée d'installer une grille en fer autour de sa maison pour se protéger des attaques. Repoussée à l'extérieur, la femme colon insulte Mme Abu 'Ayesha et la traite de "sharmuta", pute en arabe.
Traduction : MR pour ISM