Omar Barghouti - Who Profits
Who Profits : Veolia possède et exploite la décharge de déchets
de Tovlan, dans les Territoires palestiniens occupés, pour les déchets
israéliens.
Message de : Omar Barghouti : omar.barghouti@gmail.com
21 novembre 2011
Veolia n’est pas seulement impliquée dans le projet de tramway israélien illégal pour relier des colonies israéliennes à Jérusalem, la société possède et exploite aussi (par le biais de ses filiales), et comme confirmé ci-dessous, l’infâme décharge de Tovlan (en Cisjordanie, sur le Jourdain, à une vingtaine de km au nord de Jéricho), qui traite les déchets israéliens sur la terre palestinienne occupée en violation directe du droit international.
Veolia n’est pas seulement impliquée dans le projet de tramway israélien illégal pour relier des colonies israéliennes à Jérusalem, la société possède et exploite aussi (par le biais de ses filiales), et comme confirmé ci-dessous, l’infâme décharge de Tovlan (en Cisjordanie, sur le Jourdain, à une vingtaine de km au nord de Jéricho), qui traite les déchets israéliens sur la terre palestinienne occupée en violation directe du droit international.
Bien qu’elle ait perdu des milliards de dollars de
contrats dans le monde entier (en particulier au Royaume-Uni, en Suède
et en Irlande) et qu’elle ait dû fermer des magasins dans de nombreux
pays, grâce à la campagne BDS et à d’autres facteurs, Veolia n’a
toujours pas mis fin à sa complicité dans les violations graves par
Israël du droit international. Elle pourrait avoir à supporter la perte
de nouveaux contrats lucratifs notamment aux États-Unis, la mettant
encore plus sur le gril. Alors, ses actionnaires auront à réfléchir.
Omar
L’implication de Veolia dans la vallée du Jourdain occupée - mise à jour.
- Confirmation de l’Administration civile : des déchets de l’intérieur d’Israël sont transférés sur le site de Veolia dans la vallée du Jourdain ;
- YARV Sherutei Noy 1985 est une filiale de Veolia qui a remporté un appel d’offre pour le service de collectes de déchets des bases FDI (FOI - forces d’occupation israéliennes) dans la vallée du Jourdain.
Le 10 octobre 2011, l’Administration civile israélienne a répondu à une demande datant d’un mois de Who Profits
en application de la loi sur la Liberté de l’information. La demande
concerne le site de la décharge de déchets de Tovlan - un site de
traitement des déchets exploité par Veolia dans la vallée du Jourdain
occupée. Des recherches antérieures menées par le collectif LiveSource
avaient indiqué que les déchets transférés sur la décharge provenaient
de l’intérieur d’Israël. La réponse de l’Administration civile le
confirme officiellement et explique que c’est Veolia qui est responsable
du transfert des déchets israéliens sur le site de la société dans les
Territoires palestiniens occupés.
En outre, la réponse de l’Administration civile comprend
une liste des sociétés autorisées à transporter des déchets vers la
décharge de Tovlan, et notamment deux filiales de Veolia Environmental Services Israel : TMM-Integrated Recycling Services, et YARV Sherutei Noy 1985.
A la mi-août de cette année, cette dernière a remporté un appel d’offre
lancé par le ministère de la Défense israélien pour des services de
collectes de déchets des bases des FDI dans la vallée du Jourdain.
Veolia est une multinationale à base française opérant
dans les domaines de l’eau, de la gestion des déchets, de l’énergie et
des services de transports. Grâce à ses filiales, Veolia est impliquée
dans l’opération du tramway à Jérusalem - un projet destiné à relier la
ville de Jérusalem aux colonies illégales tout autour. En plus, la
société exploite les services d’autobus vers les colonies israéliennes
en Cisjordanie, desservant la route 443, appelée la « route de l’apartheid » car les Palestiniens ont l’interdiction d’y circuler sur presque tous ses tronçons.
Par le biais de sa filiale Veolia Environmental Israel (qui a acheté TMM Integrated Recycling Services),
la société possède et exploite la décharge de Tovlan dans la vallée du
Jourdain occupée. Les déchets transférés à la décharge proviennent des
usines de recyclage de l’intérieur d’Israël et des colonies de
Cisjordanie. La société se sert de terres et de ressources naturelles
palestiniennes saisies pour les besoins des civils israéliens des deux
côtés de la Ligne verte. En vertu du droit international, Israël n’a
aucun droit d’utiliser la terre d’un territoire occupé au profit unique
de sa propre population civile et, par conséquent, la société peut être
considérée comme complice des violations alléguées d’Israël du droit
international.
La réponse de l’Administration civile comprend les informations suivantes :
1 - Huit entreprises israéliennes ont l’autorisation de transfert de déchets sur la décharge de Tovlan : Eden Brief Recycling Services ; Rami Shitawi-Poultry Maintenance ; YARV-Sherutei Noy 1985 ; Raminir ; Mifat 1965 ; SH Market-Trade et Recycle ; Sharonim Recycling ; et TMM-Integrated Recycling Services.
2 - Les déchets transférés sur le site de Tovlan sont
amenés depuis les usines de recyclage dans les secteurs de HaSharon,
Sgula, Haïfa et Afula, et du site de Hiriya (au sud-est de Tel Aviv).
Tous ces sites sont situés à l’intérieur d’Israël.
3 - Les déchets transférés sur la décharge consistent en
déchets solides municipaux, déchets de construction, déchets médicaux
stérilisés et déchets électroniques. L’Administration civile indique
qu’il n’est pas permis de faire venir des déchets dangereux sur le site.
4 - La quantité moyenne de déchets provenant de
l’intérieur d’Israël et autorisés à y être enterrés est de 19 000 tonnes
par mois.
5 - Pour l’instant, il n’existe aucun plan d’expansion du site.
Message diffusé par Omar Barghouti le 21 novembre 2011 - traduction : Info-Palestine