Palestine – CPI
Le Rassemblement National Démocratique a
appelé le village de Kaboul à faire face au plan structurel du village,
à constituer un comité populaire qui aura pour mission de mettre en
échec ce plan qui confisque 40% des terrains des Palestiniens.
Dans un communiqué distribué dans le
village, le Rassemblement a dit que la minorité arabe à l’intérieur de
la Palestine est en guerre avec l’institution sioniste pour la terre et
l’habitation. Cette guerre est devenue encore plus dangereuse depuis que
cette droite extrémiste menée par Netanyahu-Liberman a pris le pouvoir.
On sait que la condition de Liberman pour entrer au gouvernement était
de recommencer la guerre avec les Palestiniens pour la terre et
l’habitation. Depuis, des dizaines de lois discriminatoires ont été
publiées, permettant l’annexer des milliers d’hectares de terrains et de
construire des centaines de maisons, surtout dans la région du Néguev.
Depuis la Nakba (la catastrophe de 1948),
ajoute le communiqué, "Israël", avec ses centaines de lois
discriminatoires, fait tout pour confisquer ce qui reste aux Arabes,
avec des gants de soie. Les lois de construction, de planification et de
confiscation de terrains pour l’intérêt public donnent à l’institution
israélienne le droit de confisquer jusqu’à 40% de tout terrain privé
pour l’intérêt public, sans compensation. Bien évidemment, quand les
Israéliens parlent de la propriété privée, ils veulent dire la propriété
arabe. Ils mettent la main sur la terre palestinienne avec des
autorités portant des noms différents. Une fois, c’est le bureau des
terres d’"Israël", une autre fois l’autorité des patrimoines, une autre
encore l’autorité de protection de l’environnement, ou encore l’autorité
des jardins publics. Divers noms pour nous voler ce qui nous reste.
Le communiqué ajoute que toute autorité
locale travaillant avec cette réalité discriminatoire, avec les
institutions officielles de planification, n’est qu’une autorité
immature, politiquement parlant. Elle ne fait que servir les plans
destinés à liquider nos terres.
Il faut négocier avec l’autorité
israélienne, en prenant en compte que nous sommes les vrais
propriétaires de cette terre, que nous avons le droit de revendiquer les
terrains confisqués.
Le communiqué confirme qu’il faut affronter
les lois qui nous sont injustes. Résister contre les lois
discriminatoires est un devoir national, moral, religieux et humain.
C’est au nom de la loi qu’ont été confisqués les terrains d’Al-Damoun,
Al-Barwa, Al-Rowis. Le conseil municipal de Kaboul devra en tirer les
leçons adéquates.
Le communiqué dit qu’un programme de
résistance doit se mettre en place contre le plan structurel qui vise à
confisquer 40% des terrains privés au profit du bureau des terrains
d’"Israël".
A la fin, le communiqué s’est adressé aux
habitants de Kaboul, les appelant à établir un comité populaire
rassemblant tous les partis et mouvements politiques, tous les membres
du conseil municipal local, des propriétaires subissant des préjudices,
des personnalités indépendantes, pour mettre en place un programme
destiné à mettre en échec le plan adopté par le président du conseil
municipal. Que chacun de nous fasse des pressions sur ses représentants
au conseil local afin de défendre l’intérêt du citoyen.
Rapport écrit sur Panorama, le 21
novembre 2011, traduit et résumé par le département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)