Cisjordanie – CPI
Des restrictions de plus en plus dures
sont imposées sur les Palestiniens portant des passeports étrangers.
Beaucoup d’entre eux se sont plaints au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI). Ils voient leurs mouvements réduits.
Et pour se faire, les occupants israéliens
ont fait voter, en 2007, une loi concernant les visiteurs de
nationalités étrangères et les binationaux.
L’aéroport d’Al-Lad
Un Allemand d’origine palestinienne de 68
ans a dit qu’il avait quitté la Palestine dans les années cinquante ;
pour cette raison, il ne porte que la nationalité allemande.
« Pour venir en Palestine pour rendre
visite à ma famille dans la ville de Bethléem, dit-il, j’avais
l’habitude de prendre la ligne israélienne et je descendais à l’aéroport
d’Al-Lad, ou Ben Gourion. Cette fois, je suis arrivé dans la ville de
ma famille. Puis j’ai été obligé d’aller en Jordanie pour visiter un
parent, via le pont Al-Karama. Dans le voyage du retour, les Israéliens
ont tamponné mon passeport et m’ont dit que je suis désormais interdit
d’entrer dans les territoires occupés en 1948, prétextant que ma famille
se trouve en Cisjordanie. »
« Ainsi, j’ai été obligé de retourner en
Jordanie, un jour avant le décollage de mon avion, puis de prendre le
pont de Cheikh Hossein, au nord de la Palestine occupée, afin de pouvoir
prendre mon avion à l’aéroport d’Al-Lad, en direction de l’Allemagne ».
Porteurs de la nationalité américaine
Ceux qui portent la nationalité américaine
ne sont pas mieux lotis que ceux qui portent la nationalité allemande.
Un Palestinien porteur de cette nationalité, venant de l’Etat américain
du Michigan, dès son arrivée au même aéroport, a été détenu pour
plusieurs heures. On l’a informé qu’il lui était désormais interdit de
venir rendre visite à sa famille en Cisjordanie via l’aéroport d’Al-Lad.
« Ils m’ont fait retourner aux Etats-Unis,
dans le premier avion qui y allait. Et ils m’ont informé que désormais,
je devrais aller en Jordanie et emprunter le pont d’Al-Karama afin
d’atteindre la Cisjordanie, et que je suis désormais interdit d’aller
dans la ville d'Al-Quds et dans tous les territoires occupés en 1948. »
Prier à Al-Quds
Les forces israéliennes d'occupation
interdisent à ces Palestiniens porteurs de nationalités étrangères
d’aller dans la ville d'Al-Quds pour y prier.
Un Palestinien du village de Bir Nbala, au
sud de la ville d'Al-Quds, porteur de la nationalité américaine, dit
qu’il voyageait entre la ville d'Al-Quds et la Cisjordanie avec sa
propre voiture de façon normale. Mais récemment, la police de
l’occupation israélienne de la ville l’a arrêté et a tamponné son
passeport, lui notifiant qu’il lui était désormais interdit d’entrer
dans la ville d'Al-Quds, un acte qui va à l’encontre des droits de
l’homme.
Encore une fois, les occupants israéliens font des pratiques discriminatoires et violent le droit international.
Violer le droit international
Le ministère américain des affaires
étrangères a demandé à l’Entité sioniste des explications sur la nature
de telles mesures prises contre des Américains d’origine palestinienne.
Les Israéliens prétextent comme à leur habitude de la sécurité de leur
Entité.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que
ces mesures pratiquées contre des Palestiniens d’origine sont racistes,
dit un avocat au correspondant du Centre Palestinien d’Information
(CPI).
Les pays auxquels ces Palestiniens
appartiennent peuvent poursuivre "Israël" pour ces mesures violant le
droit international, dit l’avocat. Le problème, c’est que ces pays
soutiennent l’occupation israélienne et qu’on ne peut rien faire en fin
de compte.
L’avocat conseille à tous les Palestiniens
qui empruntent l’aéroport d’Al-Lad qui ne portent pas la nationalité
palestinienne de dire aux fonctionnaires de l’aéroport qu’ils viennent
rendre visite aux leurs dans la ville d'Al-Quds ou dans les territoires
occupés en 1948, car s’il disent qu’ils viennent pour la Cisjordanie, il
ne leur serait pas permis de passer. Et s’ils portent la nationalité
palestinienne en plus d’une nationalité étrangère, les Israéliens ne les
laisseront pas passer dans tous les cas.