13/11/2011
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak s'est félicité dimanche
de l'explosion d'un dépôt de munitions en Iran dans laquelle a été tué
le fondateur des unités d'artillerie et de la force balistique des
Pasdaran, l'armée d'élite du régime islamique iranien, le général de
division Hassan Moghadam.
Interrogé par la radio militaire israélienne sur les conséquences de
l'explosion sur le programme d'armement iranien, le ministre a exprimé
l'espoir que de telles explosions "se multiplient" tout en se refusant
de faire une estimation sur la portée du dommage. "Je ne sais pas"
quelle est l'étendue de l'explosion "mais ce serait souhaitable qu'elles
se multiplient", a-t-il déclaré, sans autre précision.
Présentée comme accidentelle, l'explosion qui s'est produite à la
base des Gardiens de la révolution à Bidganeh, à la périphérie sud-ouest
de Téhéran, a fait au moins 17 morts et 23 blessés, selon les
autorités.
Les Gardiens de la révolution sont responsables du programme
balistique du pays, qui dispose de missiles Shahab-3 d'une portée de
2.000 kilomètres, capables d'atteindre Israël dont le régime iranien
prône ouvertement la destruction.
Les programmes nucléaire et balistique de l'Iran ont été condamnés à
plusieurs reprises par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a réclamé en
vain leur suspension.
L'explosion est intervenue dans un contexte politique et militaire
tendu à la suite de la publication d'un nouveau rapport de l'Agence
internationale de l'énergie atomique (AIEA) accusant Téhéran de
chercher, malgré ses démentis, à se doter de l'arme nucléaire.
Ces dernières semaines, des responsables israéliens ont menacé l'Iran
de frappes militaires contre ses sites nucléaires. Et des experts
militaires américains ont suggéré fin octobre que les États-Unis
organisent des opérations clandestines pour assassiner des commandants
des Gardiens de la révolution.