publié le jeudi 20 octobre 2011
AFPS
Le
18 octobre, Nicolas Sarkozy indiquait qu’il espérait que "le
Franco-Palestinien emprisonné fera partie de la seconde vague de
libération" dans le cadre de l’échange de prisonniers entamé ce même
jour. Cette déclaration est incroyable.
Cette déclaration est
inappropriée. En effet, le jugement selon lequel Salah Hamouri a été
condamné mentionne le 28 novembre comme date de sortie et non pas le 18
décembre, date de la seconde vague de libération de prisonniers. Il
n’existe aucune raison d’infliger trois semaines d’incarcération
supplémentaires à Salah, condamné à sept ans de prison sans que le
tribunal militaire qui l’a jugé sans jamais apporter le moindre élément
de preuve au chef d’accusation, à savoir une intention supposée
d’assassiner une personnalité religieuse israélienne. C’est d’ailleurs
ce que constatait Alain Juppé dans un courrier.
Cela est d’autant plus incroyable que tout cela a lieu
contre l’avis des parents de Salah qui ne demandent qu’une chose : que
la France veille que cette date de sortie du 28 novembre soit bien
respectée.
L’attitude du gouvernement à propos de Salah a été mis
en évidence le 19 octobre lorsque Gérard Longuet, ministre de la
Défense, déclarait sur France Inter découvrir la situation de Salah. Sur
cette même antenne Jean-Claude Lefort, président de l’Association
France Palestine Solidarité et coordinateur de son Comité de soutien
réagissait à ses propos : “C’est proprement hallucinant, incroyable ! Ou
bien il est parfaitement incompétent, ou bien il fait semblant. Tout
homme politique (...) - avant d’être ministre, il était sénateur - a dû
entendre parler de notre compatriote Salah Hamouri qui est en prison
depuis plus de six ans, dans les geôles israéliennes et comme son comité
de soutien a manifesté à l’endroit de tous les parlementaires des
prises de position, je ne crois pas que Monsieur Longuet puisse
s’exonérer de cette connaissance.”
Faisons entendre notre voix auprès du président : Salah doit sortir le 28 novembre. Un point c’est tout.