28-10-11
Nicolas Sarkozy en avait rêvé : le jour de sa libération, un hélicoptère militaire français aurait récupéré Gilad Shalit
en Egypte pour le ramener en Israël. Un porte-hélicoptères de la Marine
nationale, qui croise dans la région, avait été placé en état
d'alerte... Mais c'est finalement en marchant que l'otage a franchi la
frontière égypto-israélienne. "Pas besoin de héros de la 25e heure", tranche-t-on à Jérusalem.
Jusqu'au bout, l'Elysée a multiplié les appels du pied en direction
de Benyamin Netanyahou afin de grappiller une place pour un représentant
de la France sur la photo-souvenir de cette journée historique. Las,
les efforts déployés par l'ambassadeur de France en Israël, Christophe
Bigot, pour participer à la cérémonie célébrant le retour du soldat
franco-israélien se sont heurtés au refus catégorique des Israéliens.
Des chicaneries qui résument la frustration de la France
dans ce dossier où elle a systématiquement été tenue à l'écart, se
voyant préférer l'Egypte et surtout l'Allemagne dans le rôle
d'intermédiaire.
La seule consolation pourrait venir du Franco-Palestinien Salah Hamouri
: Paris insiste désormais pour qu'il soit inclus dans la seconde vague
de prisonniers libérés dans le cadre de l'accord Shalit. "S'il est
réglo, Nétanyahou doit faire un geste en notre faveur. D'autant qu'on
l'aide à remplir ses quotas, puisque Hamouri est en fin de peine",
estime un proche du dossier. Pour l'instant, les Israéliens n'ont pas
dit oui.