30 avril 2011
Agence France-PresseJérusalem
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a fait part samedi au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de la «préoccupation» de son pays face à l'accord de réconciliation entre l'Autorité palestinienne et les islamistes du Hamas.
Lors d'une conversation téléphonique, M. Barak a affirmé à son interlocuteur que le «Hamas est une organisation terroriste qui tire des roquettes et des missiles» contre Israël, selon un communiqué officiel.
Il a rappelé, dans ce contexte, la mort d'un adolescent israélien grièvement blessé le 7 avril par l'explosion d'un missile anti-char contre un bus scolaire tiré par le bras armé du Hamas au pouvoir à Gaza.
Cette attaque avait déclenché une nouvelle spirale de violences, la plus meurtrière depuis l'offensive israélienne en décembre 2008-janvier 2009 qui avait coûté la vie à 1400 Palestiniens.
«Nous attendons des dirigeants du monde entier et en particulier de ceux de l'ONU qu'ils mettent comme condition à toute coopération avec un gouvernement d'union palestinien - dans la mesure où il verra le jour - qu'il se plie aux conditions du Quartette» pour le Proche-Orient, a ajouté M. Barak.
Le Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU) a fixé plusieurs conditions jusqu'ici refusées par le Hamas: cessation des violences, reconnaissance des accords signés précédemment par Israël et l'OLP, et reconnaissance du droit à exister d'Israël.
L'accord de réconciliation interpalestinien conclu mercredi, à la surprise générale, entre le Hamas et le mouvement Fatah du président Mahmoud Abbas ne mentionne pas ces principes.
La Feuille de route, élaborée par le Quartette en 2003, exige en outre le gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est, ce qu'Israël n'a jamais accepté.
L'entretien de M. Barak avec le patron de l'ONU s'inscrit dans la campagne lancée par le gouvernement israélien pour contrer toute reconnaissance internationale d'un gouvernement d'union palestinien incluant le Hamas qui ne reconnaît pas le droit de l'État d'Israël à l'existence.