[ 13/04/2011 - 23:53 ] |
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Naplouse – CPI Les habitants du village d’Orta profitaient d’une vie tranquille, paisible, calme. Cependant, des gens sont venus de loin pour occuper leurs terrains, par la force s’il le fallait. Il ne leur a pas suffi de prendre leur terrains, mais en plus de cela, ils tuent, déracinent leurs arbres, brûlent leurs plantes, confisquent encore plus de terres. C’est ainsi que ces occupants ont installé leur colonie d’Itmar. Une naissance bâtarde sur les terrains des autres. Le village d’Orta Il se trouve sur plusieurs colonies, huit kilomètres au sud-est de la ville de Naplouse. Ses habitants sont au nombre de cinq mille. Il possède quatre écoles, trois centres médicaux, trois maternelles. Le village possède plusieurs lieux saints et historiques tels qu’Al-Aziz, Al-Mofaddal, Al-Azizat, Al-Savoune Chaikhan. Sous prétexte de prières, les occupants envahissent assez souvent le village. Deux camps militaires de l’armée israélienne entourent le village d’Orta, sur ses terrains. Ils se sont installés dès l’occupation de la Cisjordanie en 1967. Sur l’entrée principale se trouve le camp Al-Howara. Les deux camps constituent un vrai danger pour le village. La colonie d’Itmar C’est en 1984 que la première pierre de la colonie d’Itmar a été mise par les étudiants de l’institut sioniste Maïr de la ville d'Al-Quds. Au début, elle a pris le nom de Tel Haïm, pour dire que la vie juive reprenait dans la zone, considérée comme un symbole religieux. La colonie s’est doucement étendue pour finalement s’élargir énormément. C’est alors qu’elle a changé du nom pour prendre celui d’Itmar. Les habitants de cette colonie pratiquent l’agriculture. Par contre, les colons attaquent systématiquement les fermes des Palestiniens du village d’Orta. La colonie d’Itma est liée au camp de l’armée israélienne avec une route spéciale qui la relie aussi, par le nord, à la colonie d’Alan Moria. La zone est devenue un bloc de colonies qui resteront, en cas d’une signature d’un accord de paix sous le contrôle de l’occupation israélienne. Souffrances continues La colonie d’Itmar est devenue un vrai cauchemar pour les habitants du village d’Orta et pour tous les villages des alentours. De plus, elle coupe les liens politiques et géographiques entre Naplouse et Al-Agwar. Les villages palestiniens souffrent de ces dizaines de colons extrémistes. Ils viennent à des heures tardives, protégés par l’armée israélienne, investissent le village d’Orta, dévastant tout sur leur passage, interdisant tout mouvement. Des prétextes légers Le village d’Orta a toujours été visé par l’armée et les colons sionistes ; samedi 12 mars 2011, une personne inconnue est entrée dans la colonie d’Itmar et a tué cinq colons avec un couteau. Non seulement les factions palestiniennes n’ont pas revendiqué l’opération, mais elles ont de plus posé des interrogations sur la nature de cet incident et sur ses détails qui restent toujours confus. Pourtant, les occupants israéliennes ont tout de suite déclaré que c’était un habitant du village d’Orta qui l’avait perpétré, en n’avançant aucune preuve. Puis la presse a souligné que l’acte est un acte criminel pratiqué par un ouvrier asiatique, à cause d’un conflit financier avec un colon. Il l’a tué, lui et sa famille, pour se venger. Cinq cents personnes arrêtées ! L’armée israélienne a pris cette opération comme prétexte pour attaquer le village d’Orta, à sept reprises au moins. Elle arrêté plus de cinq cents villageois, dont des femmes et des enfants, prétextant vouloir effectuer des investigations. La population a eu le droit à toutes sortes d’agression, de dévastation, d’humiliation, aussi bien de la part de l’armée israélienne que des colons. La série d’agressions sionistes contre le village n’a pas l’air de vouloir s’arrêter, la seule raison étant que les Palestiniens refusent de laisser tomber leurs terres et leurs principes. Et le cas du village d’Orta n’est pas le seul. Des dizaines de villages cisjordaniens souffrent de l’occupation israélienne, de son armée, de ses colons. Tout est bon pour pousser les Palestiniens vers l’exil. Mais ils se rendent compte que tous ces agissements ne font que renforcer l’attachement du peuple palestinien à sa terre et à ses droits. |