lundi 14 mars 2011

Vaste projet immobilier dans les colonies de Cisjordanie

publié le dimanche 13 mars 2011
Jeffrey Heller

 
Les autorités israéliennes ont approuvé dimanche la mise en chantier de plusieurs centaines de logements dans les implantations juives de Cisjordanie, au lendemain de l’assassinat d’un couple de colons et de trois de leurs enfants [1]
Les forces israéliennes sont toujours à la recherche du ou des auteurs de l’agression, commise à Itamar, une implantation proche de Naplouse.
Après avoir promis que cet acte n’altèrerait pas le développement des colonies, Benjamin Netanyahu, chef du gouvernement, a convoqué samedi soir un conseil des ministres extraordinaire sur le sujet.
Ses services indiquent dans un communiqué diffusé dimanche que "les ministres ont décidé d’autoriser la construction" de quelques centaines d’unités d’habitations dans les colonies d’Etzion, de Maale Adumim, d’Ariel et de Kiryat Sefer. Selon le quotidien Haaretz, il s’agirait de 500 logements. On ignore la date de début des travaux.
L’initiative va, à n’en pas douter, susciter une vague de réprobation internationale et nourrir l’hostilité des Palestiniens à une relance du processus de paix.
INDIGNATION À RAMALLAH
Le dialogue, renoué le 2 septembre à Washington, a été gelé quelques semaines plus tard à l’expiration du moratoire sur les mises en chantier dans les colonies que Benjamin Netanyahu a refusé de prolonger, malgré l’insistance des Etats-Unis.
"Cette décision est mauvaise et inacceptable, et ne fera que créer des problèmes", s’est indigné Nabil Abou Rdaïnah, porte-parole de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité autonome.
Elle pourrait en revanche asseoir l’autorité de Benjamin Netanyahu sur une coalition gouvernementale dominée par les partisans de l’expansion des colonies.
L’agression de samedi est la plus meurtrière depuis plusieurs mois. Commise en plein shabbat, elle a mis fin à une relative accalmie. Les obsèques des victimes doivent avoir lieu dans la journée.
Aucune revendication n’a été formulée, mais le Hamas qui contrôle la bande de Gaza avait auparavant apporté son "plein soutien" à tout acte hostile aux colons israéliens.
Izzat al Richk, membre de la direction du Hamas en exil en Syrie, a toutefois nié toute participation. "Nous n’avons rien à voir avec cela", a-t-il assuré.
Mahmoud Abbas a condamné tous les actes de violence visant des civils, quels que soient leurs auteurs et leurs motivations, mais Benjamin Netanyahu, qui l’a eu au téléphone, a jugé sa réaction insuffisante et l’a invité à mettre fin aux incitations à la violence prêchés selon lui dans les écoles et les mosquées palestiniennes.
http://fr.news.yahoo.com/4/20110313... Avec Maayan Lubell et Ali Saouafta, Jean-Philippe Lefief pour le service français
ajout de note : CL, Afps