mercredi 16 mars 2011
Le soldat franco-israélien Joseph Ayache, condamné à une peine de prison ferme pour agression raciste il y a quelques années en France, a été interpellé mardi aux abords du Palais de Justice de Paris, alors qu’il se livrait à de nouvelles violences avec ses compères de la Ligue de Défense Juive (LDJ).
Une confrontation était programmée, le même jour, dans le cabinet du juge instruisant l’attaque, par cette même bande, d’une soirée culturelle palestinienne, le 22 avril 2009 à Paris 11ème arrondissement (rue Voltaire et boulevard Voltaire). Attaque perpétrée avec la bénédiction de l’agent provocateur franco-israélien Sammy Ghozlan, aujourd’hui en délicatesse avec sa maison-mère le CRIF.
Une dizaine de voyous étaient venus hier exercer des pressions sur le magistrat, en s’installant ostensiblement à l’entrée du couloir menant au cabinet du juge, où comparaissaient les mis en examen du boulevard Voltaire. Parmi ces derniers, Jason Tibi, le « leader » du commando, également mis en examen dans une autre agression, celle d’un théâtre à Paris VIIème arrondissement à la même époque.
La confrontation terminée, la bande est sortie du Palais du Justice, et, avisant un « basané » de l’autre côté du boulevard, elle a foncé sur lui, le blessant sérieusement. Des témoins ont reconnu, parmi les agresseurs, Jason Tibi, son frère Steve Tibi, Anthony Attal (condamné pour une agression perpétrée à l’intérieur même d’un tribunal, mais laissé libre), et Joseph Ayache. La police a embarqué plusieurs personnes, dont de manière certaine Joseph Ayache.
Ce dernier avait été condamné, en 2004, à une peine de quatre mois de prison ferme, pour l’agression à caractère raciste d’un étudiant palestinien, aux abords de la Délégation de Palestine à Paris.
Mais l’oiseau n’avait pas exécuté sa peine, car il était parti s’enrôler dans l’armée israélienne au moment du jugement.
On devait ainsi le retrouver, à l’écran de la chaîne israélienne Guysen TV, fanfaronnant sur les exploits de sa brigade d’infanterie « d’élite » Golani, quelques jours après la raclée prise par cette dernière au Sud-Liban en août 2006.
Cela n’a pas empêché Ayache d’aller et venir en toute impunité entre Israël et la France, en dépit de sa condamnation pénale en France.
On a ainsi pu le voir, toujours au Palais de Justice de Paris, le 10 juillet 2009, où il faisait partie de la bande venue soutenir les membres du commando jugés pour le saccage de la librairie Résistances, et se livrer à des provocations dans la salle des pas perdus du tribunal. Au cours des incidents, Ayache a notamment été vu en conversation avec l’avocat d’extrême-droite Gilles-William Goldnadel.
On ne connaissait pas, mercredi à la mi-journée, l’issue de la garde à vue d’Ayache, ni s’il allait bénéficier une fois encore d’ extravagantes complicités policières et judiciaires.
CAPJPO-EuroPalestineLien