Par Badia Benjelloun
Le nouveau patron du Mossad se déclare prêt à présenter des excuses (1) au gouvernement du Royaume Uni pour l’utilisation par ses services de passeports britanniques lors de l’assassinat du militant du Hamas Mahmoud Mahbouh en janvier 2010 à Dubaï. Une escouade de 26 tueurs se faisant passer pour des touristes avait emprunté de fausses identités dont douze britanniques, le reste était des documents irlandais et australiens falsifiés. Très vite, les investigations de la sécurité de Dubaï avaient permis d’incriminer l’entité sioniste qui n’a pas jugé utile de commenter ces accusations.
Elle est même prête à promettre qu’ils ne recommenceront plus à subtiliser des identités de ressortissants britanniques pour leurs futures opérations en pays étranger, euphémisme désignant les assassinats à venir. La protestation formelle de David Milliband, ministre des Affaires Étrangères du gouvernement précédent, va vite être oubliée au bénéfice des prochains accords avec le nouveau chef de la diplomatie de Sa Majesté.
L’entité sioniste reconnaît donc par la voix du chef de son service d’espionnage sa responsabilité dans un assassinat conduit dans un pays tiers souverain. Dans le silence le plus total des habituels porte-voix et défenseurs de la décadente morale ‘démocratique’ occidentale.
Nous sommes en droit, eu égard aux normes du droit fabriqué en Occident et qui se voulait universel, de considérer que l’entité sioniste est bien une entité TERRORISTE puisque démonstration est produite par son représentant le plus authentique, un chef espion. Depuis ses origines, l’entité s’est caractérisée, et s’est fait forte de s’en vanter, par les performances de ses agences de renseignements, de contre-espionnage et de coups tordus. C’est bien pourquoi Tamir Pardo (2) peut être tenu comme voix officielle de l’entité, plus sûrement que le personnel politique éligible valsant au gré de l’exhibition de sa corruption.
Le Crime contre l’Humanité qui passe dans l’historiographie des vainqueurs de la seconde guerre mondiale pour être l’abomination indépassable, l’extermination de plusieurs millions de juifs par le régime nazi (et ses alliés), a mérité que ses auteurs aient eu droit à un jugement devant tribunal et quelques garanties de défense.
Si Israël passe outre ce droit élémentaire et exécute où il veut et quand il veut les Palestiniens opposés à sa politique d’annexion de leur terre, c’est qu’il s’octroie la transcendance divine et qu’il n’a pas à répondre de ses actes criminels devant les hommes.
À l’évidence, des individus qui tiennent la Bible (3), l’Ancien Testament, réécrit dans sa grande majorité en grec à Alexandrie vers 385 avant JC, comme titre notarié de propriété, à notre époque où la philologie et l’archéologie évaluent la plus grande part de ces écrits comme des textes de datation récente, au plus tard du sixième siècle avant JC, devraient être traités pour délire mystique paranoïaque.
Ils sont coupables du plus grave des négationnismes, alors même que ce terme a été inventé pour frapper d’une faute morale indélébile quiconque mettrait en doute la version officielle du nombre des disparus juifs sous le régime nazi, barrant d’un trait de plume, deux mille ans au moins d’histoire de la Palestine. La Palestine a été rayée de la carte par le vote de 33 nations contre 13 et 10 abstentions le 29 novembre 1947 à l’Assemblée Générale qui n’a aucun pouvoir exécutif (en 2010, le nombre des États membres de l’ONU est de 192).
Pour valider leur messianisme dont chacun devrait accepter les prémisses bibliques sous peine de recevoir l’infamante qualité d’antisémite, ils ont inventé un droit au Retour pour tout juif de la planète, ignorant résolument que le peuple juif en tant qu’ethnie biologique est un mythe récemment mis en œuvre par les sionistes se faisant par là les successeurs des judéophobes chrétiens européens et qu’une telle dispersion de la religion juive de par le monde résulte de conversions et non d’un Exode qui n’a jamais eu lieu.
D’autres exceptions aux principes de droit commun applicable aux citoyens de l’entité comme la détention administrative, séquelle de l’administration coloniale britannique, fondent un système de double juridiction. L’un est patent applicable aux citoyens du peuple ‘élu’ et qui fait appartenir le système la nébuleuse des pays occidentaux démocratiques, l’autre jamais mis en avant, applicable aux indigènes et aux indésirables, peu mis en lumière, et qui sans conteste, range l’entité sioniste parmi les pires régimes coloniaux et d’apartheid.
La détention administrative est la mesure qui permet à un officier de police israélien d’emprisonner quiconque présenterait un danger imminent pour la sécurité de son État. Nul besoin de preuve pour ce faire. Cet ordre d’emprisonnement est renouvelable tous les six mois, et à aucun moment pour le détenu, sans limite inférieure d’âge, d’où les quatre cents enfants prisonniers politiques palestiniens en Israël, il n’est prévu l’obligation d’être assisté par une Défense.
Cette pratique de l’exécution extra-judiciaire pratiquée depuis le début de son existence par l’entité sioniste semble avoir contaminé les règles du droit aux US(a).
L’administration Obama va faire entériner au début de l’année 2011 une proposition de loi qui va autoriser une détention de résidents étasuniens ou non de durée indéfinie (illimitée) sans qu’il ne leur soit opposé une quelconque accusation, à appliquer en priorité aux prisonniers de la baie de Guantanamo. Cette mesure implique la perpétuation du camp de Guantanamo, contrairement aux promesses électorales de ‘Yes, we can’ et la possibilité de transférer les prisonniers perpétuels dans des sites pénitentiaires sur le sol même des US(a).
L’invention de la catégorie « ennemis combattants » par la précédente administration Bush avait permis une première entorse de l’adhésion des US(a) aux conventions de Genève accordant un minimum de droits aux prisonniers de guerre. Le prolongement et le perfectionnement de cette distorsion à l’habeas corpus promis par la future mesure d’Obama va concerner « tout suspect ayant l’intention de perpétrer un acte terroriste ».
L’attaque du noyau constitutionnel démocratique des US(a) avait pris dès les jours qui suivirent le 11 septembre 2001 un essor et une ampleur sans précédent, allant bien au-delà du droit d’internement des Japonais pendant la seconde guerre mondiale.
Peter Dale Scott fait une recension (4) de ce qu’il est permis de considérer comme une révolution constitutionnelle, ayant permis le passage d’un État de droit à un régime d’exception permanent. Ce diplomate canadien rappelle que le programme ‘Continuity of Government' (COG), qui prévoit la mise en place d’un gouvernement militaire de substitution en cas de péril grave encouru par la nation des US(a), excédant le danger nucléaire et incluant le terroriste date de l’ère Reagan. Il a été sans cesse peaufiné par les gouvernements ultérieurs et mis en place le 11.09.2001. Elle a permis la mise en place de mesures facilitant la pérennisation d’une guerre préemptive contre le Terrorisme avec lesquelles Obama n’a pas rompu.
En particulier, la National Emergencies Act (mesure qui date de l’immédiat après Watergate) spécifie que le Congrès a obligation tous les six mois d’examiner la validité du contexte qui permet les lois d’exception. Le Congrès n’a pas considéré une seule fois depuis ce 11.09.2001 la possibilité de réexaminer si la situation nationale et internationale justifiait le maintien des mesures d’exception. Il a renoncé à son devoir de contrôle de l’exécutif.
Les deux pays champions de la démocratie occidentale, US(a)-Israël, tous deux fondés sur une extermination systématique, ou un nettoyage ethnique répondant à une loi programmatique, des peuples autochtones, s’affichent l’un comme vivant sous des lois d’exception, et l’autre comme étant lui-même l’exceptionnalité qui ne répond qu’à une rationalité dispensée par un récit mythique biblique.
Badia Benjelloun
1 janvier 2010
(1) "New Mossad chief to apologise for use of UK passports in Dubai killing", Gordon Thomas, The Telegraph, 25.10.2010
(2) "Tomi Pardo", Wikipedia.
(3) "La Bible d'Alexandrie", La Bible des Septante.
(4) "La continuité du gouvernement étasunien: L’état d’urgence supplante-t-il la Constitution ?", Peter Dale Scott, Mondialisation, 6.12.2010
Elle est même prête à promettre qu’ils ne recommenceront plus à subtiliser des identités de ressortissants britanniques pour leurs futures opérations en pays étranger, euphémisme désignant les assassinats à venir. La protestation formelle de David Milliband, ministre des Affaires Étrangères du gouvernement précédent, va vite être oubliée au bénéfice des prochains accords avec le nouveau chef de la diplomatie de Sa Majesté.
L’entité sioniste reconnaît donc par la voix du chef de son service d’espionnage sa responsabilité dans un assassinat conduit dans un pays tiers souverain. Dans le silence le plus total des habituels porte-voix et défenseurs de la décadente morale ‘démocratique’ occidentale.
Nous sommes en droit, eu égard aux normes du droit fabriqué en Occident et qui se voulait universel, de considérer que l’entité sioniste est bien une entité TERRORISTE puisque démonstration est produite par son représentant le plus authentique, un chef espion. Depuis ses origines, l’entité s’est caractérisée, et s’est fait forte de s’en vanter, par les performances de ses agences de renseignements, de contre-espionnage et de coups tordus. C’est bien pourquoi Tamir Pardo (2) peut être tenu comme voix officielle de l’entité, plus sûrement que le personnel politique éligible valsant au gré de l’exhibition de sa corruption.
Le Crime contre l’Humanité qui passe dans l’historiographie des vainqueurs de la seconde guerre mondiale pour être l’abomination indépassable, l’extermination de plusieurs millions de juifs par le régime nazi (et ses alliés), a mérité que ses auteurs aient eu droit à un jugement devant tribunal et quelques garanties de défense.
Si Israël passe outre ce droit élémentaire et exécute où il veut et quand il veut les Palestiniens opposés à sa politique d’annexion de leur terre, c’est qu’il s’octroie la transcendance divine et qu’il n’a pas à répondre de ses actes criminels devant les hommes.
À l’évidence, des individus qui tiennent la Bible (3), l’Ancien Testament, réécrit dans sa grande majorité en grec à Alexandrie vers 385 avant JC, comme titre notarié de propriété, à notre époque où la philologie et l’archéologie évaluent la plus grande part de ces écrits comme des textes de datation récente, au plus tard du sixième siècle avant JC, devraient être traités pour délire mystique paranoïaque.
Ils sont coupables du plus grave des négationnismes, alors même que ce terme a été inventé pour frapper d’une faute morale indélébile quiconque mettrait en doute la version officielle du nombre des disparus juifs sous le régime nazi, barrant d’un trait de plume, deux mille ans au moins d’histoire de la Palestine. La Palestine a été rayée de la carte par le vote de 33 nations contre 13 et 10 abstentions le 29 novembre 1947 à l’Assemblée Générale qui n’a aucun pouvoir exécutif (en 2010, le nombre des États membres de l’ONU est de 192).
Pour valider leur messianisme dont chacun devrait accepter les prémisses bibliques sous peine de recevoir l’infamante qualité d’antisémite, ils ont inventé un droit au Retour pour tout juif de la planète, ignorant résolument que le peuple juif en tant qu’ethnie biologique est un mythe récemment mis en œuvre par les sionistes se faisant par là les successeurs des judéophobes chrétiens européens et qu’une telle dispersion de la religion juive de par le monde résulte de conversions et non d’un Exode qui n’a jamais eu lieu.
D’autres exceptions aux principes de droit commun applicable aux citoyens de l’entité comme la détention administrative, séquelle de l’administration coloniale britannique, fondent un système de double juridiction. L’un est patent applicable aux citoyens du peuple ‘élu’ et qui fait appartenir le système la nébuleuse des pays occidentaux démocratiques, l’autre jamais mis en avant, applicable aux indigènes et aux indésirables, peu mis en lumière, et qui sans conteste, range l’entité sioniste parmi les pires régimes coloniaux et d’apartheid.
La détention administrative est la mesure qui permet à un officier de police israélien d’emprisonner quiconque présenterait un danger imminent pour la sécurité de son État. Nul besoin de preuve pour ce faire. Cet ordre d’emprisonnement est renouvelable tous les six mois, et à aucun moment pour le détenu, sans limite inférieure d’âge, d’où les quatre cents enfants prisonniers politiques palestiniens en Israël, il n’est prévu l’obligation d’être assisté par une Défense.
Cette pratique de l’exécution extra-judiciaire pratiquée depuis le début de son existence par l’entité sioniste semble avoir contaminé les règles du droit aux US(a).
L’administration Obama va faire entériner au début de l’année 2011 une proposition de loi qui va autoriser une détention de résidents étasuniens ou non de durée indéfinie (illimitée) sans qu’il ne leur soit opposé une quelconque accusation, à appliquer en priorité aux prisonniers de la baie de Guantanamo. Cette mesure implique la perpétuation du camp de Guantanamo, contrairement aux promesses électorales de ‘Yes, we can’ et la possibilité de transférer les prisonniers perpétuels dans des sites pénitentiaires sur le sol même des US(a).
L’invention de la catégorie « ennemis combattants » par la précédente administration Bush avait permis une première entorse de l’adhésion des US(a) aux conventions de Genève accordant un minimum de droits aux prisonniers de guerre. Le prolongement et le perfectionnement de cette distorsion à l’habeas corpus promis par la future mesure d’Obama va concerner « tout suspect ayant l’intention de perpétrer un acte terroriste ».
L’attaque du noyau constitutionnel démocratique des US(a) avait pris dès les jours qui suivirent le 11 septembre 2001 un essor et une ampleur sans précédent, allant bien au-delà du droit d’internement des Japonais pendant la seconde guerre mondiale.
Peter Dale Scott fait une recension (4) de ce qu’il est permis de considérer comme une révolution constitutionnelle, ayant permis le passage d’un État de droit à un régime d’exception permanent. Ce diplomate canadien rappelle que le programme ‘Continuity of Government' (COG), qui prévoit la mise en place d’un gouvernement militaire de substitution en cas de péril grave encouru par la nation des US(a), excédant le danger nucléaire et incluant le terroriste date de l’ère Reagan. Il a été sans cesse peaufiné par les gouvernements ultérieurs et mis en place le 11.09.2001. Elle a permis la mise en place de mesures facilitant la pérennisation d’une guerre préemptive contre le Terrorisme avec lesquelles Obama n’a pas rompu.
En particulier, la National Emergencies Act (mesure qui date de l’immédiat après Watergate) spécifie que le Congrès a obligation tous les six mois d’examiner la validité du contexte qui permet les lois d’exception. Le Congrès n’a pas considéré une seule fois depuis ce 11.09.2001 la possibilité de réexaminer si la situation nationale et internationale justifiait le maintien des mesures d’exception. Il a renoncé à son devoir de contrôle de l’exécutif.
Les deux pays champions de la démocratie occidentale, US(a)-Israël, tous deux fondés sur une extermination systématique, ou un nettoyage ethnique répondant à une loi programmatique, des peuples autochtones, s’affichent l’un comme vivant sous des lois d’exception, et l’autre comme étant lui-même l’exceptionnalité qui ne répond qu’à une rationalité dispensée par un récit mythique biblique.
Badia Benjelloun
1 janvier 2010
(1) "New Mossad chief to apologise for use of UK passports in Dubai killing", Gordon Thomas, The Telegraph, 25.10.2010
(2) "Tomi Pardo", Wikipedia.
(3) "La Bible d'Alexandrie", La Bible des Septante.
(4) "La continuité du gouvernement étasunien: L’état d’urgence supplante-t-il la Constitution ?", Peter Dale Scott, Mondialisation, 6.12.2010