24.10.10 | 03h00
Il aura suffi de quelques mots au rapporteur spécial de l’ONU pour soulever la question essentielle du processus de paix actuel, lequel, même s’il est laborieux, ne suscite aucun enthousiasme. Les raisons invoquées par l’Américain Richard Falk déjà connu pour ses rapports sur la situation imposée aux Palestiniens par l’occupant israélien, sont cette fois d’ordre territorial, Israël n’ayant laissé aux Palestiniens que quelques poches sans lien organique entre elles et à la viabilité douteuse.
Effectivement, dira le haut fonctionnaire onusien dont le travail est souvent entravé, sinon qu’il est lui-même interdit d’accès dans les territoires palestiniens par Israël, « l’idée d’un Etat palestinien paraît de plus en plus problématique comme solution, car elle exigerait un renversement substantiel du processus de colonisation. La réalité politique au sein de la population des colons rend cette option non viable », a dit Richard Falk lors d’une conférence de presse.
Effectivement, dira le haut fonctionnaire onusien dont le travail est souvent entravé, sinon qu’il est lui-même interdit d’accès dans les territoires palestiniens par Israël, « l’idée d’un Etat palestinien paraît de plus en plus problématique comme solution, car elle exigerait un renversement substantiel du processus de colonisation. La réalité politique au sein de la population des colons rend cette option non viable », a dit Richard Falk lors d’une conférence de presse.
« J’ai toujours été sceptique » quant à la possibilité d’échanger des territoires afin d’aboutir à la création d’un Etat palestinien viable, a-t-il dit. Selon lui, il n’existe pas de lien entre le processus de paix en cours et «l’illusion» selon laquelle un Etat palestinien souverain pourrait naître de ces négociations. Un constat très sévère qui pose le problème de l’occupation israélienne, et surtout l’incapacité du monde à s’y opposer. Dans un rapport écrit, M. Falk ajoute que «l’expansion de la présence juive à El Qods-Est par le biais d’une colonisation illégale, des démolitions de maisons, des révocations de droits de résidence palestiniens, rendent de plus en plus difficile d’envisager une capitale palestinienne à El Qods-Est ».
Toutes ces mesures sont pourtant interdites par les conventions internationales sur les territoires sous occupation, mais le monde n’a rien fait, sinon rappelé la légalité internationale.En insistant sur l’application des résolutions de l’ONU, les Palestiniens ont, quant à eux, montré que la colonisation est un problème créé par Israël et que ce n’est pas à eux d’en payer le prix.
Et en insistant sur cette approche, ils n’ont pas seulement fait preuve d’inflexibilité, mais aussi rappelé qu’un problème n’est jamais insoluble et que de toute façon, ce problème n’est pas le leur.
Et en insistant sur cette approche, ils n’ont pas seulement fait preuve d’inflexibilité, mais aussi rappelé qu’un problème n’est jamais insoluble et que de toute façon, ce problème n’est pas le leur.
Le monde en est à demander, à Israël, un gel de la colonisation, alors même que celle-ci a été déclarée illégale par les organisations internationales, une expression qui n’a aucun sens en termes de droit qui ne prévoit, dans ce cas précis, rien d’autre que le démantèlement de ces colonies et le retrait israélien des territoires palestiniens. Et aussi la viabilité de ces derniers comme le rappelle fort justement le Premier ministre palestinien. M. Salam Fayyad a en effet dénoncé le fait qu’ « Israël prend 90% de l’eau et il ne nous laisse que 10% des ressources, notre situation est particulièrement difficile; nos problèmes sont réels, la consommation d’eau est en dessous de la moyenne préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) », a-t-il ajouté.
Parmi les grands dossiers en litige du conflit israélo-palestinien figure le contrôle des ressources en eau, Israël se réservant une grande partie des nappes phréatiques dans le sous-sol de la Cisjordanie. De leur côté, les Palestiniens réclament un partage équitable. Voilà un autre visage de l’occupation israélienne, un de ceux que M. Richard Falk a dénoncés. C’est de cette manière que se crée un fait accompli et un déni de justice, lequel pousse, à son tour, au désespoir.
Mohammed Larbi