05/10/2010
La possibilité d'un nouveau gel temporaire de la colonisation israélienne est revenue hier sur le tapis en dépit du refus des ultras du gouvernement de Benjamin Netanyahu de toute concession sur la poursuite de la construction en Cisjordanie.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a laissé entendre hier que le dossier du gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie n'est pas clos. Un précédent moratoire de dix mois a expiré le 26 septembre et M. Netanyahu a refusé de le prolonger, compromettant ainsi les pourparlers de paix avec les Palestiniens qui refusent de négocier tant que la colonisation continue.
« Nous sommes engagés dans un processus des négociations délicates avec l'administration américaine pour permettre la poursuite des pourparlers », a déclaré aux journalistes M. Netanyahu à l'ouverture du Conseil des ministres, hier. Il n'a pas précisé sur quoi portaient ces négociations, mais les médias israéliens font état de propositions alléchantes américaines en échange d'une prolongation du moratoire. « Le Premier ministre a clairement fait savoir qu'il n'y avait jusqu'à présent aucune décision et que, si elle devait être prise, les ministres en seraient informés », a commenté le ministre de l'Environnement Gilad Erdan, un proche du chef du gouvernement.
« Nous sommes engagés dans un processus des négociations délicates avec l'administration américaine pour permettre la poursuite des pourparlers », a déclaré aux journalistes M. Netanyahu à l'ouverture du Conseil des ministres, hier. Il n'a pas précisé sur quoi portaient ces négociations, mais les médias israéliens font état de propositions alléchantes américaines en échange d'une prolongation du moratoire. « Le Premier ministre a clairement fait savoir qu'il n'y avait jusqu'à présent aucune décision et que, si elle devait être prise, les ministres en seraient informés », a commenté le ministre de l'Environnement Gilad Erdan, un proche du chef du gouvernement.
Cela dit, la moitié des ministres du cabinet israélien est opposée à un nouveau moratoire sur la colonisation réclamé par la communauté internationale, révèle un sondage publié hier. Selon l'enquête du quotidien israélien Yediot Aharonot, quinze des trente ministres du gouvernement de coalition sont hostiles à tout nouveau gel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie. Huit y sont favorables et sept se disent indécis. En outre, huit des quinze membres du cabinet de sécurité, qui regroupe les portefeuilles les plus importants, sont hostiles à un nouveau gel.
Ce cabinet de sécurité pourrait débattre demain d'un éventuel gel de la colonisation et examiner les propositions attribuées à l'équipe du président américain Barack Obama en vertu desquelles Israël gèlerait pendant encore deux mois le moratoire en contrepartie de garanties américaines dans les domaines politique et sécuritaire. La Maison-Blanche a démenti que M. Obama ait envoyé une lettre en ce sens à M. Netanyahu, ce qui n'a pas empêché les médias israéliens de divulguer des détails de l'offre présumée américaine.
Parmi les principaux opposants politiques à un autre moratoire, figure le populiste ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, à la tête de son parti ultranationaliste Israel Beiteinou (15 députés sur 120 à la Knesset) qui est le principal allié de M. Netanyahu. « Nous n'allons pas quitter la coalition gouvernementale, car c'est le seul moyen pour nous de conforter une majorité (au sein du cabinet) hostile au gel » de la colonisation, a affirmé dimanche M. Lieberman, selon le journal en ligne Y-Net. « J'ai appris que Washington voulait imposer à Israël un règlement permanent et la prolongation du gel de deux mois », a assuré M. Lieberman.
En dépit du poids des opposants à toute concession, l'éditorialiste vedette du Yediot Aharonot, Nahum Barnea, estimait hier que M. Netanyahu finirait par céder à la pression américaine, comme il l'a déjà fait dans le passé. « Certes, ce serait idiot de céder, mais ce serait encore plus bête de ne pas le faire », juge-t-il.
Selon un sondage publié dimanche, une forte majorité (54 %) de la population juive en Israël (80 % de la population totale) est hostile à la prolongation du gel, contre 39 %.
Côté palestinien, l'heure est au pessimisme : deux Palestiniens sur trois approuvent l'intention manifestée par leur dirigeant Mahmoud Abbas de se retirer des négociations directes avec Israël à la suite de la reprise des nouvelles constructions dans les colonies, selon un sondage diffusé hier.
Ce cabinet de sécurité pourrait débattre demain d'un éventuel gel de la colonisation et examiner les propositions attribuées à l'équipe du président américain Barack Obama en vertu desquelles Israël gèlerait pendant encore deux mois le moratoire en contrepartie de garanties américaines dans les domaines politique et sécuritaire. La Maison-Blanche a démenti que M. Obama ait envoyé une lettre en ce sens à M. Netanyahu, ce qui n'a pas empêché les médias israéliens de divulguer des détails de l'offre présumée américaine.
Parmi les principaux opposants politiques à un autre moratoire, figure le populiste ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, à la tête de son parti ultranationaliste Israel Beiteinou (15 députés sur 120 à la Knesset) qui est le principal allié de M. Netanyahu. « Nous n'allons pas quitter la coalition gouvernementale, car c'est le seul moyen pour nous de conforter une majorité (au sein du cabinet) hostile au gel » de la colonisation, a affirmé dimanche M. Lieberman, selon le journal en ligne Y-Net. « J'ai appris que Washington voulait imposer à Israël un règlement permanent et la prolongation du gel de deux mois », a assuré M. Lieberman.
En dépit du poids des opposants à toute concession, l'éditorialiste vedette du Yediot Aharonot, Nahum Barnea, estimait hier que M. Netanyahu finirait par céder à la pression américaine, comme il l'a déjà fait dans le passé. « Certes, ce serait idiot de céder, mais ce serait encore plus bête de ne pas le faire », juge-t-il.
Selon un sondage publié dimanche, une forte majorité (54 %) de la population juive en Israël (80 % de la population totale) est hostile à la prolongation du gel, contre 39 %.
Côté palestinien, l'heure est au pessimisme : deux Palestiniens sur trois approuvent l'intention manifestée par leur dirigeant Mahmoud Abbas de se retirer des négociations directes avec Israël à la suite de la reprise des nouvelles constructions dans les colonies, selon un sondage diffusé hier.