13/07/2010
Une enquête interne de l’armée israélienne a conclu hier à des « erreurs » lors de l’arraisonnement meurtrier de la flottille de la liberté, tout en justifiant cependant le recours à la force par les commandos de la marine. Le rapport de 150 pages de la commission Eiland n’a toutefois pas relevé de « négligences », qui auraient pu éventuellement entraîner des sanctions contre des soldats.
L'armée israélienne a reconnu hier des « erreurs » lors de la planification et l'exécution du raid meurtrier contre une flottille humanitaire qui tentait de forcer le blocus de Gaza fin mai, mais elle a justifié le recours à la force. « Des erreurs ont été faites dans le processus de décision, y compris à un échelon relativement supérieur », a admis le général de réserve Giora Eiland en présentant aux journalistes les conclusions d'une enquête interne de l'armée. Toutefois, l'équipe d'experts militaires n'a pas relevé de « négligences », qui auraient pu éventuellement entraîner des sanctions contre des soldats. « Ni moi ni l'équipe d'experts n'avons découvert des omissions ou des négligences, mais certainement des erreurs ont été identifiées qui doivent être corrigées à l'avenir », a plaidé de son côté le chef d'état-major, le général Gaby Ashkenazi.
Lors de l'arraisonnement de la flottille pour Gaza, le 31 mai dans les eaux internationales, des affrontements sur le ferry turc Mavi Marmara avaient entraîné la mort de neuf militants turcs propalestiniens, soulevant de nombreuses condamnations dans le monde.
Lors de l'arraisonnement de la flottille pour Gaza, le 31 mai dans les eaux internationales, des affrontements sur le ferry turc Mavi Marmara avaient entraîné la mort de neuf militants turcs propalestiniens, soulevant de nombreuses condamnations dans le monde.
« Durant cette enquête, nous avons découvert qu'il y avait eu des erreurs professionnelles concernant à la fois la collecte de renseignements et le processus de décision », a déploré le général Eiland. L'investigation interne a notamment révélé que la coordination entre les services de renseignements de la marine et le contre-espionnage militaire avait été « insuffisante ». En outre, les commandos de marine ont « sousestimé » le niveau de violence des passagers du bateau turc, sans préparer de solution alternative pour faire face à la situation. « Mais nous sommes aussi parvenus à des conclusions très positives, en particulier sur la conduite courageuse et très professionnelle des commandos israéliens. Ils ont seulement utilisé la force quand leur vie était en péril immédiat », a souligné le haut gradé.
Le rapport de 150 pages de la commission Eiland conclut que le recours à des tirs à balles réelles était « justifié ». Le général Eiland a notamment affirmé « qu'au moins une arme (à feu) » se trouvait à bord du Mavi Marmara avant l'abordage israélien. Les organisateurs de la « Flottille de la liberté » se défendent d'avoir transporté des armes à feu et accusent les commandos de l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sans justification.
Le général Eiland avait été chargé le mois dernier d'enquêter sur le déroulement de l'opération de la marine israélienne et d'en « tirer les leçons ». Outre celle de l'armée, deux autres enquêtes israéliennes sont en cours. Une « commission publique indépendante » comprenant deux observateurs étrangers travaille sur les aspects juridiques, tandis que le contrôleur de l'État a annoncé le 15 juin l'ouverture de sa propre enquête. Mais Israël s'est vigoureusement opposé à la création d'une commission d'enquête internationale.
Un cargo libyen en route vers le territoire palestinien
En outre, l'État hébreu est actuellement confronté à une nouvelle tentative visant à briser le blocus maritime de la bande de Gaza. Parti samedi soir de Grèce, un cargo d'aide affrété par la Fondation Kadhafi de Seif al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, fait route vers le territoire palestinien. Il est entré dans les eaux internationales au large de l'île grecque de Crète et doit arriver demain à Gaza, a précisé hier la fondation. Israël déploie des efforts diplomatiques intenses pour que le cargo Amalthéa battant pavillon moldave détourne sa route vers l'Égypte, tout en menaçant de l'arraisonner s'il maintient le cap sur Gaza. À la suite de l'incident du 31 mai, Israël a allégé son strict blocus contre Gaza en vigueur depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste palestinien Hamas en juin 2007.
Le rapport de 150 pages de la commission Eiland conclut que le recours à des tirs à balles réelles était « justifié ». Le général Eiland a notamment affirmé « qu'au moins une arme (à feu) » se trouvait à bord du Mavi Marmara avant l'abordage israélien. Les organisateurs de la « Flottille de la liberté » se défendent d'avoir transporté des armes à feu et accusent les commandos de l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sans justification.
Le général Eiland avait été chargé le mois dernier d'enquêter sur le déroulement de l'opération de la marine israélienne et d'en « tirer les leçons ». Outre celle de l'armée, deux autres enquêtes israéliennes sont en cours. Une « commission publique indépendante » comprenant deux observateurs étrangers travaille sur les aspects juridiques, tandis que le contrôleur de l'État a annoncé le 15 juin l'ouverture de sa propre enquête. Mais Israël s'est vigoureusement opposé à la création d'une commission d'enquête internationale.
Un cargo libyen en route vers le territoire palestinien
En outre, l'État hébreu est actuellement confronté à une nouvelle tentative visant à briser le blocus maritime de la bande de Gaza. Parti samedi soir de Grèce, un cargo d'aide affrété par la Fondation Kadhafi de Seif al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, fait route vers le territoire palestinien. Il est entré dans les eaux internationales au large de l'île grecque de Crète et doit arriver demain à Gaza, a précisé hier la fondation. Israël déploie des efforts diplomatiques intenses pour que le cargo Amalthéa battant pavillon moldave détourne sa route vers l'Égypte, tout en menaçant de l'arraisonner s'il maintient le cap sur Gaza. À la suite de l'incident du 31 mai, Israël a allégé son strict blocus contre Gaza en vigueur depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste palestinien Hamas en juin 2007.