jeudi 15 avril 2010

La crise de confiance empêche la reprise des pourparlers israélo-palestiniens

14 avril 2010
 La situation sur le terrain reste fragile au Moyen-Orient et une crise de confiance entre les parties israélienne et palestinienne a empêché jusqu'à présent la reprise des pourparlers, a déclaré mercredi le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires politiques, B. Lynn Pascoe, dans un exposé devant le Conseil de sécurité sur la situation dans cette région le mois passé.
Il a réaffirmé la volonté des Nations Unies de rester engagées avec ses partenaires du Quatuor pour le Moyen-Orient pour assurer le respect des conditions qui avaient rendu possible un accord sur le lancement des pourparlers de proximité.

M. Pascoe a noté que le gel partiel de la construction des colonies de peuplement décidé par les autorités israéliennes était toujours en vigueur, malgré quelques violations. Toutefois, il n'est pas à la hauteur des obligations d'Israël en vertu de la Feuille de route du Quatuor qui prévoit un gel complet de toutes les activités de peuplement et exclut toute activité de peuplement à Jérusalem-Est, a-t-il dit.

Notant qu'il n'y a pas eu de démolition de logements palestiniens à Jérusalem-Est depuis janvier dernier, le Secrétaire général adjoint a souhaité que cette tendance se poursuive. Il a ensuite fait état d'incidents « quotidiens » entre colons israéliens et Palestiniens en Cisjordanie.

M. Pascoe s'est dit inquiet de l'entrée en vigueur le 13 avril d'un ordre donnant au commandement militaire israélien le pouvoir d'expulser une large catégorie de personnes que les autorités israéliennes considèrent comme n'étant pas résidentes de la Cisjordanie. La possibilité pour Israël de déporter des individus a provoqué une forte réaction chez les Palestiniens et dans le monde arabe, a-t-il relevé.

Le Secrétaire général adjoint a évoqué l'organisation des élections municipales palestiniennes prévues pour le 17 juillet prochain, qui constitue une étape importante de l'agenda lié à la consolidation de l'État palestinien. Il a exhorté le Hamas, qui a appelé au boycott de ce scrutin, à laisser les habitants de Gaza exercer leur droit de vote.

M. Pascoe a rappelé que l'Autorité palestinienne nécessitait un financement externe d'une centaine de millions de dollars par mois pour couvrir ses dépenses budgétaires. Seuls 174 millions lui ont été transférés depuis janvier dernier, une situation de nature à compromettre ses projets de réforme.

En ce qui concerne Gaza, les conditions de sécurité sont encore loin d'être réunies, a-t-il noté, comme en témoigne un affrontement à Khan Younis au cours duquel deux soldats israéliens et trois militants palestiniens ont trouvé la mort.

Pas moins de 35 roquettes et mortiers ont été tirés au cours de la période à l'examen, dont 16 ont touché les localités du sud d'Israël, sans faire de victimes, a poursuivi le Secrétaire général adjoint. Un civil palestinien a été tué et 15 autres blessés lors de 14 incursions et six frappes aériennes autorisées lancées par les forces de sécurité israéliennes.

Des informations font état des efforts du Hamas pour prévenir que d'autres actes de violence ne se reproduisent, mais les tirs de roquettes se poursuivent, a-t-il relevé. 
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21692&Cr=Isra%EBl&Cr1=