Al Jazeera - Imemc
Ils étaient au moins 3 000, des Palestiniens et des Israéliens, à s’être rassemblés dans un quartier arabe de Jérusalem-Est pour protester contre l’expulsion des Palestiniens de leurs maisons afin de les donner à des colons juifs.
Des milliers en marche à Jérusalem
Ils étaient au moins 3 000, des Palestiniens et des Israéliens, à s’être rassemblés dans un quartier arabe de Jérusalem-Est pour protester contre l’expulsion de Palestiniens de leurs maisons afin de les donner à des colons juifs.
Les manifestants brandissaient des drapeaux rouges avec l’inscription « Shalom » (paix en hébreu), pendant la manifestation d’hier, samedi, à Sheikh Jarrah.
Ils scandaient des slogans, comme « Non au nettoyage ethnique », et, « Les habitants de Sheikh Jarrah ne perdent pas l’espoir, nous barrerons la route à la colonisation ».
Un importent contingent policier israélien surveillait la manifestation, la plus grande du genre depuis plusieurs décennies contre les colonies juives dans Jérusalem.
La police voulait interdire le rassemblement, mais finalement il fut autorisé par la Cour suprême sur un recours déposé par le mouvement de la gauche.
Expulsions de la Vieille Ville
Un important contingent policier surveillait la manifestation à Shekh Jarrah
La manifestation se déroulait en pleines tensions au sein de la Vieille Ville, après des jours d’affrontements entre la police anti-émeute israélienne et des manifestants palestiniens, dans et autour de la mosquée Al-Aqsa, ainsi que dans plusieurs quartiers arabes de Jérusalem.
Plusieurs familles palestiniennes de Sheikh Jarrah ont été expulsées ces derniers mois au profit de colons israéliens au prétexte que leurs maisons avaient appartenu à des juifs avant la création d’Israël en 1948.
Les expulsions sont à l’origine de manifestations qui furent réprimées par la police avec des arrestations de militants pour la paix israéliens et d’internationaux propalestiniens.
Israël a annexé Jérusalem-Est après la guerre du Moyen-Orient de 1967 et construit de nouveaux quartiers pour y loger plus de 200 000 Israéliens.
L’annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Les Palestiniens dénoncent les colonies dans Jérusalem-Est, dont ils veulent faire la capitale de leur futur Etat.
Début février, le quotidien Ha’aretz révélait que les autorités israéliennes avaient donné le feu vert à un projet de constructions de 600 logements dans une zone réservée à une colonie, côté oriental.
Dimanche 7 mars 2010 - Al Jazeera
Affrontements à Jérusalem-Est
Des sources israéliennes indiquaient samedi soir qu’un soldat avait été blessé lors d’un affrontement entre soldats israéliens et des habitants palestiniens à l’entrée du camp de réfugiés de Shufat. Des affrontements étaient également signalés hier soir à Al Esawiyya, dans Jérusalem-Est.
Les soldats israéliens tiraient à balles d’acier enrobées de caoutchouc et lançaient des lacrymogènes sur les manifestants palestiniens à la principale entrée du camp de Shufat, au nord de Jérusalem. Des accrochages se sont également produits à Al Esawiyya quand la police israélienne a investi le quartier.
Ces affrontements ont eu lieu alors que les habitants manifestaient vendredi pour s’opposer à l’invasion, par l’armée, de la mosquée Al-Aqsa.
En outre, des milliers de militants de gauche israéliens et d’habitants arabes ont manifesté samedi soir dans le quartier de Sheikh Jarrah.
La manifestation était organisée pour exprimer le refus et la condamnation de la poursuite des violations israéliennes lèsant les Palestiniens dans Jérusalem-Est, et contre les ordres illégaux de démolitions de maisons palestiniennes dans la ville.
Des dizaines de colons fondamentalistes ont manifesté également à Sheikh Jarrah, dans Jérusalem-Est, et crié contre la présence arabe dans ce quartier et à Jérusalem-Est, soutenant les démolitions de maisons arabes. Ils scandaient des slogans contre les Arabes et appelaient à les faire partir de Jérusalem-Est.
Le gouvernement israélien est déterminé à poursuivre ses actions illégales à Jérusalem ; les dirigeants israéliens, dont le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, ont déclaré, « Israël a le droit de construire des colonies juives dans la cité ».
De plus, ce qu’ils appellent la « piste du patrimoine juif », approuvée par le gouvernement Netanyahu, est une violation grave des lieux saints musulmans et arabes, spécialement dans Jérusalem, Hébron et Bethléhem.
Dans ce projet israélien, la mosquée Ibrahimi à Hébron, la mosquée Bilal, à Bethléhem, et la mosquée Al Aqsa à Jérusalem, sont considérées intégrées à la piste du patrimoine.
Dimanche 7 mars 2010 - Saed Bannoura