Laurent Zecchini
Jérusalem Correspondant
Officiellement, les deux parties, soucieuses de se concilier les bonnes grâces de Washington, ont usé du registre diplomatique. A commencer par Shimon Pérès, lauréat du prix Nobel de la paix en 1994. "Vous avez apporté à l’humanité tout entière un nouvel espoir. Sous votre leadership, la paix est devenue une vraie priorité", écrit le président israélien dans une lettre à M. Obama. Même ton pour M. Nétanyahou : "Vous avez déjà inspiré tellement de gens à travers le monde, et je sais que cette récompense exprime aussi l’espoir que votre présidence sera annonciatrice d’une nouvelle ère de paix et de réconciliation."
L’Autorité palestinienne n’a pas été en reste, même si son président, Mahmoud Abbas, s’est montré plus politique, espérant que "la paix prévaudra en Palestine et dans la région sous la présidence de M. Obama, grâce à l’instauration d’un Etat palestinien avec comme capitale Jérusalem-Est".
"Promesses"
Le Hamas a été le seul à crier que le roi était encore un peu nu... Le président des Etats-Unis a "encore beaucoup à faire avant de mériter ce prix", a estimé le mouvement de la résistance islamique. "Il n’a rien présenté aux Palestiniens, si ce n’est des promesses et de bonnes intentions. Dans le même temps, il accorde un soutien absolu à l’occupation" (israélienne).
Aucune percée n’était attendue durant la visite de M. Mitchell. Elle s’est déroulée alors qu’une vive tension régnait à Jérusalem. Vendredi, le déploiement de plusieurs milliers de policiers et de soldats a assuré le calme. L’ensemble du pays était placé en "état d’alerte avancée".
publié par le Monde