07/08/2009
Les délégués du Fateh ont décidé de « poursuivre l’enquête » sur les causes du décès de Yasser Arafat (représenté sur cette peinture murale aux côtés du vice-chef de l’OLP Khalil al-Wazir) et de soumettre leurs conclusions à la justice internationale. Mohammad Abed/AFP
CONGRÈS Le parti de Mahmoud Abbas tient Israël pour responsable de la mort de Arafat.
Le dépôt des candidatures s'est ouvert hier soir pour les élections du Fateh qui renouvelle sa direction pour la première fois en vingt ans lors de son congrès en cours à Bethléem en Cisjordanie, a annoncé un porte-parole. Quelque 1 900 délégués, réunis depuis mardi, doivent élire un comité central (21 membres) et un conseil révolutionnaire (120 membres), principales instances du Fateh. Le dépôt des candidatures sera clos aujourd'hui à la mi-journée et les élections devraient avoir lieu « dans l'après-midi », a déclaré à la presse le porte-parole du congrès, Nabil Amr. Selon lui, le nombre des membres de chaque instance « pourrait être modifié dans les prochaines heures ». Des dizaines de prétendants devraient déposer leur candidature, ont indiqué des participants.
Si le président palestinien Mahmoud Abbas, chef du Fateh, est assuré d'être reconduit à son poste, la composition des nouveaux comité central et conseil révolutionnaire fait l'objet de toutes sortes de pronostics. Ainsi, une partie de la vieille garde membres de l'actuel comité central devraient céder la place à des plus jeunes. Le secrétaire du général du Fateh en Cisjordanie emprisonné en Israël, Marwan Barghouthi, l'ex-chef de la Sécurité préventive Jibril Rajoub, l'ex-homme fort du Fateh à Gaza, Mohammad Dahlan, apparaissent comme les prétendants les plus sérieux.
Le Fateh monopolisait le pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avant d'être battu aux législatives en 2006 par le Hamas qui l'a ensuite délogé par la force de Gaza en juin 2007. Le Fateh est aussi tenu par nombre de Palestiniens pour responsable de la corruption et l'anarchie qui ont sévi dans les territoires palestiniens avant que l'Autorité palestinienne ne se décide à les combattre sérieusement ces dernières années.
Par ailleurs, les délégués au congrès du Fateh ont voté hier à l'unanimité une résolution « faisant porter à Israël, en tant que force occupante, l'entière responsabilité pour l'assassinat du martyr Yasser Arafat ».
Ils ont décidé de charger une commission « de poursuivre l'enquête » sur les causes du décès et de soumettre ses conclusions à la justice internationale. Arafat, alors président de l'Autorité palestinienne, est décédé le 11 novembre 2004 à l'âge de 75 ans dans un hôpital de la région parisienne, après avoir été encerclé pendant plus de deux ans par Israël dans son QG à Ramallah en Cisjordanie. Il a été victime d'une « importante altération de (son) état général et d'anomalies sanguines », selon le rapport établi par les médecins français après sa mort.
Depuis, le mystère entourant les causes ayant entraîné la brusque détérioration de sa santé demeure entier, plusieurs responsables palestiniens étant convaincus que leur chef a été empoisonné par Israël, qui dément. Dans un communiqué, le ministre israélien de l'Information Youli Edelstein a catégoriquement rejeté cette accusation. « Cette décision ridicule accusant Israël d'avoir liquidé ce supermeurtrier vise à en faire un saint du Fateh et à justifier la poursuite de la lutte armée des Palestiniens, alors qu'Israël leur tend la main pour faire la paix », indique ce texte.
Les querelles entre les ténors du Fateh, qui ont contribué au déclin du mouvement, se sont exacerbées ces derniers semaines lorsque son secrétaire général et l'un des fondateurs Farouk Kaddoumi a publiquement accusé son chef actuel, le président Mahmoud Abbas, d'avoir comploté avec Israël pour éliminer Yasser Arafat.
Mercredi, des querelles ont éclaté au deuxième jour du congrès entre la direction actuelle du Fateh et des délégués réclamant des rapports sur la gestion du mouvement lors des vingt dernières années, le dernier congrès général s'étant tenu en 1989. Le Hamas a empêché des dizaines de délégués du Fateh de Gaza de se rendre à Bethléem pour participer au congrès. Ces délégués ont demandé dans une lettre à la direction du parti un quota pour Gaza au sein des instances dirigeantes et d'y élire ses représentants à une date ultérieure. La direction du Fateh n'a pas accédé à cette demande et une formule de compromis est à l'étude, selon des participants.
Si le président palestinien Mahmoud Abbas, chef du Fateh, est assuré d'être reconduit à son poste, la composition des nouveaux comité central et conseil révolutionnaire fait l'objet de toutes sortes de pronostics. Ainsi, une partie de la vieille garde membres de l'actuel comité central devraient céder la place à des plus jeunes. Le secrétaire du général du Fateh en Cisjordanie emprisonné en Israël, Marwan Barghouthi, l'ex-chef de la Sécurité préventive Jibril Rajoub, l'ex-homme fort du Fateh à Gaza, Mohammad Dahlan, apparaissent comme les prétendants les plus sérieux.
Le Fateh monopolisait le pouvoir au sein de l'Autorité palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza avant d'être battu aux législatives en 2006 par le Hamas qui l'a ensuite délogé par la force de Gaza en juin 2007. Le Fateh est aussi tenu par nombre de Palestiniens pour responsable de la corruption et l'anarchie qui ont sévi dans les territoires palestiniens avant que l'Autorité palestinienne ne se décide à les combattre sérieusement ces dernières années.
Par ailleurs, les délégués au congrès du Fateh ont voté hier à l'unanimité une résolution « faisant porter à Israël, en tant que force occupante, l'entière responsabilité pour l'assassinat du martyr Yasser Arafat ».
Ils ont décidé de charger une commission « de poursuivre l'enquête » sur les causes du décès et de soumettre ses conclusions à la justice internationale. Arafat, alors président de l'Autorité palestinienne, est décédé le 11 novembre 2004 à l'âge de 75 ans dans un hôpital de la région parisienne, après avoir été encerclé pendant plus de deux ans par Israël dans son QG à Ramallah en Cisjordanie. Il a été victime d'une « importante altération de (son) état général et d'anomalies sanguines », selon le rapport établi par les médecins français après sa mort.
Depuis, le mystère entourant les causes ayant entraîné la brusque détérioration de sa santé demeure entier, plusieurs responsables palestiniens étant convaincus que leur chef a été empoisonné par Israël, qui dément. Dans un communiqué, le ministre israélien de l'Information Youli Edelstein a catégoriquement rejeté cette accusation. « Cette décision ridicule accusant Israël d'avoir liquidé ce supermeurtrier vise à en faire un saint du Fateh et à justifier la poursuite de la lutte armée des Palestiniens, alors qu'Israël leur tend la main pour faire la paix », indique ce texte.
Les querelles entre les ténors du Fateh, qui ont contribué au déclin du mouvement, se sont exacerbées ces derniers semaines lorsque son secrétaire général et l'un des fondateurs Farouk Kaddoumi a publiquement accusé son chef actuel, le président Mahmoud Abbas, d'avoir comploté avec Israël pour éliminer Yasser Arafat.
Mercredi, des querelles ont éclaté au deuxième jour du congrès entre la direction actuelle du Fateh et des délégués réclamant des rapports sur la gestion du mouvement lors des vingt dernières années, le dernier congrès général s'étant tenu en 1989. Le Hamas a empêché des dizaines de délégués du Fateh de Gaza de se rendre à Bethléem pour participer au congrès. Ces délégués ont demandé dans une lettre à la direction du parti un quota pour Gaza au sein des instances dirigeantes et d'y élire ses représentants à une date ultérieure. La direction du Fateh n'a pas accédé à cette demande et une formule de compromis est à l'étude, selon des participants.
l'orient le jour