Le prisonnier politique
palestinien Wahid Hamdi Abou Mariya, en grève de la faim depuis 77 jours
pour protester contre sa détention « administrative », se trouve dans
un situation médicale critique, a indiqué son avocat.
M° Hiba Masalha a été
autorisée jeudi à rendre visite à son client, transféré à l’hôpital
Wolfsohn de Holon. Les médecins israéliens auxquels elle a parlé lui ont
confirmé que l’état de santé de Abou Mariya, un homme âgé de 47 ans,
était d’une extrême précarité.
Abou Mariya a de son côté raconté à son avocate qu’il avait senti son
cœur cesser de battre et sa vue disparaître, juste avant de perdre
connaissance. A ce stade, ses geôliers israéliens ont appelé des
médecins, qui lui ont fait des injections de vitamines et de solution
saline lui permettant de reprendre connaissance.
Détenu depuis des mois sans jugement ni même mise en examen par
l’occupant israélien, Abou Mariya, qui pesait encore 90 kilos au début
de l’année, n’en pèse plus que 50, a ajouté son avocate.
La grève de la faim est la seule arme qui reste aux prisonniers
palestiniens, en particulier ceux d’entre eux concernés par cette
méthode fasciste qu’est la « détention administrative », qui permet de
priver un homme de liberté sans limitation de durée.
Contrairement aux engagements pris après les grèves de la faim
héroïques menées par des prédécesseurs de Abou Mariya, telles celles du
jeune footballeur Mahmoud Sarsak qui avait réussi à attirer l’attention
sur ces pratiques cruelles et scandaleuses, Israël n’a pas cessé d’y
recourir.
Selon l’ONG israélienne Bt’selem, on comptait encore 140 Palestiniens en détention administrative en octobre 2013.
Source : http://www.maannews.net/eng/ViewDetails.aspx?ID=684889http://www.europalestine.com