AFPS/CGT, vendredi 14 mars 2014
Thierry Lepaon, Secrétaire Général de la CGT, accompagné de Wolf Jäcklein, responsable du Département International de la CGT,
Ozlem Yildirim, conseillère confédérale en charge du Proche et
Moyen-Orient, a reçu une délégation de l’Association France Palestine
Solidarité (AFPS) composée de son Président, Taoufiq TAHANI et de Robert Kissous, membre de Bureau National en charge des relations avec le monde associatif et syndical.
L’entretien, qui s’est déroulé dans un climat très chaleureux,
a abordé différentes questions liées au conflit israélo-palestinien
et exploré des pistes pour consolider les actions communes aux deux
organisations en faveur d’une paix juste et durable entre
Palestiniens et Israéliens.
La CGT et l’AFPS
s’inquiètent de la détérioration de la situation du fait de la
politique coloniale des autorités israéliennes. En effet,
celles-ci continuent, au mépris du Droit international, à :
1) Poursuivre l’accaparement des terres
et des ressources palestiniennes par une colonisation à marche
forcée qui sape les chances d’une solution juste et durable basée sur le
principe de deux états, israélien et palestinien avec pour frontières
celles d’avant 1967, conformément au droit international.
2) Imposer à Gaza un blocus terrestre,
aérien et maritime insoutenable qui annihile toute perspective
d’avenir pour la population et la jeunesse palestiniennes.
3) Accentuer la répression vis-à-vis des Palestiniens.
4) Vider Jérusalem-Est de sa
population palestinienne à coup de démolitions de maison et de
retrait de la carte de résident pour les Palestiniens.
Cette politique israélienne, constitue aux yeux de la communauté
internationale, un obstacle majeur à la paix. En outre, la CGT et l’AFPS
sont conscientes que l’immobilisme a une lourde responsabilité dans
la détérioration de la situation. C’est pourquoi nos deux
organisations sont en contact avec toutes les forces de paix,
israéliennes et palestiniennes.
Tout en saluant les lignes directrices européennes et l’engagement
de certains pays européens contre la colonisation, nos deux
organisations s’inquiètent du silence de la France, qui ne joue plus
un rôle moteur en faveur de la paix.
La CGT s’engage par ailleurs dans une
démarche conjointe avec ses homologues pour développer un
positionnement commun sur l’interdiction d’importer les produits des
colonies en Europe.
Animés par leur volonté de voir un jour régner la paix dans cette
partie du monde, nos deux organisations entendent agir en faveur de
celle-ci en s’engageant clairement pour demander au
gouvernement français :
1) L’interdiction d’entrée des produits des colonies dans le marché européen et notamment en France.
2) D’imposer des règles de conduite
claires aux entreprises françaises les décourageant de développer
une activité dans les colonies ou avec des entreprises ayant une
activité économique dans les colonies.
3) La relaxe des militants poursuivis
pour leur participation à des actions de boycott et l’abrogation de
la circulaire Alliot-Marie qui porte une atteinte grave à la
liberté d’expression.
Par ailleurs la CGT et l’AFPS
entendent agir pour mettre fin à la détention politique en soutenant
la « campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouti
et tous les prisonniers politiques palestiniens ».