[ 22/10/2011 - 22:30 ] |
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Gaza, Safa – CPI
Mohammed Al-Madhoun, ministre de la
culture du cabinet d’Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a dit
que le premier salon international du livre organisé à Gaza signifie
que notre peuple s’arme du livre comme il se protège avec l’arme.
En effet, le ministère de la culture a
organisé le premier salon du livre dans la ville de Gaza, entre le 5 et
le 15 du mois d’octobre en cours, en collaboration avec l’union des
éditeurs arabes et l’union des éditeurs égyptiens. 97 maisons d’éditions
arabes y ont participé.
Lecture malgré le blocus
Le salon portait le slogan, ajoute Al-Madhoun : « Palestine lit malgré le blocus ».
Son ministère travaille pour que l’année
prochaine, il y ait un salon avec des maisons d’éditions étrangères.
Quelques maisons étrangères ont participé au salon de cette année, mais
leur nombre était très limité. Beaucoup de maisons d’éditions arabes
avaient cru ne pas pouvoir atteindre Gaza à temps.
En tout cas, ce salon servira beaucoup les
habitants de Gaza. Auparavant, les libraires avaient beaucoup de mal à
atteindre les maisons d’éditions ; cette fois, ce sont elles qui sont
venues à eux.
Ce salon servira les quatre cents écoles,
les bibliothèques publiques, les bibliothèques municipales et
universitaires, ainsi que le public. L’autre grand service qu’apporte le
salon, c’est que, dit le ministère : « nous pouvons, à partir de ce
salon, annoncer la mort du blocus culturel ».
Il y a des livres de domaines variés, littéraires, fictionnels, scientifiques, électroniques.
Le ministère de la culture espère du salon,
en plus de briser le blocus et de renforcer la profondeur arabe, qu’il
réalise une réconciliation culturel.
Toute la scène culturelle de la bande de
Gaza participe à nos activités, dit le ministre : « Et nous lui
offrirons tout ce que nous avons pour la réussite. Nous travaillons dans
un but culturel, loin de la politique. Nous souhaitons à arriver à un
niveau parfait de réconciliation culturelle ».
Attaque culturelle
La société palestinienne, confirme le
ministre de la culture, est culturellement visée, surtout les
jeunes : « Les jeunes sont visés sur tous les niveaux : moral et
culturel ».
Le ministre a cependant regretté la baisse
de la culture générale des gens. A cause de l’Internet et des chaînes
satellitaires, ils se contentent de quelques sandwichs culturels. De
plus en plus, ils n’analysent pas les événements de manière assez
profonde.
Le deuxième aspect que le ministre
regrette, c’est l’appartenance partisane qui est devenue plus forte que
l’appartenance à la patrie. Les gens ne donnent plus leur avis, mais
répète ce que leur parti dit.
Le devoir du ministère de la culture reste donc la formation de jeunes cultivés, moralement forts.
La femme et l’enfant
L’enfant et la femme font partie intégrante
de l’objectif du ministère, même si le ministre insiste à dire :
« Toute action que nous entamons sera aussi bonne pour l’homme que pour
la femme ».
Le salon du livre était destiné à l’homme
comme à la femme. Le prix de la création était pour les garçons comme
pour les filles. Toute action culturelle est pour l’ensemble de la
société.
Il y a cependant des activités consacrées à
la femme. Et les enfants ont aussi leurs activités, à l’instar du
festival des créations d’enfants, grand festival qui sera organisé en
novembre prochain.
La bande de Gaza est sur le seuil d’une
révolution culturelle. Le peuple palestinien ressource toutes les
révolutions du monde par sa résistance. Et malgré toutes les
difficultés, la société palestinienne a le plus petit nombre
d’illettrés.
Finalement, tout nous laisse optimistes, surtout le printemps arabe, dit le ministre.
Rapport écrit par Risq Al-Gharabli, paru sur le site
www.safa.ps, le 2 octobre 2011, traduit et résumé par le département
français du Centre Palestinien d’Information (CPI)
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