Palestine 48 - 8 avril 2011
Par Alternative Information Center
Article du 6 avril 2011
Israël a entrepris une chasse aux sorcières contre les enseignants et les élèves palestiniens qui ont célébré le Jour de la Terre en participant à la grève lancée par la communauté. Des contrôleurs du ministère de l’Éducation ont visité les écoles palestiniennes le Jour de la Terre et leur ont donné l'ordre d'envoyer les listes des enseignants absents ce jour là.
Le 30 mars 2011, 35ème anniversaire de la Journée de la Terre Palestinienne, le ministère israélien de l’Éducation a lancé une campagne d'intimidation contre les écoles et les enseignants palestiniens au nord d'Israël.
Le docteur Orna Simchon, directeur du district nord du ministère de l’Éducation, a envoyé une lettre aux écoles palestiniennes de la région le 30 mars, exigeant de savoir si les cours avaient lieu ce jour là et si non, pourquoi. Il leur a également été demandé de faire immédiatement un rapport sur les chiffres de fréquentation de la journée, dont la liste des enseignants qui étaient venus et de ceux qui étaient absents de l'école.
La Journée de la Terre commémore les grèves et manifestations palestiniennes de 1976 contre la politique israélienne de confiscation de la terre, au cours desquelles 6 citoyens palestiniens d'Israël (Palestine 48, ndt) ont été tués, des centaines arrêtés et blessés.
Cette année comme les précédentes, une grève générale a eu lieu le Jour de la Terre dans les villes et villages palestiniens en Israël. Cette grève incluait le système éducatif et a été pleinement soutenue par le Haut Comité arabe de suivi, les chefs des conseils locaux du Comité national, ainsi que par la plupart des comités et conseils de parents et d'étudiants, élus dans les écoles palestiniennes.
En réponse à cette attaque, le Comité de suivi sur l'éducation arabe en Israël a adressé une lettre à Gideon Saar, député à la Knesset et ministre de l’Éducation, ainsi qu'au docteur Shimshon Shoshani, directeur général du Ministère israélien de l’Éducation.
"Nous tenons à souligner que c'est le plein droit de la population arabe, en tant que minorité nationale et citoyens aux droits égaux, de mener une grève pour protester contre la politique de discrimination et de démolitions de maisons, ainsi que contre les tendances racistes inquiétantes qui se sont accélérées dans l’État, en plus du racisme déchainé qui est exprimé par, en autres, la législation raciste qui pousse Israël à devenir un État d'apartheid (...). Une grève générale de la minorité nationale des citoyens représente un message éducatif crucial, d'où le groupe majoritaire peut également apprendre."
Le courrier conclut en exigeant que "tous les responsables du ministère de l’Éducation interrompent immédiatement la persécution des enseignants arabes dans ce contexte. Des démarches aussi inexplicables ne servent qu'à accroître le sentiment de défiance de la population arabe vis-à-vis du système et d'exclusion parmi les élèves, les enseignants et les parents arabes."
Ce n'est que la plus récente tentative israélienne d'empêcher les citoyens palestiniens de célébrer et de commémorer leur histoire.
Le 22 mars, la Knesset israélienne a approuvé la très contestée "Loi Nakba", qui prévoit des amendes pour les organes financés par des fonds publics qui commémorent la Nakba, la catastrophe palestinienne de 1948 de mort, déplacement et dépossession. La population palestinienne en Israël a affirmé qu'elle continuerait à commémorer ses journées et son histoire nationales, malgré cette menace juridique.
Une déclaration diffusée par le Comité de suivi sur l'éducation arabe en Israël a dit, après le vote : "La population arabe palestinienne en Israël a tous les droits d'observer ses dates nationales et de préserver la mémoire collective nationale, y compris le contenu des programmes scolaires."
"Le Comité de suivi sur l'éducation arabe continuera de cibler les écoles arabes, en particulier le Jour de la Nakba, le Jour de la Terre, le massacre de Kafr Qassem et les autres événements historiques importants, pour renforcer l'affiliation nationale et culturelle des écoliers arabes et de mettre en avant la narration palestinienne niée, et nous continuerons de nous battre pour qu'elle soit incluse dans les programmes."
Le docteur Orna Simchon, directeur du district nord du ministère de l’Éducation, a envoyé une lettre aux écoles palestiniennes de la région le 30 mars, exigeant de savoir si les cours avaient lieu ce jour là et si non, pourquoi. Il leur a également été demandé de faire immédiatement un rapport sur les chiffres de fréquentation de la journée, dont la liste des enseignants qui étaient venus et de ceux qui étaient absents de l'école.
La Journée de la Terre commémore les grèves et manifestations palestiniennes de 1976 contre la politique israélienne de confiscation de la terre, au cours desquelles 6 citoyens palestiniens d'Israël (Palestine 48, ndt) ont été tués, des centaines arrêtés et blessés.
Cette année comme les précédentes, une grève générale a eu lieu le Jour de la Terre dans les villes et villages palestiniens en Israël. Cette grève incluait le système éducatif et a été pleinement soutenue par le Haut Comité arabe de suivi, les chefs des conseils locaux du Comité national, ainsi que par la plupart des comités et conseils de parents et d'étudiants, élus dans les écoles palestiniennes.
En réponse à cette attaque, le Comité de suivi sur l'éducation arabe en Israël a adressé une lettre à Gideon Saar, député à la Knesset et ministre de l’Éducation, ainsi qu'au docteur Shimshon Shoshani, directeur général du Ministère israélien de l’Éducation.
"Nous tenons à souligner que c'est le plein droit de la population arabe, en tant que minorité nationale et citoyens aux droits égaux, de mener une grève pour protester contre la politique de discrimination et de démolitions de maisons, ainsi que contre les tendances racistes inquiétantes qui se sont accélérées dans l’État, en plus du racisme déchainé qui est exprimé par, en autres, la législation raciste qui pousse Israël à devenir un État d'apartheid (...). Une grève générale de la minorité nationale des citoyens représente un message éducatif crucial, d'où le groupe majoritaire peut également apprendre."
Le courrier conclut en exigeant que "tous les responsables du ministère de l’Éducation interrompent immédiatement la persécution des enseignants arabes dans ce contexte. Des démarches aussi inexplicables ne servent qu'à accroître le sentiment de défiance de la population arabe vis-à-vis du système et d'exclusion parmi les élèves, les enseignants et les parents arabes."
Ce n'est que la plus récente tentative israélienne d'empêcher les citoyens palestiniens de célébrer et de commémorer leur histoire.
Le 22 mars, la Knesset israélienne a approuvé la très contestée "Loi Nakba", qui prévoit des amendes pour les organes financés par des fonds publics qui commémorent la Nakba, la catastrophe palestinienne de 1948 de mort, déplacement et dépossession. La population palestinienne en Israël a affirmé qu'elle continuerait à commémorer ses journées et son histoire nationales, malgré cette menace juridique.
Une déclaration diffusée par le Comité de suivi sur l'éducation arabe en Israël a dit, après le vote : "La population arabe palestinienne en Israël a tous les droits d'observer ses dates nationales et de préserver la mémoire collective nationale, y compris le contenu des programmes scolaires."
"Le Comité de suivi sur l'éducation arabe continuera de cibler les écoles arabes, en particulier le Jour de la Nakba, le Jour de la Terre, le massacre de Kafr Qassem et les autres événements historiques importants, pour renforcer l'affiliation nationale et culturelle des écoliers arabes et de mettre en avant la narration palestinienne niée, et nous continuerons de nous battre pour qu'elle soit incluse dans les programmes."
Source : AIC
Traduction : MR pour ISM